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« Pourquoi si peu de parents savent-ils quelle chance c'est pour un enfant d'apprendre en bas âge les langues modernes ? » observe Edith Wharton dans son autobiographie, Les Chemins parcourus. Le français, elle l'a parlé depuis l'âge de quatre ans. Elle n'a cessé de le pratiquer au cours de ses nombreux séjours en France et surtout à travers ses lectures.
En 1907 Wharton s'installe à Paris. Lorsque la guerre éclatera elle décidera d'y rester et participera à l'effort de guerre avec un extraordinaire dévouement. Elle sera parmi les rares étrangers à se rendre dans les tranchées.
Après la guerre elle vivra au gré des saisons dans sa fastueuse villa de Hyères et au Pavillon Colombe à Saint-Brice-la-Forêt (Val-d'Oise), et ne retournera qu'une seule fois aux États-Unis avant sa mort à Saint-Brice en 1937. Elle repose au cimetière protestant de Versailles.
Faut-il s'étonner que la plus française des grands écrivains américains ait écrit en français ? Ethan Frome, l'un de ses chefs-d'oeuvre, c'est en français qu'elle en a écrit l'ébauche et, un an après la publication en revue à New York, elle en livrera elle-même la version française sous le titre Sous la neige (1912). Écrite en français, la nouvelle Les Metteurs en scène (1908) n'a pas de version anglaise alors que The Letters/Le Bilan a paru en revue simultanément (1910) dans les deux langues à Paris et aux États-Unis. Les trois sont ici pour la première fois réunis et présentés par l'un des meilleurs connaisseurs d'Edith Wharton, Jean Pavans.
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