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Regain

Couverture du livre « Regain » de Jean Giono aux éditions Le Livre De Poche
Résumé:

Tous sont partis. Panturle se retrouve seul dans ce village de Haute-Provence battu par les vents au milieu d'une nature âpre et sauvage. Par la grâce d'une simple femme, la vie renaîtra.
Jean Giono, un de nos plus grands conteurs, exalte dans Regain, avec un lyrisme sensuel, les liens profonds... Voir plus

Tous sont partis. Panturle se retrouve seul dans ce village de Haute-Provence battu par les vents au milieu d'une nature âpre et sauvage. Par la grâce d'une simple femme, la vie renaîtra.
Jean Giono, un de nos plus grands conteurs, exalte dans Regain, avec un lyrisme sensuel, les liens profonds qui lient les paysans à la nature.
Jean Giono est né à Manosque en 1895. Il y fait ses études secondaires, puis travaille dans une banque. Après la guerre, il reprend son emploi et le garde jusqu'à ses premiers succès littéraires, en 1929, avec des poèmes et des romans qui expriment toute la poésie de la Haute-Provence : Colline, Un de Baumugnes, Regain, Jean le Bleu, Que ma joie demeure, Le Serpent d'étoiles, etc. Regain est le dernier roman de la «Trilogie de Pan», les deux autres étant Colline et Un de Baumugnes. Membre de l'Académie Goncourt en 1954, Jean Giono est mort à Manosque en octobre 1970.

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Avis (9)

  • Dans chaque âme le regain est là, tapi prêt à surgir…
    Terminer cette trilogie par le regain, n’est-ce pas une belle image, regardez, vous la voyez cette herbe qui repousse après la première fauche, c’est l’herbe qui a le plus de vigueur.
    Aubignane est un hameau désertifié. Il n’y reste que...
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    Dans chaque âme le regain est là, tapi prêt à surgir…
    Terminer cette trilogie par le regain, n’est-ce pas une belle image, regardez, vous la voyez cette herbe qui repousse après la première fauche, c’est l’herbe qui a le plus de vigueur.
    Aubignane est un hameau désertifié. Il n’y reste que trois âmes.
    Le vieux Gaubert, ancien charron qui est octogénaire et qui va aller s’installer chez le fils.
    La Mamèche, cette femme qui est arrivée autrefois avec son homme, puisatier, ils venaient du Piémont. Il y a longtemps que le mari et le fils, sont morts, au fond, pour l’eau.
    Elle reste seule.
    Le troisième c’est Panturle, la quarantaine, il crève de solitude.
    Quand Gaubert est parti, un soir au coin du feu la Mamèche a dit à Panturle qu’elle allait lui cherchait une femme qui accepterait de vivre dans ce désert. Un jour la Mamèche a rangé sa maison et elle n’est jamais revenue.
    Panturle est au désespoir, il vit de plus en plus comme un sauvage.
    « Il y a une maison qui s’est comme décollée, qui a coulé du haut en bas, toute seule, qui est venue s’arrêter, les quatre fers d’aplomb, au bord du ruisseau, à la fourche du ruisseau et de ce qu’ils appelaient la route, là, contre un cyprès. »
    Panturle est plantureux, une morphologie qui ressemble à un arbre qui en impose, à lui aussi ses racines sont dans la terre.
    Pour arriver jusqu’au hameau, il faut finir la route à pied, les charrettes n’y passent plus, les effondrements l’ont rendue impraticable.
    Il parle seul, vit de la chasse et de peu.
    Un jour, Gédémus le rémouleur et Arsule, arrivent. Arsule ne repartira pas avec Gédémus.
    Panturle qui dormait sur une paillasse, allumait du feu comme autrefois les Cro-Magnon, voit sa masure se transformer. Arsule est aimante et habile. Il va retrouver le goût de cultiver la terre et de parcourir quelques lieux pour y retrouver la civilisation.
    Il renaît, renoue avec ses connaissances. Il y trouvera l’entraide, la bienveillance.
    Il n’oubliera pas de rendre visite au vieux Gaubert qu’il trouvera figé, au coin de l’âtre, dans la gangue de la vieillesse. C’est une scène magnifique et émouvante.
    « Je vois que la terre d’Aubignane va repartir. L’envie du pain, la femme, c’est ça, c’est bon signe. Je connais ça, ça ne trompe pas. Ça va repartir de bel élan et ça redeviendra de la terre à homme. »
    La vie revient.
    Un couple arrivera avec ses trois enfants, ils fraternisent immédiatement.
    Le regain c’est cela.
    Ce livre est sorti tout droit de la terre, de ses terres qui ne demandent qu’à offrir.
    Giono la raconte d’une façon très charnelle, la poésie est dans chaque geste, chaque mot, chaque image.
    « Il y avait un beau jour gris, doux comme le pelage d’un chat. Il coulait par la fenêtre et par la porte et il baignait tout dans sa douceur. Le feu dans l’âtre soufflait et usait ses griffes rouges contre le chaudron de la soupe, et la soupe mitonnait en gémissant, et c’était une épaisse odeur de poireaux, de carottes et de pommes de terre bouillies qui emplissait la cuisine. On mangeait déjà les légumes dans cet air-là. »
    Et si nous repeuplions les campagnes ?
    ©Chantal Lafon
    https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2022/05/20/regain-jean-giono/

