Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Ce 9 juin 1936, Émile a vingt ans et il part pour son service militaire. C'est la première fois qu'il quitte la magnanerie où étaient élevés les vers à soie jusqu'à la fin de la guerre. Pourtant, rien ne vient bousculer les habitudes de ses parents. Il y a juste ce livret de famille, glissé au fond de son sac avant qu'il ne prenne le car pour Montélimar.
À l'intérieur, deux prénoms. Celui de sa mère, Suzanne, et un autre, Baptistin. Ce n'est pas son père, alors qui est-ce ? Pour comprendre, il faut dévider le cocon et tirer le fil, jusqu'au premier acte de cette malédiction familiale.
Ce premier roman virtuose, âpre et poignant, nous plonge au coeur d'un monde rongé par le silence. Il explore les vies empêchées et les espoirs fracassés, les tragédies intimes et la guerre qui tord le cou au merveilleux. Il raconte la mécanique de l'oubli, mais aussi l'amour, malgré tout, et la vie qui s'accommode et s'obstine.
Prix de la Ville d'Angoulême 2020 Prix Alain Fournier 2021 Prix des Lecteurs de Levallois 2021 Lauréat du Festival du Premier roman de Chambéry 2021 « Certaines phrases sont d'elle telle beauté qu'on se prend à les relire et à les réciter comme de la poésie. C'est fin, délicat et subtil. » Le Figaro « Adrien Borne raconte les vies gâchées et les tendresses empêchées. Avec douceur et humanité.» Le Point « Et le lecteur de tourner les pages avec avidité.» Le Monde des livres « Un premier roman puissant sur le poids du silence. » Version Femina « À travers des tragédies individuelles, l'auteur, d'une plume poétique, nous ouvre les portes d'un univers envoûtant. » Télé 7 jours « Très littéraire, ce roman a la beauté âpre d'un monde brutal. » Notre Temps « Il y a du Giono dans ce roman des âmes fortes. Adrien Borne, retenez ce nom : un écrivain est né.» Historia
Une belle écriture sobre, un récit de vies, l'histoire de la magnanerie et des ouvriers et ouvrières de la soie, une histoire de Ceux qui se taisent... Une lecture chargée d'histoire et d'émotions.
Juin 1936. Emile dit au revoir à sa mère, Suzanne, il part pour le service militaire. Elle lui glisse alors un petit livre au fond de son sac, un livret de famille qui révèle à Emile qu’Auguste n’est pas son père.
Ce roman nous plonge dans l’histoire de cette famille rongée par le silence qui exploite la magnanerie (élevage de vers à soie) à La Cordot dans la Drôme. Il fait de Suzanne son personnage central. Une femme qui s’est forgé une carapace pour affronter la rudesse de la vie, une vie à côté de laquelle elle est passée.
Un style direct sans fioriture qui exprime magnifiquement bien la dureté des personnages. L’émotion est dans l’histoire et non dans l’écriture et atteint son apogée dans les dernières pages avec le récit d’Auguste.
Un beau premier roman.
Un roman sombre et bouleversant, tout en finesse et douceur, écrit avec une économie de mots percutants qui sonnent toujours juste.
Une triste vie gâchée, racontée avec beaucoup d'humanité et de délicatesse. Des phrases imprégnées de poésie pour accompagner une vie entière à porter le poids du silence qui devient assourdissant.
On partage la vie meurtrie de Suzanne, depuis ses treize ans où elle fût donnée par ses parents au curé venu chercher de la main d’œuvre pour l’usine- l’orphelinat, jusqu'à son mutisme volontaire après l'ultime visite de son fils Emile.
On comprend, au fil du récit, ce que fût son existence et les décisions qu'elle dût prendre pour survivre. On découvre les traumatismes de chacun, qui décident d’une vie entière.
Une vie gâchée par la mobilisation en 1914 de son grand amour Baptistin, mariée avec lui par procuration depuis le front, elle ne connut que de brèves étreintes lors d’une unique permission, il en naquît un fils Emile, que Baptistin ne connaitra pas car il sera emporté par la grippe espagnole, sur le chemin du retour en 1919.
Tout sa vie, elle courba l’échine sous l’hostilité de sa belle-mère.
Le roman commence en 1936 avec le départ d'Emile, qui est mobilisé pour une autre guerre, la mère lui remet un livret de famille où le nom de son père n'est pas le bon.
Emile va alors récrire l’histoire familiale.
Au fil des chapitres, on apprend comment la mère a été traitée par sa belle-mère puis par son beau-frère qu'elle finira par épouser sans amour.
De 1914 à 1936, Adrien Borne nous fait découvrir la vie d'une famille dans une magnanerie à travers un père qui ne vit que pour le bombyx, d'une mère aigrie, de deux fils aux sentiments différents qui rivalisent jusqu'au départ de l'aîné, d'un secret dévoilé.
En Juin 1936, Émile a 20 ans. Il part faire faire son service militaire, il quitte la maison familiale pour la première fois. Dans son sac, sa mère y a glissé le livret de famille. Dedans, il découvre un nom et un prénom. Ce prénom n'est pas celui de son père.
Les chapitres s'enchaînent pour remonter le fil de l'histoire, de la généalogie. Les époques alternent, les secrets de famille se dévoilent un à un.
Le récit nous plonge dans le début du XXe siècle, au cœur de la magnanerie, des usines à tisser. Dans la campagne, la vie n'est pas aisée.
Un roman noir où la misère, le labeur sont le lot quotidien. Mais l'amour, lui, est toujours est là.
Une plume belle et légère malgré les sujets difficiles, très agréable à lire.
Emile à 20 ans en 1936. Il a été élevé dans une banalité tranquille sans heurts par son père Auguste et sa mère Suzanne. Quand il doit partir pour le service militaire, sa mère glisse dans son sac un carnet de famille avec le nom de son vrai père Baptistin.
Le roman nous transporte en 1918 dans une magnanerie où sont élevés des vers à soie. Les passions contraires de deux frères, l’un pour la terre, l’autre pour la ville ne les poussent jamais l’un vers l’autre. Bien qu’ils aient des caractères opposés, ils n’entrent jamais en conflits. La Grande Guerre va rebattre les cartes.
En 1936, Suzanne cultive le désir du souvenir quand la rancœur et le désespoir cheminent dans sa vie et Emile apprendra et devra vivre avec la vérité.
Mémoire de soie est le premier roman d’Adrien Borne - journaliste. Dans une belle écriture nostalgique, l’auteur nous fait entrer dans un univers familial sur fond de la Grande Guerre aux secrets inavouables et intimes. Edité aux éditions Lattès puis Livre de Poche, ce livre a remporté 4 prix littéraires.
A découvrir
Coup de cœur !
Deux trames dans ce très bel ouvrage s'entremêlent : celle de la soie, matériau noble et exigeant dont on est fier, et celle qui tisse l'existence des protagonistes, enchevêtrement dont notre héros, Émile, devra tirer les fils pour enfin espérer en extraire sa vérité... Sur la photo de couverture, une tache étrange a comme brûlé le visage de l'un des personnages, instaurant le mystère... dans cette famille rude et taiseuse.
Secrets, difficulté d’aimer au sein de cette famille sur plusieurs générations, abandons et renoncements… Un roman original, touchant, qui nous fait voyager dans le temps et nous rappelle l’horreur des deux guerres mondiales, mais aussi des drames plus modestes, discrets et silencieux, de familles dysfonctionnelles et déchirées.
Des chapitres qui se suivent et ne se ressemblent pas, mais nous parlent au contraire de périodes différentes et éclairent, par petites touches, l’histoire d’Émile.
Quel que soit notre parcours, le cheminement d'Émile ressemble un peu au notre, et, admiratifs au passage d'une langue superbe et virtuose, nous l'accompagnons avec passion jusqu'au bout de sa quête.
Dans « Mémoire de soie », il est question bien sûr de la magnanerie où on élevait les vers à soie, mais aussi de ces secrets de famille enfouis jusqu’à l’oubli dans le silence.
L’histoire débute en 1936, à la veille d’un second conflit mondial. Emile quitte La Cordot pour Montélimar. Il doit faire son service militaire et, dans le livret de famille glissé dans son sac par sa mère Suzanne, il découvre une autre réalité de sa filiation.
L’auteur nous ramène en arrière, avant la première guerre mondiale, lorsque Baptistin s’occupait des vers à soie dans la magnanerie familiale. Son destin et celui de sa famille se mêlent à l’histoire tragique de ce siècle guerrier. Lorsque Baptistin rencontre Suzanne, l’orpheline qui a appris à dévider les cocons de soie, c’est l’amour comme une évidence, qui tombe sur la tête de ces deux-là, unis par la même passion de la soie. Dans l’attente du retour de Baptistin, Suzanne va entretenir la magnanerie sous le regard mauvais de sa belle-mère qui désapprouve le mariage de son fils le plus jeune.
Ce pourrait être une belle histoire d’amour dans un village de la Drôme au début du XXe siècle, mais la grande Histoire va se mettre en travers de cette idylle et, avec la complicité de la famille de Baptistin, va tout saboter.
L’écriture, âpre, sans fioritures, colle à merveille à cette histoire tragique et à ses personnages durs à la besogne et taiseux. Le roman est bien documenté et l’atmosphère de l’époque prend vie sous la plume alerte d’Adrien Borne.
Ce premier roman, qui s’inspire en partie de l’histoire familiale de l’auteur, ne m’a pas lâchée jusqu’au dénouement. Une belle découverte.
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