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Avec Camille, son époux, Thérèse mène une vie rythmée par les parties de dominos aux côtés de petit-bourgeois satisfaits. Assoiffée de vie, elle est astreinte à la charge de garde-malade d'un mari souffreteux. Laurent, l'amant qu'elle choisit pour meubler son quotidien, ne suffit pourtant pas à satisfaire la fougueuse Thérèse. Entravée par les corps débiles et les esprits boiteux qui l'entourent, cette grande vivante réalise que pour survivre elle devra tuer. Dès lors, elle décide avec Laurent l'assassinat de son mari. La vie de Camille était une longue agonie : sa mort la prolonge. À rebours d'une existence insignifiante, le spectre du mari envahit l'esprit des deux amants, et son cadavre s'immisce jusque dans leurs ébats. À la croisée d'un roman policier et d'une histoire de fantômes, Zola dresse le portrait glaçant d'un monstrueux ménage à trois.
Je n'avais plus lu Zola depuis que j'avais tourné la dernière page du Docteur Pascal, vingtième et dernier roman des Rougon-Macquart; c'était en 2010.
Et que dire de Thérèse Raquin si ce n'est que j'ai énormément aimé, que j'étais ravie de retrouver la plume de Zola après tout ce temps.
Thérèse Raquin est le troisième roman écrit par Émile, alors jeune écrivain. Et c'est déjà bien abouti. En à peu près 210-215 pages, il nous narre la passion dans ce qu'elle a de plus mortifère, à tous points de vue.
Thérèse, jeune orpheline, est élevée au côté de son cousin Camille, par une soeur de son père, madame Raquin. Et c'est tout naturellement que sa tante pense à marier son fils chéri à sa nièce et jeune pupille. Thérèse s'en accommode tant bien que mal jusqu'à l'arrivée de Laurent qui, peu à peu, s'immisce dans la vie du couple et dans l'esprit de Thérèse. Les deux jeunes gens deviennent rapidement amants et, bientôt, ourdissent un bien funeste dessein... Mais bien mal acquis ne profite jamais comme on dit. Car Thérèse et Laurent ne s'en remettront pas, leurs esprits restant emmurés dans leurs corps pourtant bien vivants et libres, en réponse à ce que deviendront Camille et Mme Raquin.
Dans ce roman j'ai retrouvé ce qui a fait le succès de Zola, et ce qui m'avait plu dans sa fresque Rougon-Macquartienne, soit l'étude des tempéraments guidés par le milieu social et la prédestination, notamment le physique. Il est plus que jamais l'écrivain du naturalisme. En 200 pages, la lectrice que je suis est passée par tous les sentiments, ou presque, ayant tour à tour de la peine, du dégoût, de l'admiration, de la pitié pour ce personnage qu'est Thérèse Raquin, pauvre âme devenue meurtrière par désir plus que par amour, par bêtise plus que par méchanceté.
Et la plume de Zola , son écriture, sa gouaille presque; sans oublier son cynisme, un bijou.
Un classique plutôt court qui est une bonne porte d'entrée pour initier les collégiens et lycéens aux écrivains du XIXème.
Un classique incontournable. On suit Thérèse tout au long du roman et on suit ses pensées, même les plus inavouables...
Zola s'est toujours essayé à la peinture de l'âme humaine dans ce qu'elle peut avoir de plus beau....ou de plus vil. Ici c'est la culpabilité qui se trouve au centre de la réflexion de l'auteur, à travers 2 meurtriers / amants. Tuer semble facile... mais après ????
Zola décrit la folie d'un couple d'amants après qu'ils aient tué le mari gênant.
Thérèse est élevée par sa tante dans une petite ville de la campagne parisienne avec son cousin Camille. Alors qu'elle est de nature vive, elle reste malléable et se plie volontiers aux principes de vie de sa tante. Son cousin quant à lui est plutôt chétif, maladif et surprotégé par sa mère. Celle-ci verrait d'un bon œil qu'ils se marient.
Camille rêve de travailler au sein d'une grande administration, il décide donc de quitter la campagne pour s'installer à Paris. Sa mère achète alors un fond de commerce (une mercerie) passage du pont neuf, c'est alors le début d'une terrible monotonie pour Thérèse, les jeudis soirs seront consacrés à jouer aux dominos et à boire du thé, y seront présent un commissaire de police retraité Michaud, ami de Madame Raquin, son fils Olivier, aussi policier, sa femme Suzanne et Grivet, collègue de Camille.
Camille retrouve Laurent, un ami d'école, attiré par la peinture qui est aussi employé aux chemins de fer parce qu'il n'a pas réussi à vivre de sa peinture. Il l'invite à venir un jeudi soir. Pendant la soirée, Laurent propose à Camille de faire un portrait qui accepte.
Une relation toute particulière va prendre forme entre Camille, Thérèse et Laurent. Cette relation va prendre une tournure non prévue et avoir des conséquences sur la vie des protagonistes. Ainsi nous découvrons la face cachée des différents personnages.
J'ai beaucoup aimé ce roman, tout d'abord pour la qualité de l'écriture avec une très belle mélodie des mots, ensuite pour le rythme du récit qui ne nous donne pas le temps de nous ennuyer sans pour autant dévoiler trop rapidement la fin de l'histoire, il reste dynamique même si certains passages sont plus ralentis, puis pour la description des différents protagonistes qui nous révèlent différentes facettes de l'être humain avec ses qualités et ses défauts mais aussi par le fait que rien n'est jamais vraiment acquis et qu'un tout petit grain de sable pour renverser toute une vie et de l'imbrication des relations entre ces différents personnages, enfin par la qualité de l'intrigue car si on devine ce qui va se passer on ne sait pas ni où ni comment ni même ce qui va en découler.
ce roman est vraiment à (re)découvrir
J'ai beaucoup aimé ce livre que je devrais relire. C'est mon préféré d'Emie ZOLA. Malgré les déboires de l'héroïne, c'est une très belle oeuvre.
Responsabilité de ses actes, culpabilité, remords... tous les plus violentes et indécentes horreurs humaines...
Un livre fascinant...
j'avoue m'être laissée porter par cette histoire encore tellement vibrante de réalisme, tant dans les émotions des personnages que dans les descriptions.
J'avais déjà lu ce livre quand j'étais ado et j'avais un vague souvenir de l'histoire, je me suis régalée de cette replongée dans l'univers de Zola.
Ecrit il y a 160 ans, il n'en reste pas pour autant d'une étrange modernité dans les propos comme dans l'écriture qui tut en étant d'une grande richesse, n'a pas pris une ride.
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