Découvertes, confirmations, surprises : faites le plein d'idées de lecture !
Annick Cojean est grand reporter au Monde.
Au fil de sa carrière, elle a croisé Simone Veil à plusieurs reprises. Au fil de leurs rencontres, une relation singulière s'est installée entre Simone Veil et la journaliste.
Une relation de femmes au-delà des fonctions.
Un portrait subjectif, délicat et parfois surprenant de la femme au-delà de l'héroïne.
Découvertes, confirmations, surprises : faites le plein d'idées de lecture !
Évidemment, comme tous, je connais Simone Veil et son combat pour la légalisation de l’IVG. Je connais son passé de femme juive déportée pendant la seconde guerre mondiale. J’ai suivi son entrée à l’Académie française. J’admire cette dame. Et je ne peux que l’admirer encore plus avec ma découverte de cet album sur Simone Veil car j’ai appris encore plus d’elle et Simone Veil a tant fait pour les autres, les démunis, les femmes.
Annick avec Xavier parlent de toute la vie de Simone: son enfance à Nice, sa déportation, la mort de son père et de son frère dans les camps, celle de sa mère un mois avant la libération, son combat dans les camps, sa rencontre avec son mari, ses discussions avec celui-ci concernant sa carrière professionnelle, ses postes ministériels, ses combats par rapport aux prisons et aux conditions de vie, ses fils, la disparition tragique de sa soeur rescapée comme elle et celle de son fils, son combat pour les femmes, ses relations avec les hommes politiques.
J’ai apprécié à tout point ma lecture et quel plaisir d’en savoir plus sur elle. Et surtout, ce récit est, je trouve, intimiste dans le sens où c’est Annick qui raconte, qui ses souvient, qui revient sur des évènements, qui met en parallèle sa mère et Simone Veil. C’est tendre, empli d’admiration, d’humilité. Annick et Xavier ont su écrire comme Simone semblait être: simple, naturel, aimante, intéressée par les autres, emphatique. Et que dire des illustrations de Étienne Oublie qui a su magnifié le récit.
C’est l’histoire d’une rencontre entre deux femmes qui ont appris à faire connaissance et qui se sont racontées. Annick a su retranscrire Simone et c’est beau.
Le 30 juin 2017, alors qu'Annick Cojean se rend en scooter au journal Le Monde où elle travaille, un coup de fil de son collègue Benoît lui apprend le décès de Simone Veil. Bien que la nécro soit prête, le journal compte sur Annick pour un papier de huit pages, plus perso où elle raconterait ses différentes rencontres avec cette femme hors du commun.
Si pour beaucoup de personnes Simone Veil, née Jacob dans une famille juive profondément laïque, restera avant tout cette femme magistrate, ministre de la Santé nommée par Jacques Chirac qui, le 26 novembre 1974, prononce à l'Assemblée nationale un discours historique présentant son projet de loi pour la légalisation de l'avortement, elle est l'une des plus grandes femmes politiques françaises.
L'originalité de cette BD biographique est de raconter la vie de Simone Veil en nous présentant tous les combats de cette femme brillante, tellement engagée et combattive, prête à lutter contre toutes les injustices et notamment celles envers les femme tout en nous faisant entrer dans l'intimité et la vie personnelle de celle-ci. Le fait qu'Annick Cojean ait côtoyé et rencontré Simone Veil à plusieurs reprises rend le récit très personnel et très vivant.
Annick Cojean et Xavier Bétaucourt nous apprennent donc comment Simone qui voulait être avocate, profession à laquelle son mari a mis son veto, mais compromis trouvé, est devenue magistrate. Affectée à la direction de l'administration pénitentiaire, elle s'occupe des prisonniers, va en Algérie inspecter les prisons, reçoit un appel à l'aide de Gisèle Halimi, puis sillonne tout la France pour visiter les établissements pénitentiaires. Cette activité empiète évidemment sur sa vie de famille "Mon mari et mes enfants n'en pouvaient plus ils ne voulaient plus entendre parler des prisons". Après ces sept années, elle est affectée comme nouveau garde des sceaux à la direction des Affaires Civiles. S'enchaîne ainsi sa carrière politique, toujours à s'occuper des exclus, des oubliés, des humiliés. Est évoquée bien sûr la vie dans les camps où Simone, sa maman et sa sœur Milou ont été déportées et où elle rencontrera Marceline, qu'elle retrouvera en 1956.
À 81 ans, elle est élue au premier tour à l'Académie Française. Sur son épée, elle a fait graver son n° de déportée et la devise de l'Europe : "Unie dans la diversité".
C'est le récit de la vie d'une femme intelligente, forte, prête à lutter contre toutes les injustices, que l'on pourrait peut-être trouver froide si l'autrice n'en dévoilait pas certains traits plus personnels. On apprend que Simone Veil avait une étroite relation avec sa mère de même qu'avec ses trois fils. Elle confie, qu'après la guerre, elle n'a pleuré que deux fois, la première en 1952, lorsqu'elle perdra sa sœur Milou dans un accident et en 2002, pour la perte de son fils Claude-Nicolas (54 ans) victime d'une crise cardiaque.
Annick Cojean et Simone Veil partagent d'ailleurs cet amour pour leur mère respective et leurs vies vont parfois s'entremêler au cours du livre.
L'album se termine le 1er juillet 2018 avec l'inhumation de Simone Veil au Panthéon, un an après son décès, avec son mari Antoine.
Ce portrait admiratif, très délicat, alternant moments intimes et politiques que dressent Annick Cojean et Xavier Bétaucourt est superbement mis en valeur par le dessin sobre mais très évocateur et très réaliste, en teintes douces d’Étienne Oburie, même si j'apprécie peu la couverture.
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
"Simone Veil ou la force d'une femme ».
Racontée avec délicatesse par Annick Cojean et Xavier Bétaucourt, dessiné avec réserve, pudeur et profondeur par Etienne Oburie, Simone Veil apparaît, dans cette biographie, comme un pilier de la fondation d'un féminisme fort, subtil et de première nécessité dans un monde politique où l'Homme n'a que trop tendance à vouloir s'octroyer le monopole du pouvoir de décision et ramener à lui toute décision comme s'il en était le père, le géniteur absolu, le seul capable d'y avoir pensé et avoir osé forcé le destin dans le sens du courant suivi par l'époque en cours.
Simone Veil, qui s'est donnée entièrement à la juste cause d'un féminisme équilibré, apparaît ici comme la femme forte et humble, insoumise à son époque et réservée, visionnaire et d'une intelligence remarquable tout en étant dépourvue de tout ego surdimensionné. Un portrait de femme de première nécessité, de femme dont le regard aigu démontre une formidable capacité d'analyse et de prise de recul face à un monde déséquilibré et porteuse d'un regard sur chacun empli de bienveillance, de simplicité et de chaleur dans la profondeur d'une relation vraie autant à l'autre qu'à elle-même.
Le portrait est-il parfaitement juste et colle-t-il à la réalité de qui a été Simone Veil ? Peu importe. Il est le résultat d'une commande d'un chef de rédaction à l'occasion du décès d'une femme qui a marqué son temps, qui a combattu, lutté et a laissé tant d'elle-même pour une cause noble et juste, la place de la femme dans notre société et le droit des femmes a décidé de leurs trajectoires, de leurs vies et de l'accomplissement d'elles-mêmes.
Le dessin de Etienne Oburie porte et sublime le scénario de Annick Cojean & Xavier Bétaucourt. A travers l'art de raconter, par quelques mots, quelques traits, ces auteurs laissent percoler le fin fond de l'âme qui anime la vie de Simone Veil, son passé, celui des siens et les épreuves traversées, les leçons de vie qu'elle en a tiré, la force d'un caractère qui mise sur un demain meilleur qui ne viendra que si on crée les conditions pour qu'il advienne. Simone Veil est un modèle de prise en charge de soi-même, de sa vie personnelle, de la vie d'une communauté, d'une collectivité mondiale.
« Simone Veil ou la vie d'une femme » est et restera un portrait appartenant à la lignée des héros de notre temps, hérauts d'un avenir meilleur si nous prenons soin de ne pas les oublier et si nous nous mettons en route pour leur ressembler, ne fusse qu'un tout petit peu.
