Responsable de la section des crimes majeurs en l'absence de son supérieur, le sergent-détective Victor Lessard se voit confier la mission d'enquêter sur la mort d'un haut gradé du SPVM dont on a retrouvé la tête dans un conteneur à déchets. Formé du jeune Loïc Blouin-Dubois, de l'inimitable Jacinthe Taillon et de Nadja Fernandez, avec qui Victor partage sa vie, le groupe d'enquête qu'il dirige doit faire vite, car l'assassin a laissé un message qui annonce de nouvelles victimes. Confronté à un tueur particulièrement retors, qui peint de lugubres graffitis sur le lieu de ses meurtres et évoque un curieux personnage surnommé le « père Noël », pressé d'obtenir des résultats rapides par sa hiérarchie sans pour autant recevoir l'appui nécessaire, Victor Lessard s'entête envers et contre tout à résoudre « l'affaire du Graffiteur », dédale inextricable d'une noirceur absolue qui ravivera les meurtrissures de son âme, ébranlera ses convictions les plus profondes et le mènera au bord du gouffre.
Par le biais de netgalley, j'ai eu l'opportunité de découvrir l'une des enquêtes de Victor Lessard. Je remercie les éditions Kennes pour me l'avoir fait parvenir. Je dis bien l'une car en fait il s'agit de la quatrième. Je suis contente d'avoir fait cette découverte, par contre il s'agit d'un "tome" 4 et j'en parlerai plus tard.
La tête d'un haut gradé est retrouvé dans une poubelle par deux petits jeunes. Juste la tête, le reste du corps à comme qui dirait disparu. Victor reçoit cette enquête avec pour obligation de trouver le responsable très très vite. Par manque de chance, d'autres cadavres font leur apparition. Il s'agirait d'un tueur en série. Sauf qu'entre un flic, une terreur des gangs et les autres, il ne semble pas y avoir de rapport, si ce n'est le graffiti au père Noël juste derrière chaque mort. Où est-ce que tout cela va mener Victor ?
« Laissez-moi vous raconter une petite histoire. C’est un bon père de famille. Il a une gentille conjointe qui l’aime, des enfants, un bon boulot, une jolie maison, une belle voiture. Tout est parfait, sauf que, dans sa tête, il pense sans cesse à baiser toutes ces jolies filles qu’il croise dans la rue. Il les désire au point que ça occupe chacune de ses pensées, au point qu’il est envahi d’idées délirantes. Tenez, dans ses fantasmes, il imagine que tout à coup le monde autour de lui s’immobilise, que les passants se gent et qu’il peut alors choisir les filles dont il a envie pour satisfaire sur-le-champ ses plus vils désirs et ensuite en disposer comme des objets jetables. Petit à petit, il en devient obnubilé: vous savez, chaque fois que notre bon père de famille parle à une fille, il se persuade qu’elle s’intéresse à lui. Après un moment, il est certain qu’elles s’intéressent toutes à lui. Et puis, un jour, il n’en peut plus, de toute cette souffrance: il se met à en suivre une en voiture. Convaincu qu’il ne lui fera rien, il se contente de l’observer et de se masturber. Mais, ce soir-là, une pulsion plus forte que toutes les autres l’envahit et le force à sortir de la voiture. Tout lui semble irréel : la qualité de l’air, la réverbération des sons, l’éclat de la lumière. »
Pas de bol pour notre sergent détective Victor qui se retrouve avec un dossier et une tête coupée. Avec son équipe, ils vont devoir traquer le tueur qui s'amuse à leurs dépends. Qui a bien pu vouloir découper cet homme et disposer de la tête de cette façon ? La pression est importante lorsque l'on a l'identité du mort. C'est sans compter sur les meurtres qui s'empilent en peu de temps. Toujours le même graffiti, mais la façon de faire change. Par contre un détail, tout simple, mais le petit mot mis dans la bouche de ses victimes montre que l'assassin a un chemin bien spécifique en tête. Entre deux chapitres, nous avons des souvenirs de personnages, ou plutôt une vision de ce qui se passe pour un petit garçon de six ans qui a croise le père noël un jour. Est-ce qu'il y a un rapport entre les deux histoires ? Cela titille, on se demande bien si c'est le même personnage de ce bonhomme à la barbe blanche.
