Des romans, livres de recettes et BD pour se régaler en famille !
L'héroïsme des bataillons de combattantes kurdes contre Daech attendait son grand roman. Le voici.
Une journaliste occidentale croit pouvoir enquêter impunément sur le destin magnifique de deux figures légendaires, Tékochine et Gulistan, afin de raconter la pureté de leur cause, l'inflexibilité de leur lutte, les circonstances exceptionnelles de leur mort dans les décombres d'une ville assiégée de l'ancienne Mésopotamie.
Mais accéder au premier cercle des dirigeants clandestins de cette guerre-là se mérite, et peut-être ne peut-on révéler la vérité qui se cache derrière tant de récits lacunaires et contradictoires qu'en se perdant à son tour : son enquête devient peu à peu parcours initiatique, remontée du fleuve du souvenir, hymne à une liberté dont nous avons perdu le sens en cessant d'être prêts à en payer le prix.
Dans un paysage de sable et de lumière, S'il n'en reste qu'une est l'histoire de ces femmes confrontées à ce qu'il peut y avoir d'incandescent dans la condition humaine.
Envoyée en Syrie par le groupe de presse australien qui l’emploie, la journaliste québécoise Rachel Casanova y cherche le sujet d’un grand reportage, et pourquoi pas, de son premier livre. Elle se lance sur les traces de deux sœurs d’armes kurdes, Tékochine et Gulistan, qui, tuées dans de terribles mais mystérieuses circonstances alors qu’elles combattaient au sein d’un bataillon féminin, alimentent une véritable légende quant à leur courage et à leur engagement pour la liberté. Bien décidée à retracer leur destin, la reporter occidentale devra se confronter à la réalité du terrain kurde : une expérience dont elle n’imaginait pas qu’elle la transformerait autant…
A travers l’enquête de Rachel, c’est la dernière décennie de leur histoire qui nous parvient du point de vue des Kurdes eux-mêmes : des années de combat éperdu contre la haine islamiste, dans un affrontement inégal, fatalement jusqu’au-boutiste puisque toute défaite ou abandon entraînerait leur destruction, atroce et acharnée. Hommes et femmes luttent pied-à-pied, avec le courage et la détermination de ceux qui mènent un combat existentiel, et qui n’ont d’autre choix que le sacrifice pour tenter de repousser l’innommable. Trahis en 2019 par le retrait de la coalition internationale qui les soutenaient depuis cinq ans contre Daesh, les Kurdes continuent seuls le combat, désespéré pot de terre contre barbare pot de fer…
Le parcours de baroudeur et l’engagement humanitaire de l’auteur en zones de guerre ne sont sans doute pas pour rien dans le réalisme de sa restitution de la guérilla et des batailles décisives en Syrie, qu’il s’agisse du Stalingrad Kurde de Kobané en 2014 ou de la prise de Raqqa en 2017. Et si, par ailleurs, la construction du roman peut paraître artificielle dans son souci de maintenir jusqu’au bout un suspense somme toute superflu, nombreux sont les passages forts du récit. En particulier ceux qui mettent en avant l’engagement lucide et sans haine des femmes kurdes, souvent très jeunes, condamnées à attaquer sans cesse et à ne jamais reculer, sûres de rencontrer tôt ou tard la mort au combat puisqu’elles se sacrifieront plutôt que de tomber aux mains de ceux qui les démantèleraient vivantes.
Patrice Franceschi a choisi de confronter deux femmes kurdes et une Occidentale, dans une rencontre posthume symboliquement destinée à nous rappeler la valeur de cette liberté autrefois chèrement conquise, et que, dans notre confort, nous laissons peu à peu s’éroder par peur d’en payer le prix. « Vivre libre ou se reposer, il faut choisir. » Et si, à force de préférer notre sécurité matérielle à la défense de nos idéaux, nous étions en train de devenir « des sortes d’animaux domestiques » ?
S'il n'en reste qu'une raconte le courage des femmes Kurdes que nous avons tous vu à la télé et que nous nous sommes empressés d’oublier. Ce court roman, est l’histoire de ’’deux sœurs d’armes’’, qui se battent pour défendre leur liberté face à Daech et qui, comme beaucoup d’autres, sont mortes au combat. Une journaliste occidentale part sur leur trace et nous révèle toute la tragédie de ce peuple toujours en guerre. Aujourd’hui elles ont vaincu Daech mais, abandonnées par l’Occident, elles doivent affronter les islamiques turcs.
Patrice Franceschi est un écrivain-journaliste, grand reporter, qui a parcouru le monde et qui nous secoue avec des textes plus ou moins alarmistes. Il a approché de près la guerre en Syrie et a passé du temps avec les combattantes Kurdes. Ce roman est un bel hommage à leur courage.
