80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
La jeune fille brune de vingt ans, aux cheveux de mille couleurs et aux ongles artificiels kilométriques, regarda sa montre lorsque l'aéronef de la police suisse stationna sur le parking de la plateforme aéroportuaire, coupant par la suite ses moteurs. Il était treize heures. Ce voyage de deux jours, véritable circuit touristique parsemé d'escales et reliant différents pays d'Afrique subsaharien, avait commencé au Congo, s'est poursuivi au Nigeria avant de se terminer au Cameroun ; avec en guise de compensation pour chaque voyageur la modique somme de cent cinquante euros. Une foule de spectateurs, aux regards compatissants et attristés, composés des agents des aéroports du Cameroun et des forces de l'ordre devant les escorter au commissariat de police pour l'achèvement de la procédure de leur expulsion, s'était agglutinée devant la passerelle du Falcon, maugréant en sourdine quant à l'oppression dont faisait l'objet leurs frères noirs du côté de l'Hexagone. Pourtant, malgré ce vent de solidarité, personne ne pouvait panser son coeur malade, car elle seule connaissait son chagrin, l'origine de son mal.
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