Une enquête menée avec efficacité. Les crimes sont sanglants, surtout pour l'un, j'en ai encore mal à ma mâchoire (rire). La situation devient franchement invivable. Après ce premier cadavre, ils en découvrent d'autres et le rythme est de plus en plus effréné. Un membre d'un gang "Red Blood Spillers" est retrouvé dans des conditions exécrables. Tout porte à croire que c'est le même tueur. Jusqu'à ce qu'un autre mort semble incohérent dans l'histoire. Dans tout cela, la disparition d'une jeune femme d'il y a plusieurs années refait surface. On retrouve des traces de cette femme chez l'une des victimes. Cela devient très compliqué pour Victor et son équipe.
« Jacinthe se mit à applaudir lentement et, comme si le tueur lui faisait face, elle dit en ricanant :
– Presque dix jours entre le premier et le deuxième meurtre, pis là, un troisième en moins de quarante-huit heures. Ouin, y se lâche lousse, le graffiteux !
Le sergent-détective acquiesça. L’assassin semblait gagner en confiance, ce qui n’était guère rassurant pour la suite. S’avançant, Victor donna une petite tape compatissante sur l’épaule du médecin légiste. Avec les années, il avait cerné le tempérament de Berger et savait quel levier actionner pour obtenir des résultats rapides: l’homme aimait qu’on reconnaisse qu’il était débordé.
– Effectivement, c’est la deuxième victime en quelques heures. Ça commence à t’en faire pas mal, Jacob. »
Côté personnages, je les ai tous apprécié. Qu'ils soit assassins, policiers, membre de gang, père noël, chacun apporte un morceau de ce puzzle géant. D'ailleurs, je dirais même que c'est très sympa de voir des genres différents se mélanger de cette façon. Il a fallu la perversité de certéains pour montrer l'ampleur des compétences des autres. Le livre démarre au chapitre 48, puis le 49. L'auteur prévient du départ qu'il a décidé de faire de cette façon. Puis nous attaquons avec le chapitre 02 et entre deux nous avons des flashbacks avec le petit Maxime. Et puis le chapitre 49 revient en une nouvelle partie et une autre. Certains chapitres sont mélangés. Cela ne nuit pas à la lecture, par contre je n'ai pas compris pourquoi l'auteur a fait de cette façon. J'ai trouvé que les chiffres qui ne convenait pas car la lecture se fait de manière fluide.
J'en viens aux éléments qui font que je me suis un peu perdue dans le livre. On ressent entre les personnages un lien fort qui doit être expliqué avec les autres tomes de cette saga. Certains passages du passé sans explication dans ce tome reste un peu flou. Les mots utilisés, j'ai eu du mal à tout comprendre. Le français québécois possède des mots, des phrases qui sont éloignées des nôtres. Il m'a fallu relire plusieurs fois certains passages pour bien comprendre ce que l'auteur voulait dire.
En conclusion, il s'agit d'un policier avec de bonnes notes de thriller. Un meurtrier qui a ses raisons, une enquête complexe avec beaucoup de ramifications. La psychologie des personnages est mise en avant. Des crimes qui sont sanglants, bien détaillés. L'enquête est bien amenée, reste à voir comment tout cela peut se terminer.
http://chroniqueslivresques.eklablog.com/violence-a-l-origine-martin-michaud-a153336330
Violence a l'origine
Un thriller vraiment intéressant que ce quatrième tome des enquêtes de Victor Lessard.
Il est aussi l'épilogue à de nombreuses questions que vous vous poseriez encore suite aux épisodes précédents.