Le traitement de cette histoire est un peu haché, j’aurais voulu en savoir plus sur les personnages, c’est trop court mais c’est terriblement émouvant
Merci à Patrice Franceschi de nous avoir un peu rafraichi la mémoire avec ce roman à la portée de tous. Une lecture dont on sort bouleversé, à lire et faire lire pour ne pas oublier.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2021/12/14/sil-nen-reste-quune-de-patrice-franceschi/
Il y a quelques jours, l'académie Goncourt dévoilait sa première sélection de romans en vue de l'attribution du prix Goncourt 2021. J'ai été agréablement surpris de découvrir que ce roman de Patrice Franceschi figurait dans cette première sélection. Pour ma part, j'ai eu la chance de le découvrir avant sa parution dans le cadre de ma participation au jury du prix Fnac 2021 (qui a d'ailleurs récemment été attribué à Jean-Baptiste Del Amo, un auteur que j'apprécie particulièrement, pour son dernier roman "le fils de l'homme" qui a rejoint dernièrement ma pile de livre à lire). Parmi les livres qui m'ont été attribués dans le cadre de cette édition du prix Fnac, c'est sans doute ce roman de Patrice Franceschi que j'ai préféré et qui m'a le plus marqué.
Dans ce roman, Rachel Casanova, une jeune journaliste travaillant pour un journal australien, part réaliser un reportage en Syrie. Lors d'un passage au cimetière de Kobané, elle découvre une tombe insolite avec le portrait de deux femmes. Sous ces portraits, deux noms : Tékochine et Gulistan. Rachel décide d'écrire un article sur ces deux femmes et, pour se faire, elle part à la recherche de leur histoire. Ses recherches vont la conduire à rencontrer plusieurs figures kurdes impliquées dans la lutte contre Daech.
Ce récit m'a tenu en haleine du début à la fin. Quel voyage pour cette jeune journaliste ! Il y a un incroyable souffle romanesque dans le récit de Tékochine et Gulistan. La construction du roman avec cette succession de rencontres de la journaliste est très bien pensée et permet de lever le voile petit à petit sur l'histoire des deux combattantes kurdes. Il est extrêmement difficile de reposer ce livre une fois que l'on a débuté la lecture. Les personnages croisés tout au long de ce voyage sont passionnants, tout comme l'histoire de ces deux femmes qui sont devenues des légendes.
Le style de l'auteur est simple mais particulièrement efficace et le lecteur ne pourra qu'être gagné par l'émotion au fur et à mesure du récit. Ce livre, qui est aussi l'occasion d'en découvrir un peu plus sur cette lutte des kurdes du nord de la Syrie, est vraiment un roman poignant qui rend justice à ces femmes combattantes pour la liberté.
Il était sans doute possible d'aller plus loin en donnant un peu plus de clés de décryptage sur la situation géopolitique de cette zone, bien que le lecteur puisse lui-même aller chercher ces informations. Pour autant, ce livre reste un roman et rien que le fait de traiter ce sujet et de rendre hommage à ces femmes est déjà plus que remarquable. De plus, même si il s'agit de fiction, l'auteur arrive à rendre les protagonistes extrêmement vivants et le tout est empreint d'un réalisme assez saisissant.
Un roman de cette rentrée littéraire 2021 qui restera gravé dans mon esprit. Je le recommande sans hésiter pour ce sujet intéressant, pour les personnages remarquables, pour le magnifique hommage à ces combattantes, pour les émotions et le beau message véhiculé par ce livre... Bref, un roman incontournable de cette rentrée à mon sens.
Ma note : 4,5/5
Un roman qui s’inspire de réalités contemporaines au moyen orient et met en scène le conflit entre Daesh et les kurdes du nord de la Syrie avec en première ligne des combattantes femmes remarquables. Rachel Casanova, journaliste au Sydney Match est envoyée en reportage à Kobané pour trouver matière à portrait des ses femmes soldats et s’intéresse au destin de Tékochine et Gulistan dont elle remarqué la tombe au cimetière. Accompagnée par son guide Mohamed, elle rencontre successivement des témoins de leur vie qui lui permettent de reconstituer leur histoire. L’auteur, habitué de ces théâtres d’opération nous offre un témoignage poignant rendant hommage à ces femmes kurdes courageuses.
S’il n’en reste qu’une de Patrice Franceschi apporte pour cette rentrée littéraire un souffle d’actualité en permettant à sa journaliste de reconstruire l’histoire de deux combattantes kurdes au destin héroïque époustouflant qui plonge le lecteur au cœur de l’essentiel !
Originaire du Québec, Rachel Casanova est journaliste grand-reporter depuis dix ans à Sidney Match. Son boss Jim Billingman lui propose de partir au pays Rojava, nom ancien du pays Kurde pour écrire un reportage sensible sur leurs combattantes. Si elle réussit, il pourrait aussi devenir un livre. Pourquoi pas !
C’est en visitant Kobané avec son guide, Mohamed, que Rachel exprime l’envie de sortir du circuit habituel et de visiter le cimetière kurde. Alors, juste avant de reprendre l’avion du retour, on la dépose pour trente minutes, montre en main, avant de venir la rechercher. Comme une ville fantôme, elle découvre que presque toutes les tombes ont été saccagées. Mais une tombe deux fois plus grande et plus massive attire son attention. Juste à côté dans un cadre de bois, deux visages de femmes sont photographiées côte à côte : Tekochine et Gulistan.
Rachel va remonter leur histoire, Hevala Tekochine, à peu près quarante ans, et Gulistan, juste vingts ans d’origine yézidi, toutes les deux tuées lors de la dernière offensive turque en 2019. La première était commandante d’un bataillon à Kobané. La seconde, retrouvée sans famille, s’est trouvé auprès des yapajas, combattantes kurdes, et les yapaguès, leurs homologues masculins, une famille, un combat et une mission.
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2021/08/30/patrice-franceschi/
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 2 heures
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 2 jours
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