Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Emily Dickinson, fille d’une famille aisée du XIXe siècle, découvre tôt le pouvoir des mots et choisit de consacrer sa vie à la poésie.
Elle grandit avec une mère distante et un père strict, trouvant refuge dans la nature et les mots plutôt que dans la religion.
Après des études dans un établissement catholique, elle décide de se consacrer entièrement à l’écriture, s’isolant dans la maison familiale.
Malgré les attentes de la société, elle préfère la solitude et la création littéraire.
Son œuvre, publiée après sa mort par sa sœur Lavinia, la place parmi les grandes écrivaines américaines.
Le texte et les illustrations de Liuba Gabriele sont superbes, harmonieuses, délicates et originales. Réalisées aux crayons de couleur et aux pastels, elles donnent vie à cette lecture.
C’est une belle BD que je vous recommande.
Avant de la lire, je connaissais peu cette poétesse, mais grâce à ce ouvrage ludique et plaisant, j’ai pu m’immerger dans l’univers d’Emily Dickinson.
Premier album de Liuba Gabriele que je découvre avec cette album sur Emily Dickinson. Des graphismes pastel tout en courbe, de la douceur par ses traits. Un portrait passionné, une ode à l'amour et à l'autrice, une immersion poétique. Une nouvelle bonne façon de découvrir ou redécouvrir la biographie de l'écrivaine.
Emily Dickinson
Après Virginia Woolf, romancière anglaise du 20e siècle, Liuba Gabriele a décidé de s’intéresser à une autre femme de lettres et de mots. Changement donc de siècle, de continent et de genre littéraire avec Emily Dickinson, poétesse américaine du 19e siècle.
C’est par son très intéressant trait de crayon (de couleur) que l’autrice italienne a fait un lien entre ces deux femmes. Parce qu’effectivement, on ne peut parler du travail de Liuba Gabriele sans commencer par l'évocation son dessin. Pour ceux, qui comme moi, n’apprécient que peu le crayon de couleur en bande dessinée, alors acceptez de revenir sur vos a priori.
La découverte et la surprise avaient été belles dans l’album Virginia Woolf. Avec Emily Dickinson, l’effet surprise joue à nouveau, mais accompagné par un ravissement supplémentaire pour les yeux quand on s'aperçoit que l’autrice a encore amélioré sa technique.
Dans ce nouvel album, plus aucune place pour le blanc. Ou alors il est travaillé de telle façon, avec des plis ou de la dentelle, qu’il n’en est plus du tout terne ou fade et prend ainsi un incroyable relief.
Que ce soient les intérieurs ou bien les extérieurs, le trait de crayon de Liuba Gabriele s’est approprié tout l’espace qui lui était confié. Estompés, appuyés, coloriés, striés, ondulés voire “arabesqués ou volutés”, droits, tachetés, la palette des effets employés est absolument incroyable.
De ce fait, les personnages se voient dotés d’un supplément d’âme qui nous les rend tellement vivants et attachants.
Le résultat de cette technique, dû surtout de cette incroyable maîtrise de l’outil crayon, nous fait plonger dans une “biographique”, que j’aimerais qualifier d’enchantée.
Alors, comment s’étonner, dans ces conditions, d’abandonner la lecture des mots au profit de celle des dessins pendant quelques pages, sans même s’en rendre compte ! Ce n’est absolument pas un problème, les dessins ont parfois autant, voire plus de puissance évocatrice, que les phrases. C’est le cas en l’espèce avec ce sublime album.
Emily Dickinson méritait, en raison de sa foisonnante œuvre principalement connue à titre posthume, un bel hommage. En voilà donc un très bel.
Amherst, MassachusettsParmi les collines, ma ville natale. Si je regarde en arrière, dans mes premiers souvenirs, il y a ma mère, distante, l'air triste et mon père qui déclame la bible avec passion. Les mots me submergent, ce sont des trésors. Il y aussi Flavinia, ma sœur, Austin, mon frère. Nous sommes tous ensemble et pourtant si seuls. Je serai différente.
Après "Virginia Woolf" (Des ronds dans l'O, 2022) Liuba Gabriele s'intéresse à la poétesse américaine Emily Dickinson. Elle se met à sa place et lui fait raconter, à la première personne, sa vie depuis son enfance (née en 1830) à son décès en 1886. Une vie plutôt recluse, où elle recherche la liberté, refuse le statut de femme qu'on veut lui attribuer, autour des mots, de quête de vérité, de relations épistolaires, de crainte de la mort.
Liuba Gabriele donne vie à l'imagination fertile d'Emily Dickinson, au monde onirique qu'elle se crée. Ses dessins, pastels et crayons, pétillent de couleurs et de courbes, qui entourent, enveloppent la jeune poétesse. C'est beau, foisonnant et très évocateur. Il n'y a pas que dans les mots que la poésie irradie !
Merci à Liuba Gabriele de nous faire découvrir pour la deuxième fois une figure féminine méconnue (pour ma part !) de la littérature. Je ne me lasse pas de ces biopics, surtout quand l'univers graphique est aussi singulier et poétique.
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