"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une femme est interrogée par un commissaire de police qui s'intéresse de près à son cas.
Alsacienne, Aline Beaucaire est employée d'hôtel, elle est tombée amoureuse d'un sergent pilote trop beau pour être honnête et l'a suivi en zone libre, franchissant de nuit la ligne de démarcation. Le couple rêve de rejoindre Alger, via Marseille - la ville de tous les dangers. Bientôt, l'aventure tourne au drame.
Aline est-elle aussi innocente qu'elle espère le faire croire ? Et quel lourd secret a-t-elle à cacher ? Est-elle cette autre Aline au nom presque semblable, la « Panthère rouge » qui a activement collaboré avec la Gestapo ? Qui est vraiment cette « sale Française » ?
Au fil de ce roman captivant, Romain Slocombe nous conduit dans le monde en noir et gris que fut la France des années sombres de l'Occupation.
Une sale française de Romain Slocombe
Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, une femme est interrogée par un commissaire. C’est un vieux dossier d’archive reçu un matin sur sa messagerie qui vont l’emmener sur cette enquête hors du commun. Deux femmes y figuraient. Elles n’auraient pu n’en faire qu’une seule. Elles avaient le même prénom Aline, les mêmes initiales de leurs noms de famille, l’une est Aline Beaucaire, née Hoffert le 6 février 1911 0 Wittelsheim (Haut Rhin). L’autre Aline Bockert née le 5 février 1916 à Lucerne en Suisse. Leur nom bien que s’orthographiant différemment, se prononce de la même manière. Au point que lors de la période de l’épuration après la seconde guerre mondiale, la Direction de la Sureté du Territoire les a confondues. L’une est une vraie garce nazie, l’autre une fille d’une famille de concierges sans histoires.
Dans ce livre parfaitement documenté par des rapports déclassifié de la DST Romain Slocombe nous entraine sur ces deux destins. Aline Beaucaire employée d’hôtel est tombée amoureuse d’un sergent pilote, Cat, trop beau pour être honnête et l’a suivi en franchissant la ligne de démarcation de nuit pour rejoindre la zone libre. Ce couple rêve de rejoindre Alger via Marseille, la ville de tous les dangers, de tous les trafics, de collaboration avec l'ennemi. Est-elle aussi innocente qu’elle laisse croire ?
L’autre Aline Bockert est-elle la panthère rouge qui a activement collaboré avec la Gestapo. Est-elle vraiment cette sale française.
Le document daté du 29 mai 1951, signé par l’inspecteur OPJ Féréol Chaumont était la dernière pièce de cette affaire Beaucaire/Bockert. A partir de cet instant, précise Romain Slocombe, j’ignorais qu’en ouvrant ce dossier cela devait me donner le sujet de ce livre.
Tapant dans la barre de recherche de Google Aline Beaucaire, l’algorithme lui proposa : « essayez l’orthographe avec Aline Bockert », celle est alors répertoriée comme étant la panthère rouge. Toutes les pages ne faisaient référence qu’à cette espionne Suisse jugée puis condamnée qui fascinait encore les gens plus de 75 ans après.
D’Aline Beaucaire, aucune trace numérique. Ce n’est qu’en tapant Aline Hoffert que Romain Scolombe découvre une dame décédée à l’âge de 69 ans. Fausse piste. Pourtant dans les documents lus dans les rapports de la DST, Aline Beaucaire existe bien par sa photographie, ses empreintes digitales. Les documents qui lui ont été adressés étaient authentiques certains signés par Roger Wybot grand patron de la DST.
C’est toute cette recherche à l’ancienne, autrement dit par courrier, entreprise par Romain Slocombe que vous découvrirez dans ce roman pour identifier Aline Beaucaire.
Des recherches qui le conduiront à la retrouver sur le site Libra Mémoria en septembre 2023. Aline Bridel 1911-1978, décédée dans l’anonymat le 23 juin 1978 à l’âge de 67 ans.
« Une sale Française est une fiction, inspirée de faits réels » dit Romain Slocombe. « « Merci à celle qui m’a inspirée ce livre dont le prénom n’était pas tout à fait Aline. »
Comme à son habitude, Romain Slocombe par la lecture d’une documentation importante, nous entraine dans ce roman captivant, dans le monde en noir et gris des sombres années de l’occupation en France. Vous retrouverez dans ce livre les documents des sources policières notamment celle d’Aline Bockert reproduits sous leur forme et leur graphie d’origine y compris les coquilles et fautes du dactylographe tels qu’ils ont été découvert par Romain Slocombe dans un carton d’archives déclassifiés de la DST.
Un livre que je vous invite à découvrir, loin de ceux de l’inspecteur Léon Sadorski du même auteur. Bien à vous.
Je n’avais pas particulièrement envie de lire ce roman jusqu’à ce que j’assiste à une rencontre avec son auteur en juin dernier.
Romain Slocombe a présenté ce roman avec tellement de brio en expliquant la génèse de cette histoire que j’ai fini par ouvrir les pages de ce livre.
Après la seconde guerre mondiale, deux enquêtes ont été diligentées par la police sur deux femmes qui portaient le même prénom, un patronyme très proche, des initiales identiques et des dates de naissance très proches.
Le but de ces enquêtes étant de découvrir si ces deux Aline avaient collaboré avec l’ennemi ou si l’une d’entre elles n’était bien qu’une femme sans histoire qui avait gagné la zone libre pour y vivre avec son amant.
Les chapitres alternent entre le récit qu’Aline Beaucaire fait à un commissaire de police et les documents de source policière déclassifiés de l’époque.
Le tout raconté dans un style que j’ai beaucoup apprécié. Ce roman dresse un tableau édifiant des comportements de Français qui ont pu adhérer aux idées antisémites et nazies à l’époque, de ceux qui ne se posaient pas trop de questions et des opportunistes.
J’ai trouvé ce roman basé sur des faits réels particulièrement intéressant.
Un titre percutant et intriguant, une photographie de couverture interpellant : il était temps que je me décide à lire cet auteur. De plus, j'ai dans ma PAL les enquêtes de l'inspecteur Sadorski et je vais les lire très prochainement.
Pour découvrir cet auteur, j'ai donc commencé par "une sale française".
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une femme est interrogée par un commissaire de police qui s’intéresse de près à son cas.
Alsacienne, Aline Beaucaire est employée d’hôtel, elle est tombée amoureuse d’un sergent pilote trop beau pour être honnête et l’a suivi en zone libre, franchissant de nuit la ligne de démarcation. Le couple rêve de rejoindre Alger, via Marseille – la ville de tous les dangers. Bientôt, l’aventure tourne au drame.
Aline est-elle aussi innocente qu’elle espère le faire croire ? Et quel lourd secret a-t-elle à cacher ? Est-elle cette autre Aline au nom presque semblable, la « Panthère rouge » qui a activement collaboré avec la Gestapo ? Qui est vraiment cette « sale Française » ?
Nous allons alors lire l'histoire racontée, romancée par Aline puis des pages d'archives, des rapports de police, des documents d'époque et qui semblent vrais. Et c'est là la réussite de ce texte, c'est que nous sommes perdus dans l'histoire des Aline, une vraie, une romancée. Il y en a deux.
Nous nous y perdons mais l'époque était tellement brouillée que ce mécanisme romanesque est très efficace. J'ai été troublée, surprise mais très intéressée. de plus, j'ai eu des souvenirs de lecture sur cette période et des personnages, réels, qui réapparaissent dans le texte : le journaliste américain qui à Marseille distribuait des visas...
Même si je me suis perdue à travers ce texte, j'ai apprécié la description de cette période si étrange, si propice à ces agents doubles, triples ou à des personnages ordinaires qui ont essayé de vivre : pas simples d'être alsacien, être français puis allemand...
Ce texte parle aussi des femmes pendant cette période, de "simples" amoureuses, des "Mata Hari", des agentes simples, doubles !! Allez savoir ??
J'ai apprécié les pages qui décrivent le travail dans l'hôtel d'Aline, ses déambulations dans les rues de Marseille, les différentes rencontres qu'elle fait, les différents trafics, les implications de certains...
En tout cas, cette première lecture m'incite à continuer de découvrir les textes sur cette période et les textes de cet auteur mais aussi celui de Julie Héraclés, « Vous ne connaissez rien de moi » .
Je trouve aussi intéressant de faire des textes sur les "mauvais" de l'histoire et sur des pans noirs de notre histoire. j'avais déjà été impressionnée par la lecture de "jouer, trahir, crever" de Frédéric Massot.
Quand le romanesque, le polar s'emparent de l'histoire avec un grand H mais aussi avec un petit h et nous parle de gens ordinaires qui ont vécu, survécu pendant les années troubles de l'histoire.
#UnesaleFrançaise #NetGalleyFrance
Aline Beaucaire, d’origine alsacienne, employée d’hôtel est allée chercher du travail dans les hôtels allemands, où elle fait la connaissance de Louis Cat et d’autres tristes sires, qui travaillent pour le Reich avec un certain Herzog. Elle est rapidement séduite par Cat, beau parleur, qui a de l’argent plein les poches et adhère à son idéologie, son antisémitisme…
Elle va donc le suivre, lorsqu’il parle d’aller en Algérie, en mission. Après une étape dans la famille de Cat, (où elle fait la connaissance de la sœur handicapée par la poliomyélite, aux idées aussi fanatiques que lui) ils vont tenter de passer en zone libre. Cat a un laisser-passer en bonne et due forme fourni par Herzog, mais pour elle c’est plus compliqué.
Ils arrivent enfin à Marseille, première étape, logés dans l’appartement d’un « ami » et mène la belle vie, l’argent coulant toujours mystérieusement à flot, retrouvant la bande constituée en Allemagne, et fricotant avec la mafia locale…
Romain Slocombe, reconstitue pour nous l’histoire d’Aline Beaucaire, traitée de « Sale Française » ou de « sale Boche », selon les lieux qu’elle traverse, alternant les procès-verbaux des interrogatoires, répertoriés avec précision, et le récit que fait Aline à la demande de l’inspecteur. Il revient sur la confusion qui a eu lieu, à la fin de la guerre, entre Aline Beaucaire, et Aline Bockert, alias « la Panthère rouge » qui a collaboré activement avec la Gestapo.
En fait, l’avalanche de procès-verbaux, avec fautes d’orthographe, certaines confusions, ont alourdi la lecture. Déjà, il m’a été difficile d’éprouver de l’empathie pour Aline et encore moins pour les sbires qui l’entourent, et les propos antisémites qui truffent chaque conversation, alors j’ai dû m’accrocher pour arriver au bout de ma lecture.
La démarche de l’auteur est intéressante, car il creuse chaque piste pour aller au plus près de la vérité, en prenant soin de nous prévenir qu’il est parti de faits réels mais en modifiant les patronymes, les lieux.
Finalement, j’ai éprouvé plus de sympathie pour l’héroïne de « Vous ne connaissez rien de moi » de Julie Héraclès dont j’ai parlé il y a quelques temps.
C’est ma première incursion dans l’univers de Romain Slocombe, et je suis restée sur ma faim, je l’avoue. Je tenterai probablement un autre de ses livres pour mieux le cerner.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions du Seuil qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur
#UnesaleFrançaise #NetGalleyFrance !
https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/03/30/une-sale-francaise-de-romain-slocombe/
Je me demande pourquoi j'ai choisi ce livre. J'ai dû le confondre avec un autre, car je ne m'attendais pas du tout à ça.
Deux jeunes femmes pendant la guerre, l'une collabo active, cruelle et redoutable, l'autre embarquée malgré elle et par amour dans des affaires pas très nettes, mais somme toute assez banale. Sont-elles une seule et même personne qui tente de se dédouaner? Le récit pourrait être intéressant, mais au final, j'ignore toujours le fin mot de l'histoire...
Bref, peu intéressant.
Un roman qui nous propose une plongée dans la puanteur de la seconde guerre mondiale…
C’est grâce à Babelio que je remercie et à une Masse critique privilégiée que j’ai découvert ce roman et un auteur qui a un long parcours d’écrivain puisque deux fois sélectionné pour le Goncourt. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec un titre aussi fort.
Au lendemain de la seconde Guerre mondiale, Aline Beaucaire, Alsacienne, est interrogée par un commissaire de police à qui elle écrit pour raconter son histoire et insister sur son innocence. Mais il la soupçonne d’être une autre Aline, collaboratrice active de la Gestapo, connue comme étant la « Panthère rouge ». Alors qui est vraiment cette sale Française ?
