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Olga Bancic, jeune immigrée roumaine, arrive en France pour étudier à la faculté de lettres. Deux ans plus tard, la France est envahie par l'Allemagne et tout de suite, Olga prend sa décision : elle s'engage dans le groupe des Francs-tireurs et partisans main-d'oeuvre immigrée et rejoint le groupe Manouchian. Elle devient membre à part entière du réseau. Elle se charge de l'assemblage des bombes, des explosifs, et de leur acheminement. Elle est arrêtée à Paris en novembre 1943 et condamnée à mort en février 1944 par un tribunal allemand siégeant à Paris avec ses 22 camarades des FTP-MOI. Mais Olga Bancic n'a pas été fusillée sur le Mont-Valérien avec les autres quatre jours après leur condamnation. En application du droit criminel de la Wehmacht interdisant de fusiller les femmes, Olga vit des mois de calvaire avant d'être finalement décapitée le 10 mai 1944 à 5 h du matin dans la cour de la prison de Stuttgart. Juste avant de mourir, Olga jette une très émouvante lettre par la fenêtre de sa cellule, une lettre adressée à sa fille âgée de 4 ans :
« Ma chère petite fille, mon cher petit amour, Ta mère écrit la dernière lettre, ma chère petite fille, demain à 6 heures, le 10 mai, je ne serai plus.
Mon amour, ne pleure pas, ta mère ne pleure pas non plus. Je meurs avec la conscience tranquille et avec toute la conviction que demain tu auras une vie et un avenir plus heureux que ta mère. Tu n'auras plus à souffrir. Sois fière de ta mère, mon petit amour. J'ai toujours ton image devant moi. Je vais croire que tu verras ton père, j'ai l'espérance que lui aura un autre sort. Dis-lui que j'ai toujours pensé à lui comme à toi. Je vous aime de tout mon coeur. Tous les deux, vous m'êtes chers. Ma chère enfant, ton père est, pour toi, une mère aussi. Il t'aime beaucoup. Tu ne sentiras pas le manque de ta mère. Mon cher enfant, je finis ma lettre avec l'espérance que tu seras heureuse pour toute ta vie, avec ton père, avec tout le monde.
Je vous embrasse de tout mon coeur, beaucoup, beaucoup.
Adieu mon amour.
Ta mère ».
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