J'ai aimé les tons pastels, retenus choisis par Etienne Oburie. A l'image de Simone Veil, le tracé semble léger mais il en émane une force tranquille qui jamais n'arrêtera de soutenir le projet, de combattre sans imposer l'acceptation d'une idée nouvelle, d'un combat à soutenir. Tout est déjà dit dans la couverture, Simone, l'héroïne davantage colorisée semble partir sur la gauche du lecteur. Sinistre est cette annonce de la mort,Simone s'est retirée de la vie active! En même temps, elle croise le regard du lecteur, elle s'appuie sur lui, attend de lui qu'il prolonge sa lecture sur la droite, l'avenir, la vie! Elle passe le flambeau et fais confiance, son message sera entendu. Par ailleurs, la couleur plus vive du personnage la désigne comme le héros à suivre, le modèle à identifier. le quadrillage de son tailleur donne des lignes de force, un cadre à l'action et à la réflexion. le plissé de sa jupe amène une notion de légèreté, une souplesse, une aisance ouvrant à une relation capable de se détacher du formalisme. Derrière elle, en estompé, un parterre de photographes de presse se presse pour rendre témoignage. Les objectifs braqués sur elle la transfigurent en objectifs de combat à suivre pour nous! Une seule ombre de journaliste se situe dans un autre plan, c'est le personnage privilégié de Annick Cojean, grande reporter internationale à qui la rédaction de l'hommage à Simone Veil a été demandée. Elle qui a eu la chance de connaître et de tisser avec Simone Veil une relation d'amitié devient la porteuse des flambeaux idéologiques à transmettre. Tout est dit, dès la couverture, le récit en lui-même ne fait que donné corps au message initial. Une belle réussite que cet hommage à une grande Dame de notre temps!
Merci aux éditions Plon pour le travail soigné de cette publication et pour m'avoir donné de découvrir cet ouvrage avec la complicité de Babelio.
Plutôt sceptique dans un premier temps sur l'idée de retranscrire en BD la vie de Simone Veil, je ressors de ma lecture plus charmée que je ne l'aurais cru.
L'intérêt n'est pas tant dans le contenu biographique - car autant être franche, je n'ai rien appris que je ne savais déjà sur la vie de Simone Veil - que dans l'angle choisit par l'auteur pour dérouler son histoire et par bien évidemment le format.
L'angle : Annick Cojean, journaliste a eu l'occasion de côtoyer à plusieurs reprises Madame Veil. Elle raconte les moments marquants qu'elle a partagé avec elle. Alors que Simone Veil vient d'être nommée ministre de la Santé, les deux femmes se rencontrent pour la première fois. Au cours de cette interview Simone Veil parle des sujets qui lui tiennent à coeur : l'égalité hommes femmes, la santé, les affaires sociales, les droits des malades mentaux. Annick Cojean est sous le charme et ne se doute pas qu'elles seront appelés à se recroiser de nombreuses fois. Au fil du temps et de leurs entretiens, une relation de confiance s'établie. Entremêlant le souvenir de leurs échanges et la vie de Simone Veil, Annick réussit un récit qui va au-delà de la simple bio pour en faire une histoire de femmes.
Le format : parfait pour faire découvrir notre Simone aux plus jeunes. Ma fille, 14 ans, a lu avec intérêt cette bd. de Simone Veil, elle connaissait son rôle clé dans la loi sur l'IVG. Elle y a découvert son parcours de déportée, ses engagements et tout cela a nourri de belles discussions entre nous. Elle n'aurait sans doute pas lu une bio classique alors on peut dire bravo pour le côté pédagogique qu'apporte ce format.
«Simone Veil racontée avec délicatesse» En ces quelques mots l'essentiel est dit sur le bandeau qui entoure ce livre écrit conjointement par Annick Cojean et Xavier Bétaucourt avec les dessins de Étienne Oburie. Toute la vie de Simone Veil défile à travers les interviews d'Annick Cojean à laquelle elle a offert son amitié et s'est livrée avec beaucoup de sincérité.
Simone Veil n'est pas une inconnue pour moi qui ai lu des biographies et regardé beaucoup de reportages télé sur cette grande féministe. Je n'ai donc pas appris grand-chose dans ce joli roman graphique qui s'adresse aux jeunes générations plutôt qu'à ses admirateurs.
