La Revue de Presse littéraire d'avril
Ados, Romain, Vlad, Julie et Christophe étaient inséparables, ils foulaient leur cambrousse dans l'insouciance.
Tout a changé cet été-là. Un drame, la fin de l'innocence.
Après dix ans d'absence, Romain revient dans sa Nièvre désertée, chamboulée par la crise, et découvre les différents chemins empruntés par ses amis.
Oscillant entre souvenirs de jeunesse tendres ou douloureux et plongée nerveuse dans une réalité sombre, Rural noir est la peinture d'une certaine campagne française. Un roman noir à la fois cruel et violent, mais aussi tendre et lumineux ; évoquant la culpabilité, l'amitié et la famille.
Dans la tradition du country noir américain, territoirs ruraux et laissés-pour-compte côtoient ceux dont on parle peu au milieu d'une nature «préservée» - ou en friche.
La Revue de Presse littéraire d'avril
La Nièvre. Département rural et calme
Enfin en apparence, parce que Benoît Minville, dans Rural noir, nous montre que le calme n'est qu'une idée reçue !
Après 10 ans passés à bourlinguer aux quatre coins du monde, romain revient dans le village de son enfance, où son frère Chris a monté un atelier de poterie artisanale après avoir quitté l'armée. Chris vit avec Julie, la seule fille de leur bande d'ados.
Vlad, le chef de leur bande s'est acoquiné avec Cédric, le mauvais garçon, déjà, de leurs années d'adolescence.
On découvre la vraie vie d'une commune rurale, un peu abandonnée, un peu loin de tout, dans ce roman où s'intercalent les chapitres racontant les faits majeurs de leur adolescence, l'arrivée de Cédric dans la bande, les petites arnaques envers les touristes, le décès brutal de leurs parents, et le récit des événements d'aujourd'hui qui ont vu Vlad laissé pour mort par des inconnus.
Roman d'amitié, d'apprentissage, de guerre des gangs, où la campagne n'est pas un vert paradis mai sa des relents de banlieue sinistrée.
Un roman qui montre la solidarité intergénérationnelle qui persiste encore, les maires qui se débattent pour maintenir de la vie pour que leur commune ne devienne pas un dortoir des gros bourgs.
Un roman rural d'aujourd'hui qui montre que la campagne, ce n'est pas que des petites fleurs ni des territoires abandonnés !
Bref, vivement le prochain roman de l'auteur dont le style et l'écriture m'ont bien plu.
Lorsque j'ai demandé à mon libraire un roman noir, tout de suite elle m'a conseillé "rural noir" écrit par un auteur local. Elle m'a présenté cet ouvrage comme un roman noir rural, genre que je ne connaissais pas.
Nous sommes emmenés dans un bourg près de Nevers où malgré de beaux paysages campagnards, l'exode rural et le chômage ont fait des ravages. C'est le constat que fait Romain, un fils du pays à son retour après avoir passé une décennie à voyager. En revenant sur ses terres, Romain pense retrouver sa bande d'amis d'enfance au complet : Chris, Julie et Vlad. Malheureusement Romain va vite se rendre compte que beaucoup de choses ont changé et que des fantômes passés et présents vont venir les hanter...
Malgré le résumé fait par mon libraire, je n'ai pas réussi à accrocher à cette histoire. J'ai eu beaucoup de mal avec les personnages que j'ai trouvé assez caricaturaux (dépendance à l'alcool, vocabulaire très familier, sanguins...). J'ai été aussi déçue par l'intrigue. Je pense tout simplement que les romans noirs ruraux ne sont pas fait pour moi.
Malgré cette mésaventure littéraire, j'ai envie de découvrir les autres ouvrages de Benoît Minville
Quand j'ouvre un nouveau livre et que défilent les premières pages, j'aime bien avoir quelques certitudes, notamment sur la narration et encore plus sur la maîtrise de la langue française (je sais, je vire psychorigide !!). Là, malencontreusement, je tombe sur une "gare de treillage" (page 14)..Sérieusement ???
Sûrement un truc qui n'existe qu'au fond de la campagne morvandelle !
Détail ? Certes..
