"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Miles Halter a seize ans mais n'a pas l'impression d'avoir vécu. Assoiffé d'expériences, il quitte le cocon familial pour le campus universitaire : ce sera le lieu de tous les possibles, de toutes les premières fois. Et de sa rencontre avec Alaska. La troublante, l'insaisissable Alaska Young, insoumise et fascinante. Amitiés fortes, amour, transgression, quête de sens : un roman qui fait rire, et fondre en larmes l'instant d'après... «Le défi en écrivant "Qui es-tu Alaska ?" était de comprendre qu'un roman est là pour révéler la vérité, sans se préoccuper des faits. Car pour citer William Faulkner : "C'est la vérité qui m'intéresse, pas les faits"» John Green.
Désireux de vaincre la monotonie de son adolescence sans histoire et de changer de décor, à la recherche du Grand Peut-Etre, Miles Halter décide de partir en internat à Culver Creek. Il y rencontre Chip, Takumi, Lara et surtout, surtout, l'intrépide Alaska Young... Cette dernière accapare l'essentiel de son attention : énigmatique, farfelue, intelligente, distante, aussi rieuse que pleureuse... Elle restera un mystère insoluble, d'où le titre du roman.
Je me suis rapidement attachée à Miles, vite surnommé Le Gros (et pas à cause de son poids, au contraire !), féru de biographies, de citations, et, surtout, des dernières paroles avant la mort. Il raconte cette année de première à la première personne, presque comme un journal de bord, ou presque. Les chapitres sont intitulés "X jours avant", jusqu'à la moitié du livre, puis "X jour après". Avant/Après quoi ? On ne le découvre qu'à la mi-temps... Ce roman traite d'amitié, de rencontres, de classes sociales, un peu de famille et un peu de scolarité, mais surtout de l'adolescence américaine de la fin du XXIe siècle et de ses questionnements autour des relations, de la sexualité, du passé et de l'avenir.
Le style de John Green est fluide, accessible et rythmé. La narration est prenante, malgré un petit passage un peu mou avant d'arriver au "jour où". J'avais adoré Nos étoiles contraires et j'étais ravie de retrouver ici son humour et sa légèreté dans le traitement de sujets graves. Je n'ai pas été aussi bouleversée qu'avec Nos étoiles contraires, pour autant, je reconnais à John Green la capacité à construire des personnages adolescents aussi aériens que profond.
Quand Miles Halter à seize ans quitte le foyer familial pour la vie en pensionnat, c'est dans une quête d'un grand peut-être. Il va vivre en quelques mois des expériences inoubliables qui sans le savoir vont peut-être être la source d'insondables questionnements...
Ce roman nous projette dans le tumulte adolescent avec toute l'intensité qu'on lui connaît. L'amitié, les émois, les transgressions sont au centre des préoccupations de ces jeunes gens qui brûlent d'énergie.
On les suit avec fébrilité entre transparence et complexité. On vit de l'intérieur les sentiments qu'ils tentent d'amadouer à coup de vapeur d'alcool et de fumée de cigarettes. L'écriture est fluide, réaliste avec de la provoc, de l'humour, des familiarités. Les personnages sont attachants et de profils différents. Miles est plutôt du genre naïf, tandis qu'Alaska est secrète et intrigante.
Les contradictions sont sincères et unanimes, mais on ne tombe pas dans la facilité pour autant. On se pose des questions et on débat philosophie un peu avant, mais bien plus encore après le basculement. La mort et la manière d'aborder son deuil donnent une résonance à la vie avec son cortège "de pourquoi et comment". C'est souvent ambigu et décomplexant. Et on s'imbibe des exaltations, autant que des doutes et des frayeurs.
Il y a quelque chose de profondément humain et formateur, de léger et d'infiniment sérieux. Ce récit est plus qu'un roman jeunesse, parce qu'il cultive cette part d'ultime, de grave et d'inachevé.
C'est incontestable, j'aime beaucoup l'écriture de John Green.
Après Nos étoiles contraires (que j'ai particulièrement aimé) et Will & Will, j'ai mis la main sur Qui es-tu Alaska ?.
Ce livre nous amène à réfléchir sur de vrais sujets et à nous poser un certain nombre de questions.
