"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Vancouver, de nos jours. Sonny est un homme discret, à la vie tranquille. Lorsqu'il quitte Chinatown pour se rendre à un rendez-vous à quelques kilomètres hors de la ville, une série de menus obstacles - parmi lesquels la pluie, un pigeon agonisant et une bousculade avec un inconnu dans une épicerie - se dressent sur son chemin. Rien de vraiment notable, en somme. Arrivé au lieu de rendez-vous, une maison bourgeoise en pleine campagne, il y découvre une scène dont la violence va radicalement changer le cours de son quotidien sans histoire.
Je ne suis pas trop BD, et sans entrer dans les "bonnes résolutions", pour me nourrir de différents styles graphiques, j'ai décidé de m'y mettre un peu plus cette année.
Ici, une simple intro débutant par pleins de petits détails ne laissant planer aucun doute sur la journée de merde qui s'annonce pour notre protagoniste. Très cinématographique avec gros plans sur les visages, un style nerveux, mais toujours la même frustration avec les bd si pas des one shot : on entre à peine dans l'histoire où finalement il se passe peu de choses avec juste de quoi se faire une mise en bouche et paf, faut attendre le tome suivant. Je suis néanmoins curieuse de la suite pour en savoir plus sur le personnage principal, et ce qui l'a mené là.
Il aurait du s’en douter. Il y avait des signes. Il faut courir après le bus pour se rendre au rendez-vous, il se met à pleuvoir et il n’a pas de parapluie, un gus le bouscule dans une épicerie…. La nuit approche, il arrive devant une maison isolée, allumée. Il sonne, il frappe à la porte… pas de réponse, il entre ..Et là…
Voilà la première partie de ce tome 1, une suite de cases presque sans mots, comme le début d’une série tv, on captive le lecteur, on l’identifie à un personnage lambda qui se trouve piégé, mais piégé dans quoi ?
Autant dire que le mystère va rester épais tout au long de ce premier volume. Le récit est mené tambour battant, on ne reprend sa respiration qu’en refermant l’album. La succession de planches sans mots nous tient en haleine et chaque plan semble important, les auteurs sèment des images, des indices qui se révèlent peu à peu importants.
Le dessin est vivant, plutôt sombre, axé sur les personnages et en particulier sur ce type, qui semble discret, anonyme… qui est-il vraiment ? victime ou coupable ? Il va falloir attendre la suite pour y voir clair.
Un début de série très réussi, alléchant, qui donne clairement envie de suivre les aventures d’un homme qui a décidé d’en découdre, malgré lui ou pas…
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