Pourtant, même si je devine des secrets sous l'histoire, que j'ai très envie de découvrir ce que cache Romain, revenu au bercail, je ne suis pas convaincue.
C'est pas mal mais ça n'est pas ça. Je m'étonne que les chapitres intitulés "Passé" utilisent le présent de l'indicatif et que ceux nommés "Présent" emploient le passé simple (effet de style ?) et je cale, sur le langage employé (mélange de locutions des années 90, de termes ruraux - juste pour le côté exotique - et de modernité), je ne suis pas fan.
Vraisemblablement, ne fait pas du "polar rural" qui veut...L'accent campagnard ne suffit pas à donner des accents de vérité, à tel point que l'intrigue pourrait se tenir dans n'importe quel endroit que ça n'y changerait rien. Ça n'a pas la force d'un Franck Bouysse, ni la saveur des écrits de Sandrine Collette ! A trop vouloir faire authentique-paysan-rural, ça parait par moments trafiqué ou un peu superficiel.
Non pas que ça soit mal écrit, non...mais c'est un peu haché, ça manque un peu de tournure (on est d'accord que les paysans du Morvan sont supposés ne pas s'exprimer selon les standards de l’Académie Française mais là ça donne l'impression que la caricature est exagérée !), et puis comme je m'attache toujours aussi stupidement aux détails, ça m'agace de trouver un vieux en train de regarder la télé alors qu'elle est supposée être éteinte :
"Assis à la table, près d'une télévision éteinte recouverte de poussière elle-aussi, son frère tenait un ballon de rouge. Dans un fauteuil, le patriarche, le vieux Clément, avec une couverture sur les genoux, regardait un vieux poste de télé (...)"
- Miracle de la littérature, la télé s'allume toute seule, en l'espace de 2 lignes !!- (page 184)
Les personnages sont plutôt bons, souvent franchement empathiques (j'ai beaucoup aimé Chris le potier au physique de bûcheron, revenu traumatisé de la guerre) mais certains frôlent la caricature ( y a-t-il vraiment des "punks à chiens" dans le Morvan ???) .
Avis très mitigé, donc.
Ni conquise ni déçue, parce qu'heureusement l'intrigue sauve le reste ! autant j'ai aimé le traitement du parallèle passé/présent, autant j'ai trouvé que ce polar manquait de profondeur, de substance, et qu'il jouait sans doute trop sur le côté revival/cliché.
Dommage ! Mais c'est un premier roman !
Chouette moment de lecture.
Livre bien construit, certes sans originalité (alternance de récit au présent et de flashs back). On est pris dans l'intrigue et on se demande comment ça va finir (même si la fin est sans surprise).
Un roman noir dont l'action se déroule dans ma Nièvre natale, je ne pouvais que avoir envie de découvrir ce titre de Benoît Minville.
On découvre rapidement le retour au pays d'un jeune homme qui avait fuit les siens une dizaine d'année auparavant, ne pouvant supporter la perte de certains de ses proches. Romain retrouve Christophe, son frère. Emotions contradictoires viennent ponctuer ces retrouvailles: la joie de retrouver les siens et la haine suite à des années sans nouvelles. Les mots de l'auteurs sont durs et percutants afin de rendre l'atmosphère électrique. Le lecteur est plongé dans l'intrigue sans pincettes.
Seulement beaucoup de choses ont changé en 10 ans, Roman va découvrir qu'à l'instar de nombreuses compagnes françaises, son village natal a sombré dans un isolement professionnel et que le marché de la drogue et la violence se sont installés. Même ici, même chez lui, ...
Triste réalité dénoncée par l'auteur à travers cette intrigue des plus sombres.
Au fil des chapitres, des alternances entre passé et présent, on découvre les événements qui ont fait basculer la vie de ces 4 enfants. Une forme de suspense s'installe sans crier garde afin d'enfermer le lecteur dans cette intrigue qui le prend à la gorge.
Une lecture surprenant et innovante, des faits relatés sombrement, des personnages emplis de secrets, le tout dans un somptueux paysage: "Rural Noir" m'a convaincu. A lire, sans hésitation.