Même si j'avais deviné la "réponse" à l'enquête de la seconde partie, j'ai été tout de même surprise par le déroulement des évènements.
J'ai hâte de lire les autres livres de John Green.
On aime John Green ou pas. Pour ma part, j'adore. Roman pour adolescent peut-être mais tout autant pour adulte. Celui ci est mon préféré. Marquant longtemps après l'avoir lu. Fort, touchant, cruel, comble d'émotions avec une écriture juste et fine. "Miles Halter a 16 ans mais n'a pas l'impression d'avoir d'avoir vécu. Assoiffé d'expériences, il quitte le cocon familial pour une université américaine. Ce sera le lieu de tous les possibles, de toutes les premières fois. Et de sa rencontre avec Alaska, touchante, insaisissable, insoumise et fascinante."
Un roman qui sonne toujours vrai, qui donne envie finalement de revivre son adolescence parfois et qui toujours questionne sur le regard que nous portons sur les autres en bouleversant nos codes. Super!
"Qui es-tu Alaska?" est un livre sur l'adolescence (parfaitement traité en passant), la soif de liberté, l'amour, l'amitié, les questionnements de la vie...
C'est une lecture qui m'a boulversé! Ce livre nous montre qu'il faut profiter de chaque instant.
Les personnages sont super attachant. J'ai une préférence pour Alaska, une jeune fille mystérieuse, qui a une façon de penser bien à elle.
Il y a aussi Miles alias "le Gros". Je l'ai bien aimé, surtout le fait qu'il connaisse par coeur les dernières paroles des personnes (célèbres?) décédés? (Bah quoi, on a tous nos petits plaisirs :p)
Dans ce roman, on cherche a sortir de ce "labyrinthe de souffrance". Telle est la quête que mène Alaska.
Ce livre à presque été un coup de coeur!
Je vous le recommande vivement.
Pour vous donner mon avis sur ce livre je dois vous avouer dès le début que j’ai été assez déçu par l’histoire. Je n’avais lu qu’un seul livre de cet auteur, Nos étoiles contraires, qui m’avais vraiment touché et ému. Celui-ci n’a pas eu le même effet sur moi, malheureusement…
J’ai bien aimé le personnage principal, Miles, qui est assez attachant. Par contre je n’ai pas aimé Alaska, je l’ai trouvé vraiment pas sympa, elle ne sait pas ce qu’elle veux et elle a des sautes d’humeur très très importantes, c’est à ce demander si elle n’est pas bipolaire… En faite je n’ai pas aimé ce personnage car on apprend pas vraiment à la connaître, on la voit de temps en temps sans savoir qui elle est vraiment. Je pense que c’est exactement ce que l’auteur voulait, un personnage très mystérieux, mais du coup je ne l’ai pas trouvé sympathique et je n’ai pas vraiment été attristé par ce qui peu lui arriver.
Par contre le point positif de ce livre, selon moi, c’est de voir comment Miles ce fait des amis dans sa nouvelle école, toutes les bêtises qu’ils peuvent faire et comment ils surmontent certaines épreuves tous ensembles.
J’ai aussi beaucoup aimé avoir, dans cette édition, un interview de l’auteur qui permet de comprendre certaines choses et d’avoir un peu plus d’infos.
Comme vous l’avez compris j’ai passé un moment de lecture sympa, mais c’est tout je n’ai pas été touché par ce livre. Je suis quand même très contente de l’avoir lu puisque je voulais le faire depuis un moment.
C’est avec ce livre que j’ai découvert pour la première fois, il y a de cela bien des années, la plume incomparable de John Green, son habileté à jouer avec les émotions de ses lecteurs et surtout, la profondeur des réflexions qu’il introduit dans ses romans. J’ai ensuite découvert Nos étoiles contraires, lu les premiers chapitres (à défaut de pouvoir les acheter) de La face cachée de Margo et du Théorème des Katherine, savourant chacune de mes lectures et relectures. Mais Qui es-tu Alaska ? reste indéniablement mon favori, car c’est lui qui m’a fait découvrir cet auteur dont j’admire énormément le talent : il est l’un des seuls à réussir à me faire pleurer à coup sûr, mais également à me faire passer du rire aux larmes à une vitesse record. Tout ça pour dire que, vous l’aurez compris, ce n’est absolument pas la première fois que je lis ce roman, mais que je suis toute aussi bouleversée que si c’était le cas.
