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L'achat d'une première maison et la mort d'un proche sont au coeur de ce nouvel opus. D'Ahuntsic à St-Nicolas, en passant par le célèbre Madrid, l'auteur nous amène, cette fois-ci, à découvrir sa famille à travers un livre fort émouvant. Michel Rabagliati nous démontre une fois de plus qu'il est en pleine maîtrise de ses moyens, il dessine la vie. tout simplement.
Ce livre a une nouvelle fois eu pas mal de prix en 2009/2010, et pas uniquement au Québec, mais également à Angoulême.
Un plaisir de retrouver Paul et sa famille. Tout d'abord dans l'histoire de l'achat de leur première maison. On voit qu'à l'époque, "là-bas", c'est aussi compliqué que partout ailleurs. Pas une surprise en soi bien entendu.
Mais une grosse partie du livre parle des beaux-parents, de leur histoire, et notamment du beau-père de Paul, qui se voit pris d'un cancer. Et on vivra ainsi tous les moments, jusqu'à la fin inéluctable, comme l'avaient prévu les médecins.
Un accompagnement de toute la famille, sur ce thème de la fin de vie. Très bien mis en BD, et qui n'est pas sans rappeler "Les Mauvaises Filles" de Zelba.
C'est beau, c'est touchant, on suit la vie de cette famille.
Et j'ai hâte d'aller sur la suite car cette histoire m'a un peu plombée le moral. Je ne m'attendais pas forcément à ce type d'ambiance en entamant la BD.
C'est la première fois que je lis un album de cette série mais je n'ai pas eu pour autant l'impression d'arriver en plein milieu d'une histoire et ni de me sentir perdue.
Je débarque donc dans la famille de Paul, une femme et une fille à la recherche d'une maison... le rapprochement avec la belle famille, les retrouvailles, les dimanches, les anecdotes les souvenirs... On a vraiment l'impression d'être à Quebec, les textes sont tellement bien écrits qu'on les entend parler. C'est léger, drôle, la vie bien vue et bien croquée. On se reconnait un peu dans cette vie là.
La seconde partie est moins gaie mais toujours aussi juste. On suit la fin de vie du beau père de Paul, avec une grande précision tant dans la maladie que dans les structures de soins palliatifs. Le regard porté est humain, entre rire et larmes, à la fois doux et violent.
Les illustrations en noir et blanc portent bien les propos, les transformations physiques du malade d'une grand réalisme.
Une BD tout en sensibilité sans sensiblerie.
La vie réserve parfois de cruelles surprises. La lecture de ce tome restera un moment d'émotion particulier pour moi. Je suis les aventures sensibles de Paul dans sa vie d'adulte à un moment où les parents vieillissent et peuvent être touchés par la maladie. C'est le cas de son beau-père rattrapé par un cancer qui, lentement, le conduit au bout de ses forces. Une collision brutale avec ma réalité au moment de presque refermer ce roman graphique. Mon beau-père est en train de nous quitter, à bout lui aussi.
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