Un roman noir bien dosé entre passé et présent, avec énormément d’amitié, de fraternité, les regrets, les pardons qui ne viennent pas, des vieilles rancoeurs, des vengeances…
Une ambiance lourde dans le présent, oppressante, une narration plus légère de par le passé, dans la Nièvre profonde et désertée, une bande de potes qui partent souvent en virées alcoolisées. Puis le drame arrive lorsque Romain revient dans sa campagne après 10 ans, Romain membre d’une belle équipe d’ados, inséparables, Vlad, Julie et Chris mais voilà Vlad vend de la drogue…. Dans RURAL NOIR, la campagne n’est pas toujours aussi belle et verdoyante que l’on pourrait croire, j’ai aimé ce côté littérature à l'américaine dans l'inspiration et un beau décor planté là.
Dans cette série noire, un bel hommage à l'amitié mais aussi à des gens humbles, modestes et que rien ne rebute, une réalité actuelle sociale du monde rural que la ville écrase peu à peu (précarité, ennui, justice par soi-même).
Je dois tout de suite avouer un de mes défauts de lectrice : pour que je puisse -a priori- lire un roman noir il faut qu'il soit écrit par un Américain, que cela se passe aux États-Unis et de préférence dans un coin paumé. Alors comment Rural Noir est arrivé entre mes mains ?
1. J'avais adoré Les Géants de Benoît Minville, je sais donc qu'il avait un talent certain, une plume qui frappe droit au cœur, une imagination au service de la réalité.
2. J'ai très vite vu que Monsieur Minville a une connaissance approfondie et passionnée de la littérature américaine, du country noir et comme tout passionné de ce genre il saurait le respecter et aussi s'en inspirer, lui rendre hommage.
3. Il n'y a pas de troisième raison en fait mais comme on dit "jamais 2 sans 3"... :D Ou alors la troisième raison est tout simplement que je sentais du fait de l'engouement de mes amis que ce livre devait être bon, très bon... L'auteur allait me démontrer (tout comme l'avait fait Jérémy Fel avec Les Loups à leur porte) que les écrivains français peuvent faire tout aussi bien voire mieux que les Américains dans le genre du roman noir...
Maintenant que j'ai tout expliqué, il est temps de rentrer dans le vif du sujet : le livre. Rural Noir est un mélange entre la noirceur d'un Que la mort vienne sur moi (J. David Osborne) et la lumière, la douceur d'un Retour à Oakpine (Ron Carlson) : on oscille entre la violence d'un coin désœuvré où le chômage est la meilleure compagne de l'homme et la bonté de ses habitants qui cherchent à s'en sortir tout en restant fédérer, prêts à tout pour aider les uns et les autres. Le lieu est posé nous voici dans la campagne française !
[P.S. Vivant moi-même dans un village je peux vous assurer que tout ne se passe pas comme dans ce roman (je préfère prévenir...) :p ].
Un Géant du country noir est né !
Les personnages ? Une petite bande de quatre amis : Vlad le leader charismatique; Romain son second, narrateur de l'histoire; Chris le frère de ce dernier et Julie la fille du groupe, l'objet du désir adolescent... Entre passé et présent l'auteur nous livre leur histoire, leurs déboires, leurs grands moments, leurs erreurs et surtout ce lien indéfectible malgré le temps et les trahisons. Autour d'eux gravitent Cédric, petite terreur celui qui changera à jamais Vlad; le terrible Dalton personnage mystérieux qui ère dans le coin et enfin tous les membres de la communauté.
Entre passé et présent, entre narration interne et externe Benoît Minville nous conte le monde rural, la crise, le soutien perpétuel, les idiots du village, les espoirs d'en sortir, d'y rester et bien sûr les problèmes pour survivre de façon légale : le trafic de drogue... Un secret dans le passé, une agression dans le présent, le retour de Romain suite à dix années de silence, un village sur le point d'exploser dans le sang... C'est cette écriture vive, précise, incisive et sincère qui va tout vous raconter.
Asseyez-vous, ouvrez les yeux : aujourd'hui vous entrez dans le Gang. Vous n'en sortirez pas indemne.
Comme dirait le Géant : "Rock' n' read" ;)
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