"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
"J'étais glacée jusqu'aux os. Mes cheveux étaient gelés. Mes pensées aussi. C'était comme si chaque cellule de mon organisme avait cessé d'accomplir ses fonctions et s'était figée sur place."
Londres, une flaque de sang, une sale affaire, un établissement scolaire singulier, une nouvelle vie, un geste enjoué de la main, une montée d'adrénaline, une collection de colliers de perles, une illusion qui vole en éclats, un condensé d'émotions humaines, un mince rai de lumière, un cordon de sécurité, un regard vif, un frisson désagréable, le passé le présent qui se rejoignent, un début d'hystérie, une prédisposition spécifique, un ancien charnier, des gestes frénétiques, des agents impliqués, un processus inachevé...
Ce premier tome, qui date de 2011, a été trouvé à la boîte à livres, je ne connaissais pas cette série.
J'ai passé un très bon moment, et j'ai bien accroché aux personnages et à l'histoire !
Je lirai les quatre autres tomes avec plaisir.
J'avais lu et bien aimé aussi le roman émouvant "Les treize petites enveloppes bleues" de la même l'écrivaine.
"Voilà le plus extraordinaire. Ce n'était pas impossible".
La suite des 13 petites enveloppes bleues est pleine de péripéties, drôle, émouvante et toujours aussi sympathique.
Roman sympathique et rafraîchissant avec des petits mystères à découvrir et des voyages à faire pour l'adolescente Ginny.
J’ai bien conscience que lire une romance de Noël au beau milieu du printemps peut sembler une idée fort saugrenue …. Mais ne dit-on pas qu’en mai, il faut faire ce qui nous plait ? Et assurément, ce qui me plait en ce moment, c’est de me plonger dans des récits hautement réconfortant, pour lutter contre la morosité ambiante qui n’a absolument rien à envier à celle qui nait du temps grisâtre de l’hiver ! De plus, depuis que j’ai vu le film, il y a quelques mois, j’étais vraiment très intriguée par ce concept de « romans à trois voix » : comment ces trois auteurs allaient-ils parvenir à relier entre elles leurs histoires respectives ? L’idée est pour le moins originale : trois auteurs pour trois nouvelles qui se déroulent au même moment, au même endroit, avec les mêmes personnages. Ajoutez à cela le fait qu’une de mes amies me l’ait choisi dans le cadre d’un challenge, et vous comprendrez qu’en dépit des apparences (souvent trompeuses), le moment était juste idéal pour lire enfin ce livre qui trainait dans les étagères depuis presque trois ans !
Jubilé est en train de vivre le pire Noël de toute son existence : ses parents ont été embarqué par la police pendant qu’ils participaient à une vente de villages de Noël miniatures, son train est bloqué au milieu de nulle part à cause d’une tempête comme on n’en a jamais vu, et son petit copain ne semble prêter aucune attention à ses malheurs ! Elle trouve refuge dans une Waffle House, aussitôt suivie par une horde de pompom-girls surexcitées, et fait la connaissance de Stuart, qui lui propose de passer la nuit chez lui, ce qu’elle accepte aussitôt : trop de pompom-girls, ça craint. Pendant ce temps, Tobin et ses deux meilleurs amis se préparent pour une mission de la plus haute importance : amener un jeu de société aux pompom-girls de la Waffle House, et ce malgré les congères de neige plus hautes d’une maison, sans oublier la rude concurrence que représentent les terrible jumeaux. Enfin, Addie s’efforce de prouver au monde entier qu’elle ne passe pas ses journées à se lamenter sur son sort … mais il n’empêche que Jeb lui manque, que sa coupe de cheveux est atroce et qu’il ne cesse de lui arriver tellement de malheurs !
A la question précédemment posée – pour souvenir, « comment ces trois auteurs allaient-ils parvenir à relier entre elles leurs histoires respectives ? » –, je peux désormais répondre : avec brio ! En effet, une fois la dernière page de la dernière novella tournée, je peux vous affirmer que les trois récits s’imbriquent et s’entremêlent à merveille. Comme dans un puzzle, toutes les pièces s’emboitent harmonieusement pour former un magnifique tableau : chaque petite intrigue se dénoue en un grand final en apothéose, et c’est vraiment génial ! Je dois avouer que, prise indépendamment des autres, la première nouvelle (celle de Maureen Johnson) m’avait laissé quelque peu indifférente : c’était certes mignon, mais sans plus. De même, si la deuxième (celle de John Green) m’avait beaucoup fait rire, il lui manquait un petit quelque chose pour être vraiment intéressante. Même constat pour la troisième (celle de Lauren Myracle, par élimination) : elle est vraiment émouvante, mais elle ne se suffit pas à elle-même. C’est vraiment en les lisant toutes les trois qu’elles dévoilent tout leur potentiel, et qu’elles forment cette belle fresque pleine de joie et de rires, aussi réconfortante qu’un bon chocolat chaud bien onctueux au coin du feu !
Car il ne faut pas se mentir : on est vraiment dans de la romance de Noël, avec des dégoulinades de bons sentiments et de la mièvrerie à n'en plus finir ... Du moins au premier abord. En effet, en creusant un peu, en déblayant toute cette neige qui s’accumule et qui transforme la petite ville de Gracetown en véritable paysage de carte postale où tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, on découvre finalement quelque chose de bien plus profond, de bien plus triste également. Car pour tous nos jeunes héros – Jubilé, Tobin et Addie –, ce Noël est avant tout celui de la morosité : la première apprend que ses parents sont en prison à cause d’une ridicule émeute dans un salon consacré aux maisons de Noël miniature (plus ridicule et pathétique, tu meurs), le second se meurt d’amour pour sa meilleure amie mais a trop peur de la perdre pour oser franchir le cap de la déclaration, et la dernière se remet difficilement de sa rupture et ne reçoit de ses amies que des reproches au lieu du réconfort dont elle estime avoir besoin. Clairement, le tableau est plutôt sombre en cette veille et en ce jour de Noël … L’espace d’un instant, j’ai cru qu’on m’avait trompé sur la marchandise : on m’avait promis une romance qui fait « rire et rêver d’amour », pas une rencontre des déprimés anonymes !
Mais ce petit moment de révolte n’a pas duré bien longtemps … Non seulement parce que, rapidement, grâce à la magie de Noël, tous les problèmes se résolvent miraculeusement, non seulement parce que les mésaventures de nos protagonistes sont relatés avec une légèreté et un humour désarmant, mais surtout parce qu’au fil des pages, nous les voyons se métamorphoser. Nous les voyons reprendre vie, rependre espoir. Ils se rendent progressivement compte que leur vie ne s’est pas arrêtée, que leur passé n’a pas tué leur avenir, et qu’il ne tient qu’à eux de changer les choses, en mieux. A travers ces trois récits, les auteurs invitent en effet à se poser des questions sur l'amour, l'amitié, la bonté, l'égoïsme ... Et le tout avec beaucoup de douceur, de délicatesse, de bienveillance également : on fait tous des erreurs, on a tous nos défauts, on a tous un jour ou l'autre fait du mal à quelqu'un sans le vouloir, mais les miracles de Noël existent et ils se cachent peut-être tout au fond de nous, dans cette envie qu'on a de devenir meilleurs. Il suffit parfois de si peu de chose pour changer une vie : un train bloqué, un jeu de société, un cochonnet … Et alors, on se rend compte que notre petit copain ne se préoccupe pas réellement de nous mais uniquement de l’image du « parfait couple » qu’on arrive à montrer, qu’il vaut parfois la peine de prendre son courage à deux mains plutôt que de se complaire dans une routine qui ne nous suffit plus, que donner de soi aux autres est bien plus important que ce que les autres ont à nous donner …
En bref, vous l’aurez bien compris, j’ai été très agréablement surprise par ce « roman à trois voix » ! Ce n’est pas un coup de cœur, car il m’a tout de même manqué un petit quelque chose pour m’attacher véritablement aux personnages (le problème vient assurément du fait qu’on apprend à peine à les connaitre qu’il faut déjà les quitter), car certains passages restaient tout de même un peu trop clichés (cette espèce de fascination pour les pompom-girls me laisse tout particulièrement perplexe), mais ce fut vraiment une lecture sympathique. Une lecture qui donne le sourire, car c’est drôle et décalé, parfois à la limite de l’absurde, car c’est mignon et émouvant, et car c’est plus profond que ça n’en a l’air au premier abord. Ça n’a rien d’un chef d’œuvre, c’est juste une petite parenthèse de douceur et de rire dans ce monde qui semble parfois si cruel et si terrifiant : je suis d’avis qu’on a parfois tous besoin d’une bonne dose de bons sentiments pour retrouver foi en l’humanité et en la vie. Parfois, croire aux miracles de Noël, ça peut faire du bien au moral, même si c’est affreusement « niais » ! Vraiment, si vous avez envie de retrouver le sourire, si vous voulez rêver l’espace de quelques centaines de pages, si vous aimez les belles histoires d’amour et d’amitié, n’hésitez pas à découvrir ce livre pas tout à fait comme les autres !
https://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2020/05/flocons-damour-john-green-lauren.html
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