J’ai lu avec intérêt le prologue qui a posé une situation, l’envoi d’un dossier sur deux « Aline » dont les destins semblaient confondus. Ensuite, j’ai été un peu désarçonné par l’organisation des chapitres qui se répondent mais dans une forme complètement différente. D’un côté, nous avons une confession écrite de l’une des Aline et de l’autre des documents déclassifiés de source policière. Vous vous en doutez, le mémorandum est très facile à lire et à suivre, le rapport de police est un peu plus compliqué à apprécier. Mais les deux formes sont très importantes pour comprendre l’époque, la noirceur et le déni qui se côtoyaient.
Ce roman est une fiction inspirée de faits réels dramatiques et tout le talent de l’auteur a été d’aérer cette histoire en donnant à l’un des personnages principaux la candeur et la passion qui emportent tout sur leur passage. En face, la panthère rouge qui a réellement existé sous le nom de Alice Mackert, n’est que dépositions, accusations, ignominie.
Romain Slocombe est un spécialiste de la deuxième guerre mondiale et des arrangements des uns et des autres pour survivre mais aussi de la période trouble d’après-guerre, durant laquelle les guerres des services ont continué et durant laquelle de nombreuses actions ne mettent pas les français à l’honneur. Cela se ressent et vous le savez, j’aime trouver un fond historique documenté quand je m’approche de ce genre littéraire. Ici, la liste des ouvrages consultés est impressionnante.
L’ambigüité est la note maîtresse, celle qui accompagne un récit vivant et source d’émotions plus souvent nuits noires que ciels bleus. C’est un vrai plus pour un roman qui m’a néanmoins laissée sur ma faim car en interrogations sans fin.
Amateurs de romans décryptant les coulisses des années noires, ce roman est pour vous.
Je remercie les Editions du Seuil pour l’envoi de ce roman en service presse non rémunéré.
Aline est une épouse sans histoires, elle a un enfant, elle est femme de ménage. Elle est curieuse, un peu trop peut-être et elle a une bonne mémoire. Sa vie va changer lorsqu'elle tombe amoureuse de Louis Cat.
La narratrice Aline a déjà été condamnée en 1942 pour atteinte à la sûreté de l'état, elle est soupçonnée d'espionnage et de pacte avec l'ennemi. Est-elle victime d'une malencontreuse homonymie ou est-elle vraiment une sale Française ? La confusion reste jusqu'à la fin du livre. Une plongée dans une période sombre de notre histoire, celle de l'occupation puis de l'épuration après-guerre. L'auteur retranscrit avec précision le chemin périlleux pour rejoindre la zone libre, Marseille, la ville de tous les dangers et de tous les trafics, la collaboration avec l'ennemi plus ou moins active. le récit est entrecoupé de documents officiels déclassifiés qui nous éclairent sur cette période trouble.
Le portrait d'une jeune femme victime d'un incroyable enchainement et d'un amour aveugle.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, Aline Baucaire est interrogée par la police.
En 1941, son mari est prisonnier de guerre. Elle laisse son fils à ses parents et part à Stuttgart travailler dans un hôtel comme femme de chambre. De nature curieuse, elle observe les clients et fouille dans les affaires des hommes qui l’intriguent….. C’est en Allemagne qu’elle fait la connaissance de Louis Cat dont elle tombe immédiatement amoureuse. Il travaille pour les services secrets allemands, au service des nazis.
Aline va le suivre jusqu’à Marseille où ils espèrent rejoindre l’Algérie.
Mais rien ne va se passer comme elle l’espère…..
Le récit de la jeune femme nous semble souv trop naïf pour être vrai…..et puis l’auteur fait le lien avec Aline Bockert « La Panthère rouge » collaboratrice de la Gestapo. Et si les deux Aline n’étaient qu’une seule et même personne ?
L’auteur alterne le récit d’Aline Baucaire et sa version des faits et les résultats de l’enquête à travers les rapports officiels. Je me suis immédiatement laissée prendre par l’histoire très documentée.
Un roman passionnant que j’ai dévoré !
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