J'ai apprécié que le récit ne soit pas chronologique, ça lui donne du rythme. J'ai aimé la douceur des images en sépia mais cependant je regrette qu'il n'y ait pas plus de couleur pour représenter la fougue de Simone Veil. Elle était tout sauf la femme compassée, toujours en tailleur strict, que certaines photos pourraient laisser supposer. C'est un peu trop doux pour cette personnalité passionnée et de la couleur aurait plus attiré un jeune lectorat.
Pour le jamais oublier la jeune miraculée des camps qui a tant œuvré par la suite pour nous les femmes, pour notre liberté et pour la construction d'une Europe apaisée. Offrez ce bel hommage aux jeunes de votre entourage. Pour ma part je le garde précieusement pour le faire lire à mes petits-enfants quand ils seront en âge de le comprendre.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2020/06/22/simone-veil-ou-la-force-dune-femme-de-annick-cojean-etienne-oburie-xavier-betaucourt/
A la fois factuel et humain, aussi réaliste que parfois admiratif, le portrait est juste et sobre. On y retrouve Simone, née à Nice en 1927. Puis on la suit pendant les années de guerre, la déportation, la solidarité des trois femmes, la mère et ses deux filles. Celle qui était trop jolie pour mourir ne se remettra jamais vraiment du décès de sa mère un mois avant la libération des camps, un deuil comme une plaie ouverte qui ne se refermera jamais totalement. A la libération, avec un tatouage sur le bras, mais dans le silence sur le vécu trop lourd à exprimer, c’est le retour à Paris. Les études, la rencontre avec Antoine, le mariage et leurs quatre enfants. Elle devra abandonner son rêve d’exercer le métier d’avocate pour entreprendre un métier accepté par son mari (chose courante à l’époque, déjà bien qu’il accepte qu’elle travaille !).
Elle vivra des expériences professionnelles différentes, à la direction de l’administration pénitentiaire, puis à la direction des affaires civiles auprès du Garde des Sceaux, au ministère de la justice. Partie prenante essentielle dans l’adoption de la loi sur l’IVG voulu par Giscard d’Estaing en 1974, elle devra supporter stoïquement les insultes et les propos humiliants et grossiers dont elle fait l’objet. Elle part ensuite à la tête du Parlement européen, puis fera son retour comme ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville en 1993. Enfin, elle entre à l’académie française, élue au premier tour en 2008.
Décédée en 20017, Simone Veil a rejoint les grands Hommes du Panthéon, accompagnée dans cette dernière et honorifique demeure par Antoine, l’époux d’une vie.
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/06/15/simone-veil-ou-la-force-dune-femme-cojean-betaucourt-oburie/
Annick Cojean est grand reporter au Monde.
Au fil de sa carrière, elle a croisé Simone Veil à plusieurs reprises. Au fil de leurs rencontres, une relation singulière s'est installée entre Simone Veil et la journaliste.
Une relation de femmes au-delà des fonctions.
Un portrait subjectif, délicat et parfois surprenant de la femme au-delà de l'héroïne
Annick Cojean,que j'appréciais déjà avant beaucoup, est montée encore plus dans mon estime. Elle a eu la chance de rencontrer à plusieurs reprises cette femme incroyable que fut Simone Veil qui a tant fait pour les Femmes. Avec Xavier Bétancourt au scénario aussi et Etienne Oburie au dessin, ils nous font resurgir avec douceur, poésie et grâce, du passé la vie de Simone, femme qui a enduré de nombreux malheurs mais qui a su rester combative jusqu'au bout!
Simone a fait preuve tout au long de sa vie, de courage, de volonté (il en a fallu du cran pour défendre sa loi devant un Parlement quasi exclusivement masculin, subissant quolibets et autres critiques) pour défendre ses valeurs tout en préservant sa vie familiale. J'ai découvert sa relation fusionnelle avec sa mère, pionnière elle aussi du féminisme, valeur que je défends moi aussi!!