Le scénario de Martin Michaud nous plonge dès le départ dans un paradoxe assez surprenant du fait de l'ordre plus que particulier des chapitres.
Débuter un roman par le chapitre 48, puis passer au chapitre 2 et se retrouver de temps en temps à nouveau dans les chapitres 49 et suivants pour finir quasiment par le chapitre 1 aurait de quoi surprendre et troubler plus d'un lecteur. C'est ici une idée plutôt ingénieuse pour nous plonger plus avant dans la trame du récit.
Les personnages sont atypiques, attachants et plein de verve. J'adore surtout Jacinthe pour son phrasé mature et pas à piquer des vers.
De plus le récit est parsemé d'idiomes linguistiques québécois qui nous plonge plus avant dans l'ambiance et nous permet parfois de relativisé un peu la violence Extreme de certaines scènes.
C'est donc un bon thriller, empli de suspens, de complot mais surtout de violence et de crimes particulièrement sanglants. On suit l'enquête comme un bon feuilleton et tout ça grâce à la plume de l'auteur vraiment fluide et surtout narrative.
J'ai découvert cet auteur par hasard mais je le suivrai dorénavant avec plaisir et impatience.
Violence à l'origine de Martin Michaud Chez les éditions Kennes
" Celui qui combat les monstres doit prendre garde à ne pas devenir un monstre lui-même."
Á Montréal, quelqu'un a décidé de dessouder le Père Noël mais pas tout de suite, avant le final il y a d'autres méchants sur la liste.
Victor Lessard, en l'absence de son supérieur se voit confier l'enquête.
Un véritable jeu de piste démarre, le passé va refaire surface et lui mettre la haine .
"On l'avait trahi, trompé, manipulé.Il devrait se déprogrammer, se purger de sa colère et de son amertume. Mais surtout, il devrait apprendre à étouffer le sentiment de culpabilité, qui gravé dans ses neurones, l'avait habité chaque jour pendant tant d'année. "
Victor a une équipe du tonnerre, Jacinthe, sa coéquipière assure un max pour son "homme"( chef) et même sa " blonde " Nadja ( sa nana ) est dans la partie, elle-même enquêtrice.
Sans temps mort, Victor s'acharne, et malgré le peu d'appui de sa hiérarchie ils poursuivent les recherches et mettront à jour des dossiers enterrés.
"On porte tous en nous la capacité de détruire et de tuer. On a tous un potentiel de violence à l'origine."
J'ai découvert enfin la plume de Martin Michaud, grâce à lecteur.com pour le club des explorateurs du Quai du Polar, pour mon plus grand plaisir.
Violence à l'origine est le quatrième opus mais n' a gêné en rien ma lecture, moi si fidèle à l'ordre des parutions. Je reviendrai vers des premiers écrits sans appréhension. Il me tarde d'ailleurs, suis tombée d'amour pour son style, puissant, vivant, dynamique, aux personnages attachants. On sent la patte du scénariste qui est en lui .
Je ne peux donc que vous inviter à découvrir ses polars diablement addictifs , où les expressions canadiennes vous feront bien sourire. C'est trop bon ! Vous êtes des " Chanceux" les Frenchies, déjà 6 bouquins à son actif et ce n'est que le début.
C'est fabuleux ne vous en privez pas .
Polar bien ficelé, intrigue intéressante autour d'un tueur en série, de graffitis, du père Noël.
Ne pas avoir lu les tomes précédents ne gêne en rien la lecture de ce livre.
Le petit bémol me concernant est la présence d'expressions québécoises
Pour moi c'était déjà une première d’être tentée par un livre pour avoir vu une pub à la télé... Et c'est à refaire! Je suis tombée sous le charme de Monsieur Lessard, attendrissant dans ses faiblesses et ses doutes et impressionnant dans ses talents d'enquêteur et ses intuitions. C'est sans conteste à découvrir, non seulement, ce 4ème tome, mais les précédents. Les intrigues sont addictives, et les expressions locales savoureuses, grâce à l’inénarrable Jacinthe, qui ajoute aux aventures de Lessard la drôlerie, absurde juste ce qu'il faut, aux aventure de l'inspecteur. A vos livres!
