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Monde(s) en mouvement : Mutations et innovations en Europe à la fin du Moyen Age et au début de la Renaissance

Couverture du livre « Monde(s) en mouvement : Mutations et innovations en Europe à la fin du Moyen Age et au début de la Renaissance » de Muriel Cunin aux éditions Pu De Limoges
Résumé:

Fondé sur une approche transdisciplinaire, cet ouvrage réunit les études produites lors d'une rencontre internationale par des chercheurs engagés dans une réflexion sur l'articulation entre la fin du Moyen Age et le début de la Renaissance en Europe. Cette articulation ne s'exprime pas en... Voir plus

Fondé sur une approche transdisciplinaire, cet ouvrage réunit les études produites lors d'une rencontre internationale par des chercheurs engagés dans une réflexion sur l'articulation entre la fin du Moyen Age et le début de la Renaissance en Europe. Cette articulation ne s'exprime pas en simples termes d'une rupture entre deux époques mais prend la forme, à la fois plus riche et plus complexe, d'un passage impliquant des mutations - plus ou moins bien négociées - dans des champs d'activité et de création aussi divers que : la représentation du temps et de l'espace, les changements linguistiques, les innovations techniques au service de l'art, de l'architecture, de la littérature. Ces mutations reflètent un nouveau rapport à l'histoire dans une période de grande mobilité marquée par découvertes scientifiques, explorations géographiques et nouvelles configurations géopolitiques.

Le premier chapitre concerne les « mutations linguistiques et l'histoire des mentalités ».

Stephen Morrison se penche sur les innovations et emprunts lexicaux qui enrichirent la langue anglaise à travers la lecture de textes religieux de la fin du XVe et du début du XVIe siècle.

Edit Anna Lukàcs examine les conceptions médiévales du monde à travers les théories de Bradwardine et, en particulier, son hypothèse de l'existence d'un espace imaginaire infini et de mondes multiples.

La transformation des genres dramatiques religieux au XVIe siècle, le passage du mystère à la tragédie et l'émergence de la sécularisation sont analysés par Corinne Meyniel, et Claire Vial propose une réflexion sur le passage exprimé de manière négative par la variabilité et l'errance, problématiques inspirant souvent la littérature du Moyen Age anglais.

Le deuxième chapitre est consacré aux « territoire(s) et nouveau(x) monde(s) ».

L'approche des territoires concerne non seulement l'espace européen, par exemple Venise, les cités italiennes et les relations avec les Ottomans (Bernard Doumerc, Rainero Speelman), mais aussi le « vaste monde », l'Extrême-Orient (Georges A. Bertrand), le Nouveau Monde et la perception de l'espace et de l'autre encore souvent ancrée dans les définitions médiévales (Josseline Bidard, Corin Braga).

L'espace - en lien avec le temps - fait l'objet d'analyses spécifiques dans le troisième chapitre : « Visages du temps et de l'espace ».

Laurence Pradelle livre une étude sensible des Lettres familières de Pétrarque qui contrastent temps social et temps personnel et inscrivent le parcours spirituel dans le traitement du paysage.

D'autres espaces, d'autres temporalités - l'au-delà et les temps eschatologiques - sont l'objet de la contribution d'Astrid Guillaume.

Fanny Moghaddassi s'intéresse aux Voyages de Mandeville et souligne l'usage novateur et les enjeux politiques de sources et de textes compilés.

Plus ancrées dans la réalité, les études de Catherine Royer-Hémet, Laetitia Sansonetti, Jean-Marc Chadelat et Tamara Valcic-Bulic ont trait au rapport entre l'espace, le politique et le temps.

Du temps et de sa mesure, précisément, Emmanuelle Lacore-Martin donne une vision plus technique en se concentrant sur les instruments de mesure miniaturisés (horloges, montres) qui pénètrent dans l'espace privé distinguant ainsi temps personnel et temps social.

Cette approche mécanique du temps sert de transition au dernier aspect envisagé dans ce volume, « Perception du monde ; arts et techniques », consacré aux manifestations matérielles de la mutation.

C'est à un véritable parcours d'exploration des sciences et techniques, nouvelles ou en évolution constante depuis l'Antiquité, que nous convient les contributeurs de ce chapitre qui s'efforcent de montrer le lien entre ces techniques et le signifié spirituel, humain, politique ainsi que les implications économiques.

David Matthews et Sophie Cassagnes-Brouquet réfléchissent sur les conséquences de l'essor de l'imprimé sur les textes manuscrits et les métiers qu'ils généraient.

L'optique - science si importante non seulement d'un point de vue technique et médical mais impliquant des conceptions modifiées du théâtre et de l'esthétique - est remarquablement analysée depuis l'Antiquité par Anne-Valérie Dulac.

On lira avec profit une étude sur les nouveaux aménagements des jardins anglais au XVIIe siècle et leur influence sur l'art dramatique.

A travers une réflexion sur le dôme de saint Pierre, Roy Eriksen se penche sur l'impact de l'évolution technique sur les représentations architecturales dans la description du dôme par Vasari.

Bram Vannieuwenhuyze traite un aspect particulier de l'architecture - les tours urbaines, leur forte présence dans la ville médiévale et le déclin de leur construction au XVIe siècle.

Les couleurs, leur signifié symbolique - notamment dans l'alchimie - tout autant que leur rôle dans la vie quotidienne, sont examinées par Agnès Blandeau et Antony Vinciguerra.

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