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  • Quelle magnifique écriture, quelle magnifique lecture , pleine de soleil, pas le soleil de la Provence mais celui du cœur et de l'espoir .
    Une histoire de terre désertée, vidée par l'exode rural, une vie difficile et usante, rythmée par le travail de la terre et puis un jour, l'amour renait...
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    Quelle magnifique écriture, quelle magnifique lecture , pleine de soleil, pas le soleil de la Provence mais celui du cœur et de l'espoir .
    Une histoire de terre désertée, vidée par l'exode rural, une vie difficile et usante, rythmée par le travail de la terre et puis un jour, l'amour renait comme le grain qui serait resté caché dans la terre toutes ces années. Magnifique !

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  • Le régal est à nouveau au rendez-vous car lire Jean Giono, c'est retrouver une simplicité et une beauté dans le style comme dans les décors et les personnages qu'il campe. Tant pis si je ne lis pas dans l'ordre La Trilogie de Pan (Colline, Un de Baumugnes, et Regain) puisque le troisième opus me...
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    Le régal est à nouveau au rendez-vous car lire Jean Giono, c'est retrouver une simplicité et une beauté dans le style comme dans les décors et les personnages qu'il campe. Tant pis si je ne lis pas dans l'ordre La Trilogie de Pan (Colline, Un de Baumugnes, et Regain) puisque le troisième opus me tombait sous la main, je n'ai pas hésité et je ne l'ai pas regretté.

    La description très vivante de ce village d'Aubignane, pas très loin de Manosque, quelque part du côté de Banon, rend vite nostalgique d'une période pas si lointaine mais, à la réflexion, que la vie y était dure ! D'ailleurs, le village se meurt. Gaubert, le vieux forgeron, s'en va chez « l'enfant ». le Panturle a perdu sa mère, « victime du mal » et la Mamèche qui a vu son homme enseveli au fond du puits qu'il creusait pour fournir de l'eau au village, est un peu folle…
    Pourtant, le Panturle est encore jeune et plein de vie, à quarante ans. Aussi, la Mamèche promet de lui trouver une femme, avant de disparaître mystérieusement. Pendant ce temps, Giono nous présente Gédémus, un rémouleur. Il part de Sault avec une jeune femme, Arsule, connue auparavant sous le nom de Mademoiselle Irène. Comme par hasard, c'est elle qui tire la carriole… enfin, quand c'est son tour !
    L'auteur nous gratifie alors de scènes magnifiques sur le plateau, en plein vent avec des apparitions bizarres jusqu'à ce qu'on se retrouve près d'Aubignane mais là, il ne faut plus rien dire afin de ne pas divulgâcher la fin de l'histoire, les moments les plus savoureux de lecture.
    Son roman étant divisé en deux parties, la seconde est formidable d'espoir, c'est le Regain ! j'ai adoré ces scènes de travail dans les terres remises en culture, celles de la foire de Banon et les remarques concernant ce blé d'Inde imposé par certains conseillers agricoles bien intentionnés, blé qui ne supporte pas le climat sec et chaud de ce qu'on appelle aujourd'hui les Alpes de Haute-Provence. Je pense que ce qu'écrit Jean Giono entre les deux guerres mondiales devrait bien faire réfléchir aujourd'hui.
    L'auteur gratifie même son lecteur d'un retour improbable d'un certain Gédémus et d'une fin très morale. Je le répète, lire Giono est un véritable délice car il raconte si bien, faisant revivre une époque où l'homme vivait en harmonie avec la nature, souffrait avec elle mais savait la respecter pour en obtenir la nourriture indispensable à sa subsistance.

    Formules savoureuses, expressions d'autrefois donnant une langue ô combien moderne et chantante qui charme toujours le lecteur près d'un siècle plus tard, c'est Giono !
    Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2019/09/jean-giono-regain.html

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  • Je me souviens de peu de choses sur ce livre, si ce n'est la scène de viol qui m'avait choqué à l'époque

    Je me souviens de peu de choses sur ce livre, si ce n'est la scène de viol qui m'avait choqué à l'époque

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  • Du grand Jean Giono! que l'on apprécie d'autant plus que l'on est méridional.

    Du grand Jean Giono! que l'on apprécie d'autant plus que l'on est méridional.

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  • Oubliés le style, l'histoire,les personnages. Il ne me reste qu'une vague impression d'ensemble

    Oubliés le style, l'histoire,les personnages. Il ne me reste qu'une vague impression d'ensemble

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