Du roman au polar, une liste à déguster sans modération
On retrouve Vernon, toujours SDF, et mal en point. L'ancien disquaire est déconnecté du monde réel, sans ambition ni projets. Il apprend à vivre dans la rue, au côté de Charles, un poivrot collant. Les anciens amis de Vernon continue de le traquer comme il possède l'interview inédite du rockeur Alex Bleach, enregistrée peu avant sa mort...
Une formidable suite après un premier tome salué par une presse unanime et plusieurs fois primé.
Un livre de combat porté tout à la fois par une capacité d'indignation inentamée et une empathie époustouflante - et tout sauf aimable. Nathalie Crom, Télérama.
Virginie Despentes dévoile sans complaisance notre temps en nous offrant un antidote possible. Un véritable écrivain - libre, unique, corrosive. Nelly Kaprièlian, Les Inrockuptibles.
On peut faire tourner Vernon Subutex entre ses doigts comme une pierre précieuse changeant de couleur à la lumière du jour. Marie-Laure Delorme, Le Journal du dimanche.
Du roman au polar, une liste à déguster sans modération
Retrouvailles avec Vernon et ses amis. Ce deuxième tome permet de voir l'évolution de sa situation mais aussi celle de ses "amis" et du groupe qui va se reformer autour de lui. Ce deuxième tome a une atmosphère beaucoup moins noire, moins trash que le premier mais il est agréable de retrouver les personnages et de suivre leur évolution.
Allez, j'attaque le dernier tome!
Un plaisir de retrouver les différents personnages qui évoluent au fur et à mesure du récit deroulé par Virginie Despentes.
De nouveaux protagonistes font leur apparition avec toujours des portraits remarquables livrés par l'auteur.
J'ai enlevé une demi-étoile pour certains passages peut-être un peu trop "mystiques" à mon goût, je n'ai pas toujours compris où l'écrivaine voulait en venir et j'avais l'impression de tourner un peu en rond. Quelques longueurs donc mais l'ensemble reste tout de même très agréable à lire.
Enfin, pas forcément agréable puisque l'on passe par différentes émotions, des moments de joie mais aussi de tristesse ou encore de colère...Des propos et des situations qui vont nous amener à réfléchir sur un certain nombre de sujets d'actualité. Mention spéciale pour l'écriture, différents niveaux de langage extrêmement bien utilisés, les mots sont justes.
J'espère que le troisième tome offrira une fin digne à cette remarquable série.
C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé Vernon mais surtout ses amis dans ce second opus. Vernon s'est habitué à sa nouvelle vie et nous fait porté un autre regard sur les SDF. Ses amis sont de plus en plus présents, peut être même un peu lourds dans sa vie et occupent aussi beaucoup de place dans le déroulement de l'histoire.`
Le ton est toujours vif, précis, incisif parfois, les sujets abordés sont d'actualité et le regard que porte Virginie Despentes nous interroge et peut même parfois en modifier notre vision.
J'ai bien aimé la récapitulation en début de volume pour replacer les personnages. Bien utile.
