Une liste de lecture à savourer...
Une liste de lecture à savourer...
La revue de presse littéraire du mois d'octobre est arrivée
Ce livre a été une véritable claque, je n'arrivai pas à m'arrêter de lire, c'est tellement intense !
Ca pourrait être une banale histoire d'amour, entre une femme et son amant marié. MAIS c'est beaucoup plus profond. Ca raconte comment tout d'un coup, l'Homme prend toute sa place dans sa vie. Comment toutes ses journées et nuits ne sont plus rythmées que par une seule chose : l'attente de le revoir. Et comment toute sa vie ne tient plus qu'à un coup de téléphone, celui du prochain rendez-vous... Tellement de force dans les sentiments, dans les sensations aussi
« A partir du mois de septembre l’année dernière, je n’ai plus rien fait d’autre qu’attendre un homme ».
On ne présente évidemment plus Annie Ernaux dont je n’avais pourtant encore jamais lu aucune oeuvre. Je ressors de cette lecture envoutée par sa plume sobre et délicate.
L’histoire de cette femme transie d’un amour qui occulte tout le reste pourrait être banale mais elle devient ici universelle et terriblement touchante. Qui n’a jamais attendu près de son téléphone? Acheter un vêtement dans le but de n’être regardée que par l’objet de son amour?
J’ai trouvé la fin vraiment sublime, toute en points de suspension.
J’ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture. Mon seul regret, c’est un roman très court qui m’a laissé un peu sur ma faim et qui m’a donné envie de découvrir un peu plus de son oeuvre.
"Passion simple" est à peine plus long que "Un jeune homme" (40aines de pages en plus). Je l'ai lu après ce dernier. Quelle déception. J'aurais peut-être dû choisir une autre temporalité.
Tout y est, cette attente, cet envahissement du corps et de la pensée, cette conclusion cachée là, en note de bas de page vers la fin : les amants ne sont-ils justement pas fait pour faire rêver ? Si et c'est leur principal fonction : rêver et vivre.
Tout se tient, tout oscille entre crudité distanciée et sujet tabou. Mais pourquoi ainsi prendre le lecteur à partie, pourquoi nous obliger à lui dire : mais non tu n'es pas ridicule, moi aussi / moi non j'ai connu une telle passion. Pourquoi tout le temps nous interpeller, hésiter, justifier ?
Dans le même ordre d'idée "Feu" de Maria POURCHET se veut fiction et non sorte de témoignage secret comme Annie Ernaux. Et, on ne nous demande pas notre avis, notre connivence ou notre absolution.
Dans son petit livre autobiographique de 77 pages, dans un style simple et dépouillé, Annie Ernaux nous relate une aventure amoureuse de quelques fins de semaine (homme marié oblige).
On y ressent bien les attentes, les accumulations des signes d’une passion et les journées conditionnées à l’évolution du pour et du contre, les conséquences.
Annie Ernaux nous témoigne ce que peut entraîner dans le cerveau, dans le cœur l’intensité des débuts de pulsions amoureuses.
Une femme attend A., son amant, un homme marié. Cette attente est intense, parfois heureuse, souvent douloureuse. Elle souhaite que le temps s’arrête, mais son souhait ne s’exauce pas. Et s’il restait plus longtemps, pour une fois, après un après-midi d’amour au creux du lit ?
Si l’on me disait que le reste de la bibliographie d’Annie Ernaux est similaire à ce court roman, j’achèterais tout. Non pas pour le thème, mais pour cette incroyable façon de poser un mot sur chaque émotion quand nos balbutiements quotidiens nous empêchent de ressentir avec exactitude. Passion simple n’a pas la prétention de se lancer dans une romance aux mille rebondissements, mais simplement l’observation et l’illustration d’un ressenti connu de tous : l’attente amoureuse et passionnelle. Cette micro-torture qui enivre et attaque à petit feu.
Il n’a pas la prétention non plus d’être original. La narratrice parle à cœur ouvert au lecteur, peu importe son genre. Elle suggère le confort de reconnaissance, l’instant commun à tous. Non sans aspect autobiographique de la part de l’auteure, on s’immisce dans cette passion parfois extrême qui nous rapproche en toute intimité de nos pires vices d’adolescent ou d’adulte, de souvenirs tantôt heureux tantôt tristes tout en passant d’un ton léger à dramatique et inversement.
C’est harmonieux, prenant, et indéniablement sulfureux. La justesse des mots lorsque l’on écrit sur la passion est certainement la plus belle chose qui soit pour toucher en plein cœur. L’universalité sociologique de Passion simple berce le lecteur jusqu’au bout.
A travers ce livre, on retrouve tout le talent d'Annie ERNAUX. Elle présente dans le détail, l'état sentimental, affectif, psychologique voire psychique d'une femme sous l'emprise d'une relation charnelle avec un homme marié.
Elle nous rend compte dans le détail de son intimité la valse de ses émotions mais sans jamais, jamais devenir impudique, il n'y a aucun voyeurisme dans l'oeuvre d'Annie Ernaux.
Ce livre devrait pouvoir aider bien des femmes au prise avec ce tourbillon émotionnel.
Une femme raconte sa passion pour un homme. Son désir plus fort que tout qui la fait attendre des heures un coup de téléphone, qui l'empêche de faire fonctionner un appareil électrique bruyant de peur de ne pas entendre la sonnerie.
Tout petit récit d'Annie Ernaux qui cette fois-ci raconte sa passion pour un homme, étranger, marié qui lui accorde un peu de son temps. Elle décrit simplement, crûment, comme à son habitude, ses états, ce que cette passion transforme dans sa vie, l'attente, la peur de rater un rendez-vous, le bien-être lorsqu'il est là et la solitude dès qu'il part rejoindre sa femme. Elle dit aussi ce qui se joue sur son travail d'écrivain :
"Souvent, j'avais l'impression de vivre cette passion comme j'aurais écrit un livre : la même nécessité de réussir chaque scène, le même souci de tous les détails. Et jusqu'à la pensée que cela me serait égal de mourir après être allée au bout de cette passion -sans donner un sens précis à "au bout de"- comme je pourrais mourir après avoir fini d'écrire ceci dans quelques mois." (p.23)
Elle explique également son processus d'écriture : choix du temps (ou plutôt l'imparfait qui s'impose), pourquoi elle écrit sur cette histoire. Je trouve intéressant de pourvoir me glisser un instant dans la peau d'une femme qui attend, soumise au désir de l'homme. Non pas que je vous souhaite mesdames de connaître cet état. Bien au contraire, c'est une situation tellement étonnante pour moi. Je me suis souvent posé cette question lorsqu'on voit, dans les livres, dans les films, ces maîtresses d'hommes mariés les attendre, quémandant un peu de leur temps, comment des femmes, intelligentes, sensées, pouvaient autant renier leur personnalité pour une passion souvent sans vraiment de perspective.
Un récit direct que l'on prend comme tel. Comme souvent chez Annie Ernaux. Pas son meilleur livre. Non par le thème qu'il traite, mais par sa ressemblance avec ce qu'écrit habituellement l'auteure. Et puis, un peu court sans doute, à peine 80 pages. Pas celui qu'il me restera d'elle, mais pas anodin ni inintéressant.
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