"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Cette biographie commence le jour de la mort de Virginia . Elle marche seule, le long de la rivière. Dès les premières cases, on est subjugué par le personnage. Le dessin et les couleurs de Liuba Gabriele, suggèrent l'intensité et la profondeur des réflexions de l'écrivaine et le texte nous entraîne dans ses romans, oeuvre fondamentale qui a fait de Virginia Woolf, une des écrivaines les plus marquantes de son époque et qui reste aujourd'hui, une oeuvre fondatrice. Liuba Gabriele est une jeune artiste italienne, diplômée de l'Académie des Beaux-Arts de Brera . Elle utilise des couleurs intenses et le choix d'une écriture poétique rend un vibrant hommage à Virginia Woolf . . L a vie de l'écrivaine est retracée à travers ses propos et des personnes qui ont traversé sa vie, sa soeur Vanessa et le cercle de Bloosmbury, son mari Leonard et son amant e et ami e Vita Sackville-West.
Dans les étagères de @bdotaku j’ai trouvé ce petit livre paru en mars de cette année. Il s’agit du premier album de Liuba Gabriele, c’est une courte biographie de l’autrice anglaise Virginia Woolf.
Une biographie qui se concentre sur une période bien particulière de l’écrivaine. En décembre 1922, elle rencontre Vita Sackville-West. Cette rencontre va changer sa vie.
Le dessin aux crayons de couleur et pastels exprime parfaitement le trouble qui s’empare de Virginia Woolf. Elle sent le désir et l’amour l’envahir. Une longue relation passionnelle, le plus souvent épistolaire, va suivre. Ces lettres aux mots puissants disent tout de cette passion proche de la folie.
Une folie accentuée par le contexte historique. Les durs moments d’écriture succèdent aux voyages. Virginia doit suivre son mari. En 1928 parait « Orlando » roman inspiré directement de son amante. Puis plus tard c’est la guerre. L’album nous mènera jusqu’en 1941…
Ce petit livre flamboyant est un hommage puissant à cette femme qui écouta ses désirs et qui chercha à comprendre et exprimer ses sentiments. Une belle entrée dans l’univers de Virginia Woolf.
Dès les premières pages de cet album, comment ne pas être marqués par le mouvement, l’ondulation des traits, un film est littéralement en train de se dérouler sous nos yeux. Nous sommes en 1941, une femme se promène dans la campagne anglaise. Elle se trouve en bordure d’une rivière. Ce seront ses derniers pas. Cette femme c’est Adeline Virginia Alexandra Stephen (1882-1941), plus connue sous le nom de Virginia Woolf, une des grandes figures littéraires du 20e siècle.
Rapidement viennent à notre regard les couleurs utilisées. Dans cette période des années 1920, on s’attend plutôt à découvrir un album en sépia.
C’est le total contre pied qu’a pris Liuba Gabriele, l’autrice italienne de ce roman graphique.
Retour en 1922, c’est lors d’une réunion au Bloomsbury group auquel elle appartient, ainsi que son époux Leonard, que Virginia rencontre la poétesse Vita Sackville-West (1892-1962).
Même si ce n’est pas le coup de foudre immédiat entre elles-deux, l’amour enflammé sera bien au rendez-vous deux ans plus tard.
C’est à la première personne du singulier que l’autrice a choisi d’écrire cet album, ce qui nous procure l’étrange sentiment d’entrer dans la tête et dans la correspondance de ces deux femmes.
Nous sommes à côté d’elles quand elles se parlent et se regardent, quand elles s’écrivent et se lisent, quand leurs peaux se rapprochent et s’aiment.
Les vagues, l’onde, l’eau… Pendant toute sa vie, Virginia sera submergée par cet élément liquide. Une vague de disparition dans sa famille la laisse avec un vague à l’âme. L’onde de choc de la seconde guerre mondiale lui fait douter de l’existence d’un monde meilleur.
L’eau devient alors, pour elle, le seul endroit pour accueillir son mal être.
Et c’est avec ses crayons de couleur aux teintes vives et de manière émouvante que Liuba Gabriele donne vie mais également éteint la vie de cette écrivaine féministe, qui aura marqué son siècle avec Mrs Dalloway (1925), La Promenade au phare (1927), Orlando (1928) et Les Vagues (1931)...
Un magnifique album pour remettre à flots une existence riche intellectuellement mais noyée par les émotions et la peur de finir folle.
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