En théorie, ce roman est l’histoire de Miles, adolescent maigrichon pas très doué dans les relations sociales qui débarque dans un pensionnat loin de chez lui, avec pour seuls bagages sa passion dévorante pour les dernières paroles de célébrité et sa quête du Grand Peut-Être. Le temps d’une année scolaire, Miles va découvrir l’amitié avec ses hauts et ses bas, la transgression des règles avec ses dangers et ses poussées d’adrénaline, mais aussi l’amour passionnel et la plus terrifiante des douleurs. Mais ce roman pourrait tout aussi bien être l’histoire d’Alaska, adolescente lunatique passionnée de littérature qui débarque sans prévenir dans le quotidien et le cœur du petit nouveau. Tantôt enjouée, insouciante et frivole, tantôt maussade, impulsive et capricieuse, Alaska est au cœur de toutes les conspirations, de toutes les discussions et de tous les mystères. Miles parviendra-t-il à cerner ce caractère atypique sans s’égarer lui-même ?
Si je n’avais le droit qu’à un seul mot pour parler de ce roman, il s’agirait sans aucun doute de « déchirant ». Mais il faudrait raisonnablement y ajouter « bouleversant », « saisissant », « frappant », « émouvant », « troublant » et « poignant », tous ces adjectifs ne suffisant pas à esquisser ne serait-ce qu’une ébauche de caractérisation fidèle. Ce livre est bien plus que cela. Ce livre est une véritable claque littéraire, de ceux qui vous marquent à vie, de ceux qui vous changent en profondeur, de ceux que vous ne pouvez pas oublier. Les raisons de cette transformation intérieure du lecteur sont multiples et assez indéfinissables car imbriquées les unes dans les autres. Ce livre est l’un des rares à parvenir à me faire ressentir autant d’émotions en si peu de pages, des émotions d’une intensité inouïe et stupéfiante. Ce livre est l’un de ceux qui me font passer du rire aux larmes en l’espace de quelques lignes, qui entremêlent si habilement la joie insouciante de l’enfance et le cruel chaos de l’âge adulte, reflet parfait de l’adolescence.
Car c’est bien là le thème central de ce roman, le thème autour duquel gravitent tous les autres. L’adolescence. Cette fragile passerelle entre deux âges, cette délicate jonction entre deux versions de nous-même, cette étrange période de notre vie où nous ne sommes plus tout à fait des enfants mais pas encore des adultes. Trop souvent, on ne retient que deux choses de cette transformation : la rébellion et la puberté. Sauf qu’il y a bien plus que cela. A mes yeux, l’adolescente est une véritable crise existentielle, un moment de désarroi profond où tout ce qui nous semblait acquis s’écroule autour de nous. Quitter la quiétude et la sécurité de l’enfance pour s’aventurer dans les méandres obscures du monde adulte, et ne se sentir à sa place dans aucun de ces deux mondes. Il y a ceux qui traversent facilement cette étape, qui n’ont aucune difficulté à accepter ce changement. Mais il y a aussi ceux qui, au contraire, sont terrifiés par ce bouleversement intérieur, et c’est cela que ce livre montre. En l’espace d’une seconde, Miles voit son univers changer du tout au tout, et il n’a pas d’autre choix que de s’y conformer, bon gré mal gré. En l’espace d’une année, Miles va changer lui aussi, dans la joie et la douleur, parfois combinées. Et je vais vous dire une chose : John Green a tout compris.
Vous vous en doutez, pour porter une histoire aussi profonde et émouvante, il faut des épaules solides, autrement dit des personnages qui tiennent la route. Et sur ce point-là, encore un sans-faute pour monsieur Green ! Rien qu’avec la personnalité complexe d’Alaska, on a suffisamment de matière pour remplir plusieurs romans ! Je sais qu’elle en agace plus d’un, mais personnellement, je la trouve passionnante. Alors oui, elle est parfois capricieuse et lunatique, mais c’est ce qui fait toute son originalité : Alaska porte fièrement son imprévisibilité, comme un trophée, pour masquer la véritable souffrance qui se cache derrière cette versatilité. Oui, Alaska est un personnage qui souffre et en cela elle est terriblement attachante, même si elle peut parfois sembler insupportable. Mais Miles n’est pas en reste non plus : plus discret, moins exubérant, il garde toute pour lui, ses peurs et ses espoirs, ses pensées et ses questions. Je me suis très facilement identifier à lui, à sa quête, à ses joies et à ses douleurs. Miles est un personnage terriblement humain, complexe et vraiment réaliste. A côté de ces deux protagonistes, nous avons le camarade de chambre de Miles, Chip, dit le Colonel, qui extériorise tout ce que Miles ne sait exprimer, Chip qui se revendique comme le capitaine de leur petit duo mais qui va apprendre qu’il ne peut pas toujours tout contrôler. J’aime beaucoup le Colonel, il m’a énormément ému et il est vraiment indispensable au récit.
Un coup de cœur de plus au compteur des livres qui changent une vie. Véritable récit initiatique, Qui es-tu Alaska ? nous plonge au cœur des réflexions d’un adolescent en pleine mutation, nous entraine dans une véritable quête de sens qui se transforme progressivement en une douloureuse enquête aux enjeux existentiels. Portrait d’une génération qui ne sait plus comment grandir, Qui es-tu Alaska ? nous conte les angoisses et les questionnement qui jalonnent l’adolescence, nous raconte l’évolution d’un personnage plongé au cœur d’une réalité qu’il n’était pas prêt à supporter. Roman choc, roman claque, cette histoire bouleverse et intrigue, chamboule et étonne. Authentique mine à réflexions, ce récit ravira tous les lecteurs, jeunes et moins jeunes, trouvera un écho chez ceux qui se souviennent encore de leur adolescence ou sont encore en train de la vivre, mais saura également sensibiliser ceux qui n’ont pas encore été confronté à ce bouleversement majeur dans la vie d’une âme.
Les 100 premières pages ont été difficiles, j'ai mis quelques jours à les lire. On pose surtout le contexte, les personnages et l'histoire, mais il ne se passe pas énormément de choses. Je me suis donc un peu ennuyée au début de ma lecture. Cependant, j'ai dévoré le reste dans la même soirée. Je ressors de ma lecture un peu désorientée tout de même. Quelque chose m'a dérangée, mais je n'arrive pas à savoir exactement ce que c'est. Peut-être que c'est la question en suspens à la fin qui m'a beaucoup frustrée, parce qu'on a pas la réponse finalement.
Maintenant on va attaquer les points positifs, & il y en a pas mal. J'ai pleuré ! Et ça faisait un moment que ça ne m'était pas arrivé. Les personnages sont très attachants, même les personnages en arrière-plan comme Mr Hyde, dit "Le Vieux" - j'ai d'ailleurs beaucoup aimé ses cours où j'ai appris beaucoup- ou le directeur du pensionnat alias "L'Aigle" (on voit d'ailleurs l'importance que John Green accorde aux professeurs dans ce récit). Miles & le Colonel m'ont beaucoup émue. Quant à Alaska... Elle est complètement folle. J'ai eu parfois beaucoup de mal à la comprendre, même si c'est le but recherché. J'aurais aimé parfois avoir son point de vue, et d'ailleurs - John Green si tu m'entends ! - j'adorerais un spin-off de Qui es-tu Alaska ? raconté par elle-même !
On retrouve les premières expériences de l'adolescence: première cigarette, première cuite, premiers amours et premières fois sexuelles. Il y a d'ailleurs une scène où j'ai carrément explosé de rire en lisant, et où j'ai lu le passage à mon chéri tellement je l'ai trouvé marrant, & tellement vrai à la fois. C'est la scène où Miles connait sa première fellation. Et c'est raconté d'une manière totalement innocente & simple... C'en est mignon.
L'écriture de John Green est entraînante, on a envie de connaître la fin & une fois l'histoire lancée, on ne peut plus s'arrêter. Malheureusement, j'avais deviné ce que le décompte des chapitres signifiait. J'en étais persuadé et ça n'a pas raté. Cependant, je ne pensais pas que ça allait se passer de cette façon là, donc j'ai été surprise quand même. L'auteur sait jouer avec nos émotions et nous fait subir un ascenseur émotionnel en même pas une dizaine de pages.
Ce n'est pas un coup de cœur, mais je suis ravie d'avoir découvert cet auteur.
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