Vous cherchez des idées de romans policiers à offrir ? Voici des conseils particulièrement enthousiasmants !
Après avoir fait le bilan d'une vie désastreuse, Léonor, la quarantaine, décide avec froideur et détachement, d'en finir. Elle veut commettre l'acte loin de Paris. Au volant de sa voiture, elle laisse faire le hasard qui la conduit sur un petit chemin de terre au bout duquel elle découvre une étrange maison. Sur le seuil, un chien immobile semble attendre quelque chose. Ou quelqu'un. La maison est à vendre. Léonor apprend par l'agent immobilier qu'elle était habitée par un auteur de thrillers, mystérieusement disparu. Mourir peut attendre : un intrigant trio se met en place et Léonor se trouve happée dans un Cluedo grandeur humaine où le chasseur devient le chassé, où le mort saisit le vif et où les apparences sont faites pour être trompeuses. Dans ce troisième roman, Florence Herrlemann explore d'une plume élégante et efficace, les ambiguïtés troublantes de trois personnages à la fois fragiles et invincibles, sombres et lumineux. Véritable touche à tout, Florence Herrlemann a commencé par le théâtre, puis la musique, la sculpture, l'écriture scénaristique avant de passer derrière la caméra. Son premier roman le Festin du Lézard, a rencontré un vif succès sur la blogosphère. L'Appartement du dessous, son deuxième roman est lauréat de cinq prix littéraires en France et en Belgique.
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Un thriller qui nous plonge dans une atmosphère troublante, particulière et mystérieuse. La plume de l'autrice est fluide, elle manipule nos émotions avec finesse, des personnages bien construits, de la psychologie, de l'efficacité, ambivalence et poésie.
Un roman noir et d'amour palpitant. Des protagonistes parfois décalé, un bon moment de divertissement, un genre de cluedo grandeur nature. Une lecture que je recommande.
" Comment géraient-elles leurs emmerdements, leurs fins de mois dans le rouge, leur famille, leurs règles douloureuses, les simulations orgasmiques et les fantaisies perverses de leur mari? Comment s'y prenaient-elles pour supporter à longueur d'année l'impossible poids du patriarcat, leur job souvent alimentaire, leur patron despotique, leurs collègues jaloux ? Comment faisaient-elles pour que tous les rouages ne se grippent pas et que la machine continue de fonctionner?"
"La vie est une sorte de jeu. Quand on perd une partie, on la recommence exactement là où on l’a perdu. Jouer, perdre, recommencer encore et encore. C’est vertigineux"
C'est le troisième roman que je lis de Florence Herrlemann, et à chaque fois, c'est la surprise car le genre est tout à fait différent, elle fait le grand écart à chaque fois. Une grosse prise de risque à saluer mais ça marche ! Une constante tout de même, elle explore toujours avec brio les ambiguïtés et le profondeurs de l'âme humaine et des sentiments.
C'est un roman choral qui nous est proposé, dans le genre thriller ! Je vous préviens, une fois entamé, vous ne pourrez pas lâcher ce roman tant Florence parvient avec brio à nous distiller petit à petit des éléments qui font s'assembler, un peu à l'image d'un tableau pointilliste, où du flou à proximité, plus on prend de la hauteur et plus on tourne les pages, le brouillard se lève nous permettant de voir un peu plus clair dans la personnalité des personnages, bien que des pistes soient brouillées mais pour le plus grand plaisir du lecteur.
J'avoue avoir été déroutée, me demandant mais c'est quoi ça ? , où veut-elle nous emmener mais elle m'a bluffée jusqu'au bout ?
Trois personnages se dévoile peu à peu, il y a Léonor, la quarantaine qui décide avec froideur d'en finir, elle quitte Paris déterminée et le hasard de la route la conduit sur un chemin de terre devant une étrange maison aux volets bleu lavande et au magnifique verger. Maison à vendre, Léonor appelle l'agence immobilière. C'est là qu'entre en scène la seconde voix, celle de Robert François, un agent immobilier célibataire de 63 ans qui va être subjugué par Léonor, il va se monter serviable, peut-être un peu trop.
Il lui apprend que cette maison était occupée par un auteur de polar, un certain Joseph Grimer qui a disparu.
Léonor va s'installer dans cette maison, prendre un nouveau départ. Son destin est-il lié à cette demeure où il se passe des choses étranges. Coïncidences, hasard, effet de l'esprit, quoi qu'il en soit la tension monte à chaque page, un thriller psychologique, roman noir ou d'amour , à vous de choisir !
Une sacrée plume qui sait manier l'intrigue, l'entretenir, brouiller les pistes, faire douter. Les chapitres sont courts et donnent le rythme. Une plume à découvrir si ce n'est déjà fait.
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
On ne sait jamais à l'avance où peuvent mener les chemins de traverse.
La culpabilité est liée à l’impuissance de remédier.
L'errance a quelque chose d'exaltant. Elle permet entre autres d'échapper à toutes ces futilités et tracasseries qui polluent notre quotidien.
La vie est une sorte de jeu. Quand on perd une partie, on la recommence exactement là où on l’a perdu. Jouer, perdre, recommencer encore et encore. C’est vertigineux…
Il m’a dit que le véritable secret d’une vie heureuse était de savoir lâcher prise.
En revanche, je crois en notre dualité. Nous sommesincontestablement identiques sur ce point : dotés de deux composantes diamétralement opposées et pourtant complémentaires que l’on nomme le bien et le mal. A nous de faire avec. Le libre-arbitre, c’est de savoir qui tu nourris ; le loup ou l’agneau…
https://nathavh49.blogspot.com/2023/12/ou-le-dernier-coquelicot-florence.html
Drôles de personnages que ceux de ce roman ! Tout en façade et se dévoilant progressivement. Leur seul point commun, c’est cette maison isolée qui a certainement abrité un drame et que l’on dit hantée.
Léonor vient de l’acheter, Robert est son agent immobilier et Joseph y a vécu avec sa femme.
Et ces trois personnages sont là, à se tourner autour, sans que l’on sache vraiment si tout ça est bien normal et en doutant même qu’ils soient bien réels.
Plus on avance dans le livre et plus le mystère s’épaissit. Alors on se construit sa propre idée, de page en page, que Florence Herrlemann se plaît à malmener en insérant subrepticement de nouveaux traits de caractère insoupçonnés à chacun de ses trois personnages.
Et on se laisse happer par l’ambiance qui se tend doucement, sans jamais savoir pour qui on doit prendre parti. Et puis avec Jack, ce chien si calme au milieu de tout ça, on se rassure que rien ne peut arriver de mal.
Il y a certes quelques questions qui restent en suspend mais dans l’ensemble on se prête au jeu des mystères avec beaucoup de plaisir.
Un thriller qui joue avec nos nerfs et nous offre un final comme on les aime, inattendu, déroutant et réjouissant.
Un très bon moment de lecture.
Ma chronique : La poésie ne manque pas de s'inviter dans ce thriller atypique plus troublant à chaque page jusqu'à un dénouement imprévisible et glaçant. On est ni chez les truands, ni sur des affaires de Cold Case. On côtoie des âmes blessées qui ont un "sacré désordre dans la tête".
Le titre, extrait de la mélodie d’Alain Bashung : "Sommes Nous" rappelle que nos vies sont aussi fragiles et éphémères que celles des coquelicots.
C'est d'ailleurs le ressenti d'un étrange trio, qui chacun à sa façon, nous révèle au fil des pages son côté sombre flirtant avec la folie.
Qu'est-il arrivé dans la vie de Léonor pour qu'elle soit si morose, si aigrie, qu'elle ait tant de mal à communiquer ?
Elle veut en finir loin de Paris. Elle achète une maison aux allures de conte de fée dans un bel endroit qui semble lui redonner goût à la vie.
Elle se métamorphose, devient plus positive. Mais pourquoi, souvent, se dit-elle " ne bascule pas". Que craint-elle?
Elle ne le sait pas encore mais la maison est habitée par Joseph, un écrivain de thrillers, caché sous les toits. Il s'éteint petit à petit ,
détruit par un amour perdu. Est-il encore vivant ? ? Est-il un fantôme ? Et Marianne, dont le simple nom évoque chez Joseph un grand trouble, qu'est-elle devenue ? Le lecteur semble avancer dans le brouillard .
N'oublions pas Robert, le timide agent immobilier qui en pince pour Léonor.
Quel rôle joue-t-il en vendant cette maison dont personne ne voulait ? Lui-même est profondément troublé par le drame passé
entre les murs de cette étrange et belle demeure.
Et puis il y a le voisin, le vieux Léon qui en sait beaucoup trop et le chien Jack qui semble attendre quelqu'un !
Vous ne lâchez pas ce thriller, porté par une plume que j'ai beaucoup appréciée..
Le lecteur avance pas à pas dans une atmosphère brumeuse face à des personnages dérangeants vers un final totalement inattendu !!
A ne pas manquer !
Ce roman se construit comme une image pixelisée qui peu à peu gagne en définition, avec l’affinement de ses points constitutifs. De mystérieux et flous, les personnages apparaissent doucement et se distinguent pour prendre leur place dans cette intrigue, qui jusqu’à la fin réserve des surprises. Je n’en dirai pas plus, sinon qu’il est question d’une maison de province qui abrite des secrets, d’un agent immobilier amoureux et d’une parisienne un peu folle mais bien sympathique…
C’est distrayant, une fois estompé le flou des premiers chapitres. Les questions sont multiples et finissent par trouver une réponse. La plume est facétieuse, bien décidée à perdre le lecteur dans un labyrinthe de mystères.
222 pages M+éditions 28 septembre 2023
Plonger en eaux troubles
Léonor a eu une vie chaotique , la quarantaine sonnante et trébuchante lui donne envie d’en finir.
Bien déterminée, elle prend la route, mais en chemin elle doit s’arrêter dans un petit chemin, au bout de celui-ci elle découvre une maison à vendre avec un beau verger. Elle compose le numéro de l’agent immobilier, Robert la soixantaine, maladroit et bafouilleur tombe immédiatement amoureux d’elle et va devenir envahissant.
Elle achète la maison et adopte Jack le chien qui passe ses journées sur le perron.
Le premier geste de Léonor face à cette maison est de croquer la pomme comme dans la genèse, souvenez-vous.
Cette maison a une histoire, elle appartenait à un auteur de thrillers qui a disparu des radars. Mais a-t-il vraiment disparu ? Et pourquoi ?
Voilà pour la trame, vous allez vivre avec ce trio infernal.
Car Florence Herrlemann va vous mener par le bout du nez dans ce roman choral.
Entre ombre et lumière, l’histoire se dessine.
Après Le festin du lézard et L’appartement du dessous, vous reconnaîtrez cette plume singulière, habile, diabolique, qui exerce sur vous une pression que vous acceptez avec délectation, vous en redemanderez.
Pour tout vous dire je n’avais pas envie de quitter ce roman, pressée d’en connaitre la fin mais en freinant des quatre fers.
Entrer dans cette spirale est délicieux, car tout se joue sur le psychologique, donc pas de surenchère à l’hémoglobine.
Cela montre que la finesse peut être un atout pour mener un thriller. L’auteur sait particulièrement bien créer une atmosphère inquiétante, elle nous offre une vision par un prisme qui va en induire d’autres, vous faire vaciller, douter jusqu’au final toujours percutant. Car c’est aussi sa marque de fabrique, le lecteur sort de cette atmosphère sourde, de ce brouillard entre les personnages pour se rendre compte qu’il a été dupé. Le lecteur se prend en pleine face un uppercut qui le sonne et le replonge dans une autre angoisse.
Florence Herrlemann nous prouve une nouvelle fois son talent, encore plus abouti, la réalité de ce roman est complexe, riche et toujours plurielle, Une lecture sur le fil de l’ambivalence.
Merci à elle et aux éditions M+ pour ce privilège de lecture
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2023/10/01/ou-le-dernier-coquelicot/
Après "Le festin du lézard", roman troublant sur fond de folie et "L’appartement du dessous", échange épistolaire entre voisines, Florence Herrlemann nous propose un nouvel ouvrage, encore différent des deux autres "Ou le dernier coquelicot". Outre la couverture très colorée, le titre est énigmatique… Si l’on ne connaît pas la chanson.
Enigmatique, l’histoire de Léonor l’est aussi. Elle a quarante ans, ni mari, ni enfant, ni famille depuis le décès de sa tante Tatiana qui lui a légué une belle somme argent, une vieille voiture et un album photo. Et elle a décidé d’en finir avec la vie. Oui, mais loin de Paris… Alors, elle monte dans sa voiture…
Une belle écriture simple, fine et élégante, une construction intéressante, de courts chapitres, des personnages bien campés, étonnants, voire pour certains inquiétants, un chien fidèle, et un suspens qui petit à petit accélère le rythme du récit font de ce roman choral un véritable "page turner". Au fil des pages, nous suivons Léonor, Robert, agent immobilier, Joseph un écrivain, auteur de thrillers, et Léon, le voisin. L’histoire se déroule à travers plusieurs prismes. Les détails se mettent en place, et l’auteure, facétieuse, y mêle même, au détour d’une phrase, un rappel de son roman précédent "J’ai repensé à ce roman que je venais de lire, où une très vieille dame confectionnait des madeleines qu’elle offrait à ses nouveaux voisins." Et ça, j’adore !
J’ai beaucoup aimé cette manière que Florence Herrlemann a eu de me mener en bateau, de m’obliger à aller de l’avant avant de refermer le livre et ce de plus en plus rapidement, de me poser mille questions. Et, l’humour n’étant jamais loin, j’ai beaucoup aimé aussi une réflexion de Robert se préparant à retrouver Léonor : "Pour compenser avec mes cheveux courts, j’ai laissé pousser ma barbe. Bien qu’elle ne soit pas très fournie encore, sa couleur, plus sel que poivre, m’assurait une certaine allure." Et un peu plus loin, l’avis de cette dernière quelque peu différent : "Lui aussi avait dû passer une mauvaise nuit. Il n’était pas rasé, avait le teint crayeux…" J’ai aimé le flou qu’elle entretient quant à la personnalité de chacun. Tout est troublant, flottant, fluctuant, les objets bougent, les hommes deviennent des ombres, les questions se posent jusqu’à une fin totalement inattendue.
"Ou le dernier coquelicot" est un roman, surprenant, addictif, à la fin totalement inattendue. Un thriller sans en avoir l’air, une troisième belle réussite.
https://memo-emoi.fr
C’est un roman choral qui met en scène Léonor. Dans un premier temps les chapitres alternent comme les narrateurs. On fait la connaissance de ces personnages hors du commun, sans savoir pour certains, s’ils sont réels ou non, pour d’autres, sans savoir où ils sont et où ils vont.
Au fil de l’histoire, les liens se tissent visibles, invisibles. Chacun essayant de composer avec ce qui lui arrive.
Florence Herrlemann réinvente l’art de l’instant. Elle en traque l’indicible, elle puise dans des sources vives, des élans intérieurs. Elle « joue » subtilement, délicieusement avec les mises en abîmes, les effets d’écho .. jeux de masques et de rôles, jeux de mots/maux et de miroir, jeux de vérité et de mensonges …. Jeux dangereux qui nourrissent le dispositif narratif.
Récit aussi ponctué d’italiques mordantes, percutantes de musique qui résonnent tantôt comme une rengaine, tantôt comme une déflagration.
Avec humour, sensibilité et une noirceur ambiante, ce roman se lit comme un film. C’est authentique, mélancolique, poétique, énigmatique, surnaturel et terrifiant.
Des références à la musique et à la littérature renforcent la puissance d’évocation tel un conte initiatique, une fable humaine tout autant sociale et féministe.
Autour d’un personnage complexe , l’auteure réussit une fois de plus une autopsie sensible des relations humaines. C’est BRILLANT
Par la grâce de son écriture , Florence Herrlemann nous livre un roman bouleversant que l’on lit d’une traite dans une urgence fébrile.
« Ou le dernier coquelicot » est un bijou noir de finesse et de puissance, un cocktail explosif du passé qui percute le présent !
Le 28 Septembre, précipitez vous chez votre libraire, le temps est venu de découvrir le 3ème roman de Florence Herrlemann !!!
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