Le texte est accessible à tout le monde, rendant la lecture fort agréable et j'ai adoré également les dessins qui sont d'une justesse parfaite et le choix des couleurs est magnifique. Les dessins font également rejaillir les émotions, les sentiments des personnages et ce pour notre plus grand plaisir.
J'ai beaucoup apprécié que cette BD finisse par l'article écrit par Annick Cojean pour le Monde et qui est une véritable déclaration d'amour respectueux, presque filial pour cette grande dame.
Ce bel hommage à Simone Veil nous montre que nous devons rester vigilants-tes, ne pas oublier de se souvenir, de continuer le combat, de lutter pour une l'égalité des Femmes et des Hommes (et non pas la supériorité d'un sexe sur l'autre).
Quelle belle idée de conter la vie de Simone Veil en bande dessinée avec Annick Cojean et Xavier Bétaucourt au scénario, Étienne Oburie assurant un dessin tout en douceur et en finesse ! Grâce à Babelio (Masse critique) et aux éditions Steinkis/Plon que je remercie, je viens de passer un excellent moment de lecture.
Annick Cojean, la célèbre journaliste du Monde dont j'appréciais beaucoup la série de biographies intitulée Duels, sur France 5, était évidemment la plus qualifiée pour raconter. Grâce à ses rencontres, ses articles, un livre déjà, elle était très bien placée pour nous rappeler qui était cette femme au courage et à la volonté extraordinaires. Si elle est au Panthéon aujourd'hui, avec son mari, Antoine Veil, ce n'est que justice.
Dans la foulée ou plutôt dans la roue du scooter d'Annick Cojean, j'ai été emporté dans les phases essentielles de la vie de Simone Veil. de sa première rencontre à la sortie d'un Conseil des Ministres, en 1979, alors qu'elle est stagiaire à Europe 1, jusqu'à cette longue conversation de juin 2004 pour un livre que l'éditeur Jean-Marc Roberts veut publier avec l'intégralité du discours de Simone Veil défendant sa loi pour l'interruption volontaire de grossesse, les deux femmes qui ont en commun un amour profond pour leur mère, se confieront l'une à l'autre.
Simone Veil parle de son enfance heureuse à Nice, de la guerre, de l'occupation et de la déportation à Auschwitz avec sa mère et Milou, sa soeur aînée, de Birkenau où, à 16 ans, elle sympathise avec Marceline Loridan qui a un an de moins, puis Bergen-Belsen et la marche de la mort. Ses épreuves terribles, inimaginables sont contées avec pudeur et précision. Son féminisme, son combat pour les femmes prend racine.
Son père et son frère ont disparu en Lituanie. Sa mère a succombé au typhus un mois avant leur libération et Simone Jacob a dû réapprendre à vivre. Elle épouse Antoine Veil et ne cesse de se battre pour l'indépendance des femmes, pour qu'elles aient d'abord un métier.
Elle a eu trois fils et confie avec humour qu'avec son mari, cela fait quatre machos… Elle les aime mais ne cède rien. Entrée dans la magistrature, elle lutte pour améliorer les conditions de vie des personnes détenues. Avec Gisèle Halimi, elle obtient le transfert depuis l'Algérie, de Djamila Boupacha, militante FLN, torturée et violée.
Je ne peux citer que quelques éléments mais il faut lire cette BD dessinée avec tendresse, les couleurs sépia variant avec la période contée. Vous rencontrerez aussi quelques personnages importants de la Ve République et un florilège consternant de quelques interventions de députés de droite, le camp de Simone Veil, pour contrer son projet de loi en faveur des femmes.
Simone Veil ou la force d'une femme est un bel album qui se termine avec la publication du magnifique article signé Annick Cojean, publié dans le Monde daté des 2 et 3 juillet 2017 alors que cette grande dame qui fut Membre du Conseil Constitutionnel, Ministre de la Santé, Ministre d'État, Présidente du Parlement européen et membre de l'Académie française, venait de mourir. Ce texte débute ainsi : « C'est de ses yeux d'un vert transparent et liquide qu'on se souvient d'abord. de ses yeux si clairs, si vifs, qu'elle plantait dans les vôtres et qui semblaient exclure qu'on puisse se dérober, esquiver, mentir ou faire semblant. »
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !