"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Désireux de vaincre la monotonie de son adolescence sans histoire et de changer de décor, à la recherche du Grand Peut-Etre, Miles Halter décide de partir en internat à Culver Creek. Il y rencontre Chip, Takumi, Lara et surtout, surtout, l'intrépide Alaska Young... Cette dernière accapare l'essentiel de son attention : énigmatique, farfelue, intelligente, distante, aussi rieuse que pleureuse... Elle restera un mystère insoluble, d'où le titre du roman.
Je me suis rapidement attachée à Miles, vite surnommé Le Gros (et pas à cause de son poids, au contraire !), féru de biographies, de citations, et, surtout, des dernières paroles avant la mort. Il raconte cette année de première à la première personne, presque comme un journal de bord, ou presque. Les chapitres sont intitulés "X jours avant", jusqu'à la moitié du livre, puis "X jour après". Avant/Après quoi ? On ne le découvre qu'à la mi-temps... Ce roman traite d'amitié, de rencontres, de classes sociales, un peu de famille et un peu de scolarité, mais surtout de l'adolescence américaine de la fin du XXIe siècle et de ses questionnements autour des relations, de la sexualité, du passé et de l'avenir.
Le style de John Green est fluide, accessible et rythmé. La narration est prenante, malgré un petit passage un peu mou avant d'arriver au "jour où". J'avais adoré Nos étoiles contraires et j'étais ravie de retrouver ici son humour et sa légèreté dans le traitement de sujets graves. Je n'ai pas été aussi bouleversée qu'avec Nos étoiles contraires, pour autant, je reconnais à John Green la capacité à construire des personnages adolescents aussi aériens que profond.
Quand Miles Halter à seize ans quitte le foyer familial pour la vie en pensionnat, c'est dans une quête d'un grand peut-être. Il va vivre en quelques mois des expériences inoubliables qui sans le savoir vont peut-être être la source d'insondables questionnements...
Ce roman nous projette dans le tumulte adolescent avec toute l'intensité qu'on lui connaît. L'amitié, les émois, les transgressions sont au centre des préoccupations de ces jeunes gens qui brûlent d'énergie.
On les suit avec fébrilité entre transparence et complexité. On vit de l'intérieur les sentiments qu'ils tentent d'amadouer à coup de vapeur d'alcool et de fumée de cigarettes. L'écriture est fluide, réaliste avec de la provoc, de l'humour, des familiarités. Les personnages sont attachants et de profils différents. Miles est plutôt du genre naïf, tandis qu'Alaska est secrète et intrigante.
Les contradictions sont sincères et unanimes, mais on ne tombe pas dans la facilité pour autant. On se pose des questions et on débat philosophie un peu avant, mais bien plus encore après le basculement. La mort et la manière d'aborder son deuil donnent une résonance à la vie avec son cortège "de pourquoi et comment". C'est souvent ambigu et décomplexant. Et on s'imbibe des exaltations, autant que des doutes et des frayeurs.
Il y a quelque chose de profondément humain et formateur, de léger et d'infiniment sérieux. Ce récit est plus qu'un roman jeunesse, parce qu'il cultive cette part d'ultime, de grave et d'inachevé.
Après avoir lu plusieurs romans de John Green - notamment The fault in our stars qu’on ne présente plus - j’ai eu envie de découvrir cette histoire qu’il a écrite à quatre mains avec David Levithan.
Ces deux auteurs nous embarquent dans une épopée à deux voix, celles de deux garçons portant le même prénom : Will Grayson. Leurs vies et leurs destins semblent diamétralement opposés jusqu’à ce qu’évidemment ils se croisent…
J’ai beaucoup aimé l’alternance de narrateur et le fait qu’ils aient chacun une voix propre, un ton singulier. L’intrigue est assez haletante et il y a beaucoup d’humour - parfois assez décalé - notamment dans les dialogues. Globalement c’est une lecture que j’ai trouvé agréable et divertissante mais ce n’est pas un coup de cœur comme ont pu l’être d’autres titres de ces deux auteurs que j’ai découverts précédemment.
Lu en VO (en français le titre est « Will et Will »).
Deux adolescents, Hazel Grace et Augustus Waters se sont rencontrés au sein du groupe de soutien pour lutter contre les effets secondaires du cancer… Elle sous oxygène, lui sur une jambe, entament une belle relation d’amitié que la maladie tarde à faire évoluer en histoire d’amour. Ils partagent humour et légèreté, et grâce à la littérature, ils se lancent dans un projet fou et ambitieux, dont la réalisation leur permettra de dévorer la vie et de faire briller, le temps d’une escapade à Amsterdam, leurs étoiles contraires.
Classé roman jeunesse, c’est aussi une bonne prescription pour adultes.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !