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Resté occulté en Allemagne près de 20 ans, Nuit est aujourd'hui considéré comme le chef-d'oeuvre d'Edgar Hilsenrath. C'est la nuit permanente sur le ghetto de Prokov. Au fil des jours, dans un décor apocalyptique, Ranek lutte pour sa survie. Les personnages sont réduits à des ombres... comme s'ils n'avaient plus ni âme ni corps. Pourtant, dans ce brouillard permanent, surnagent des éléments de vie : la faim, le froid, les scènes d'amour hâtives, de pendaisons (ratées) ou d'accouchement au milieu du ghetto montrent que l'humanité demeure.
Hilsenrath s'est inspiré pour Nuit de sa propre histoire, et du ghetto ukrainien où il a passé quatre ans entre 1941 et 1945. C'est d'ailleurs la genèse de ce livre, qu'il a réécrit vingt fois entre 1947 et 1958, qui est racontée dans Fuck America. En Allemagne, Nuit, publié en 1964, a été saboté par son propre éditeur, qui craignait les réactions à cette approche, très crue, de la Shoah : le livre, épuisé en un mois, n'a jamais été réimprimé. Aujourd'hui, Nuit s'est vendu à plus de 500 000 exemplaires dans le monde.
Terrible, si humain, si inhumain. Incontournable, la Shoah vous saisit, brouille vos sens. Accompagner Ranek dans sa quête de survie puis laisser le livre en d'autres mains, pour que ce témoignage nous hantent tous.
Un grand livre qui m'a secoué, qui m'a sorti de ma "naïveté", qui m'a fait grandir. Je l'avais pris au hasard, lors d'une de mes errances dans une librairie. Je ne m'attendais à rien, et ça a été le choque. Un choque face à cette histoire atroce, cruelle, injuste. Un choque face à l'horreur. On est enfermé dans un cauchemar avec tous les personnages, dans un ghetto où les juifs sont enfermés pour mourir à petit feu. L'auteur ne juge jamais ces personnages, les laissent vivres et prendre leurs décisions sans jamais intervenir. Nuit restera dans mes romans qui on eu un véritable impact sur ma vie.
Une épopée de l'horreur dans le ghetto de Prokov en 1941.Chef d'oeuvre d'Hilsenrath qui mélange actes cruels pour survivre et lueurs d'humanité .On ne sort pas indemne de cette lecture,même si on a déjà lu des textes sur le même sujet car il semble difficile d'aller plus loin dans les descriptions de ce que l'homme est capable de faire pour survivre.Que pensez vous que vous auriez fait dans une telle situation?Impossible de le savoir ,car tout dépend de l'instinct de survie de chacun.
La belle écriture maîtrisée d'Edgar Hilsenrath nous plonge dans la vie du ghetto de Prokov en 1941. Le lecteur suit Ranek et plonge dans l'horreur quotidienne. Un grand roman, sans effusion, plein de retenu.
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