La suite des aventures de Vernon Subutex, toujours avec la même écriture dynamique, avec l’acidité, la crudité et le cynisme du premier tome. A la fin du premier volume, Vernon avait touché le fond et était devenu SDF, après avoir squatté chez l’un ou l’autre. Dans ce deuxième tome, Vernon s’acclimate à la rue, tout doucement, jusqu’à s’y trouver bien, comme s’il s’y trouvait lui-même. Tous ceux qui lui courraient après pour mettre la main sur les mémoires de son ami Alex Bleach l’ont trouvé, et assez vite se forme autour de lui une petite communauté disparate, qui vient à son contact fumer des joints et écouter de la musique, jusqu’à se couper presque de la société et devenir une sorte de petite secte cool. Peut-être une tout petit moins réussi que le tome 1, ce deuxième volet encore une fois de nouveaux personnages. Ca commence à faire beaucoup et c’est sans doute pour cela que, au début du livre on trouve un récapitulatif des personnages, pour ne pas trop s’embrouiller confondre Charles, Laurent, Xavier, Loïc, Aicha, Samir, Céleste et tous les autres. Pas évident, dans cette immense fresque où certains personnages sont absents du récit pendant un long moment avant de revenir sans crier gare, de garder bien en tête qui est qui, qui a couché avec qui, qui kiffe qui et qui déteste qui ! Ce qui fonctionne toujours aussi bien, c’est les longs monologues de certains personnages, certaines histoires incroyable (comme celle de Charles, qui gagne au loto sans rien dire à personne et qui garde son style de vie modeste, parce qu’il est tétanisé par tout cet argent dont il a rêvé toute sa vie), et la complexité des caractères. Tous excessifs, tous détestables mais touts finalement attachants, même ce faf de Loïc sur qui je n’aurais pas parié un euro à la fin du tome 1. Ce qui fonctionne peut-être moins bien, c’est le côté « gourou malgré lui » que développe Vernon et que je ne suis pas sure d’avoir bien compris, bien cerné. La fin du deuxième tome, qui nous emmène vers autre chose, une sorte de road trip si j’ai bien compris, s’annonce encore différente du reste. Il ya dans le deuxième tome de « Vernon Subutex » un passage qui laisse un peu perplexe, c’est la scène de la vengeance d’Aïcha, pour ne pas trop en dire. Cette vengeance, inspirée (et même presque plagiée) sur la vengeance de Lisbeth Salander dans « Millenium » me laisse un peu dubitative. Si Virginie Despentes s’était inspirée de Stieg Larsson, elle aurait du y glisser une petite référence, surtout que cela ne la dérange pas d’habitude de glisser des noms propres dans son roman. Cela dit, ce deuxième tome, un peu plus difficile à lire que le premier, pose les bases d’un dernier tome qui va s’aventurer dans des sentiers inconnus, pour notre plus grand plaisir j’es
Vernon Subutex, l'ex-disquaire, vit désormais dans la rue. Et il s'y fait ! Libre de toute contrainte, débarrassé de l'angoisse de trouver un toit, il s'est crée un nouveau groupe d'amis, des exclus comme lui, et une nouvelle façon de vivre. Vernon a vieilli, Vernon a des absences, mais Vernon a acquis la sagesse de celui qui ne possède rien et n'a plus peur de tout perdre. Installé près des Buttes-Chaumont, il se fond dans son nouvel environnement sans savoir que ses anciens amis sont à sa recherche. Pour retrouver les fameux enregistrements d'Alex Bleach, mais aussi pour lui venir en aide, coupables qu'ils sont de l'avoir abandonné à la rue.
Où l'on retrouve un Vernon Subutex bien installé dans sa vie de SDF, bien loin des beaux appartements parisiens qu'il a fréquentés dans un passé encore récent. Pourtant le lien n'est pas rompu avec son ancienne vie. Ses amis vont le chercher, le retrouver, essayer de le sauver. Mais Vernon ne veut plus vivre entre quatre murs, il a pris goût à la liberté que procure la vie dans la rue. Alors ils se retrouvent tous aux Buttes-Chaumont, autour d'un Vernon qui fait figure de gourou, rassemblant autour de lui une bande hétéroclite dont chaque membre a ses propres raisons de l'entourer. La dernière confession de Bleach a enfin été révélée et donne des envies de vengeance à certains...
Sombre par ce qu'il révèle de notre société, ce deuxième opus est aussi illuminé par l'amitié et la solidarité qui s'en dégagent. Moins sex, drug and rock'n'roll, ce tome est plus politique. Virginie Despentes en profite pour régler quelques comptes, dénoncer quelques dérives et plaider la cause de ceux que la société rejette. Avant l'heure, elle aborde le combat pour l'égalité des droits de la communauté LGBT et, avec un sens extraordinaire de l'anticipation, évoque le harcèlement sexuel, c'est #metoo avant Weinstein, mais les rôles sont interchangeables et un autre producteur sûr de son bon droit est en tête d'affiche.
En cela, le roman est passionnant même s'il est un cran en-dessous du premier. Le phénomène qui se crée autour de Vernon manque de crédibilité. L'ambiance hippie, les amitiés qui se croisent, les amours qui naissent et Vernon, amorphe et silencieux, qui communique en jouant les DJ ou en serrant dans ses bras les âmes en peine finissent par devenir un brin pathétiques. Mais la curiosité l'emporte sur le léger ennui provoqué. Le livre se lit bien, vite, Despentes est critique, acide, fulgurante comme on l'aime et on a hâte de retrouver Vernon et sa bande dans le tome final.
Moins choquant ou suis je moins surprise ?
une bonne suite
J'ai mis un peu plus de temps pour lire ce second tome.
L'histoire reste agréable à lire mais devient par certains aspects répétitive.
L'effet de surprise du premier tome est passé. Il reste l'enthousiasme des "convergences" ...
En attendant le troisième opus de l’histoire de Vernon Subutex, Virginie Despentes repart sur les traces de l’ancien disquaire devenu SDF. Si Vernon nous fait penser au pseudo utilisé par Boris Vian (Vernon Sullivan), Subutex n’est autre que le nom commercial d’une substance utilisée pour soigner la dépendance à l’héroïne. Dans le contexte de cette histoire, ce nom choisi par l’auteure ne manque pas de piquant…
« Il n’est habité que par la sensation de vide absolu… Il part en vrille… » Vernon ne va pas bien du tout mais, sur la butte Bergeyre, face au Sacré-Cœur, il se fait des amis comme un chef de chantier ou Charles, et Jeanine qui lui donne à manger. Tout près de là, dans le parc des Buttes-Chaumont, ce même Charles n’apprécie pas les sportifs qui « saccagent l’ambiance » alors que Laurent et Émilie cherchent Vernon comme Xavier, Patrice, Pamela, Lydia… Virginie Despentes a eu la bonne idée d’ajouter un index des personnages en début de volume. C’est bien utile pour se les remettre en mémoire.
Toujours avec le même style très percutant et forcément branché, l’auteure poursuit son tableau de notre société de ce début de XXIe siècle. Les sportifs en ont déjà pris pour leur grade mais personne n’est épargné : « Personne n’aime les vieux, pas même leurs propres enfants. » Charles ayant gagné au Loto et se contentant de vivre un peu mieux sans rien dire à Véro, sa compagne : « La Véro, c’est de la vieille godasse, il l’enfile et il est bien dedans. Il n’y a pas de hasard, vingt ans d’affilée avec la même greluche, si moche et si chiante soit-elle, c’est qu’on lui trouve quelque chose. »
Entrent donc en scène tous les anciens amis de Vernon. C’est l’occasion de parler politique avec Patrice, le dernier à avoir hébergé l’ex-disquaire : « Mélenchon est meilleur que Marine, sur tous les plans. Son seul problème, c’est qu’il n’est pas raciste. » Un peu plus loin : « Les bonshommes, ils doivent supporter tout ce qu’on leur impose sans jamais la ramener avec leur sensibilité… La masculinité, c’est « bande et raque » sans alternative. » Cela n’empêche pas, plus loin, une réflexion de Gaëlle : « Si les mecs avaient leurs règles, l’industrie aurait inventé depuis longtemps une façon de se protéger hig-tech…. »
Intervient La Hyène qui suit la bande à Subutex sur les réseaux sociaux et aime beaucoup Anaïs. Enfin, nous pouvons découvrir la fameuse confession d’Alex Bleach, le rocker mort d’overdose, sur ces cassettes qui inquiètent tant le producteur Dopalet : « J’ai eu du succès. Et j’ai appris que j’étais noir... » Puis la drogue s’impose : « Je n’écrivais plus de chanson. Ça n’était pas un problème : les anciennes devenaient des pubs et des sonneries pour portable. On gagne très bien sa vie comme ça. »
Peu à peu, la lumière se fait sur la descente vers la mort de Vodka Satana, star du X. Sélim se débat avec sa fille, Aïcha : « la prière, le voile et les sourates brandies à tout bout de champ… mais ça lui avait, tout de même, particulièrement déchiré le cœur de la voir se tourner vers une religion qu’il connaissait, et dont il avait passé sa vie à s’affranchir. »
Pendant que s’organise la vengeance contre Dopalet, le groupe se consolide grâce au Rosa Bonheur, un bar très accueillant où Vernon enchante grâce à ses talents de DJ et il n’a pas son pareil pour faire danser…
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