Pour ceux qui ont déjà lu les opus précédents, c’est un véritable plaisir de retrouver le sergent détective Victor Lessard, policier au profil atypique. Et pour ceux qui le découvrent, c’est juste un moyen d’avoir envie de lire les précédents !
Dans « violence à l’origine » Victor Lessard, qui semble avoir réglé ses comptes avec ses vieux démons, à fort à faire. Et le lecteur aussi, qui commence ce livre par le chapitre 48. Non, ce n’est pas l’erreur d’un éditeur malicieux ou d’un auteur perturbé, mais bien une étonnante façon de sauter à pieds joints au cœur de l’enquête. Viennent ensuite des flashbacks et des changements de points de vue, facilement intégrés dans le fil de l’intrigue.
Avec la ville de Montréal en trame de fond, Victor Lessart enquête sur la mort violente d’un policier haut gradé du SPVM, puis sur une succession de meurtres tous plus horribles les uns que les autres. Contre toute logique ses intuitions le guident vers des noirceurs que le commun des mortels refuse d’admettre. Guidé par un graffiti présent sur les scènes de crimes, par lequel le meurtrier annonce son prochain crime, le dernier à mourir devant être le père Noel, Lessart s’oriente vers un meurtrier qui ouvre des portes, comme un appel à l’aide, en contradiction avec les caractéristiques classiques d’un tueur en série. Les meurtres se succèdent, la hiérarchie souhaite des résultats rapides, les pièges sont cependant nombreux, y compris au cœur de la police pas forcément pressée de voir se rouvrir certains dossiers. Secondé par sa fidèle Jacinthe Taillon, par Loïc, et par son amie Nadja avec qui la relation semble apaisée, Lessard doit résoudre « l’affaire du graffiteur ».
Au cœur de ce roman, trois affaires s’imbriquent, qui permettent de refermer certaines portes laissées ouvertes dans les romans précédents, mais qui ne gênent pas la compréhension si on ne les a pas déjà lus.
L’auteur aborde différents thèmes, l’incapacité de la justice, qui peut inciter à se faire justice soi-même. Si c’est totalement inacceptable dans une société civilisée, la question est pourtant de savoir quelle part en nous accepte ou condamne, et jusqu’à quel point. Victor Lessard sera confronté à cette question difficile. Martin Michaud aborde également le sujet délicat de la manipulation psychologique, en particulier sur des enfants, où seule une dose de folie peut faire poser des questions telles que : avons-nous tous un potentiel de violence à l’origine, et si oui, existe-t-il un moyen de le faire émerger ? Enfin, la traite des êtres humains et les violences faites aux femmes en particulier violences sexuelles.
C’est sombre, mais comme nous le dit Martin Michaud lors de la rencontre, les sources sont à trouver dans la réalité. A Montréal, il y a quelques années des jeunes femmes ont disparu, sans que l’on trouve la moindre piste. Pour le père d’une fille de 18 ans, c’est un sujet sensible, car il ne faut jamais se dire que ça n’arrive qu’aux autres.
L’écriture est portée par cette gouaille typiquement québécoise qui allège en quelque sorte ce roman très noir. Parce que oui, c’est correct de parler et d’écrire comme nos cousins du Canada, et moi c’est simple, j’adore ! Ils sont bien savoureux ces dialogues entre Lessard et Jacinthe.
- Pis ? Tu l’as pas top magané j’espère ?
- Eille, méchante perte de temps …. C’est sûr qu’ils nous niaisent !
- Je t’attends dans le char, mon homme.
Voilà c’est certain un roman à dévorer, et qui donne encore envie de vite lire tous les autres.
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