"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Magnifique est un roman choc sur la possibilité ou non, de construire une histoire d'amour après avoir survécu à l'abomination.
Trente ans après les faits, son héroïne, Magnifique Umuciowari, sur le point de subir une intervention chirurgicale, n'en est toujours pas certaine. Elle décide d'écrire, pour son mari, le récit halluciné et bouleversant qui l'a mené des collines du Rwanda aux rives du lac Léman.
Une voix d'une puissance et d'une délicatesse exceptionnelles.
2024 marquera les 30 ans du génocide du Rwanda.
"Magnifique" n'est pas mon genre littéraire et pourtant j'ai aimé lire l'histoire de cette femme qui nous raconte comment elle a échappé au massacre dans son pays natal le RWANDA. Un écrit qui m'a déstabilisée par moment et m'a amené au bord des larmes.
Comment se construire quand on perd presque tout sauf le petit souffle de la vie et qu'on nous tend la main pour nous réapprendre à vivre ?
C'est la question du livre jusqu'au bout on se pose la question de savoir ce qui lui est arrivé et ce qui va lui arriver, quel a été son chemin, ses douleurs, ses joies , ses peines, ses amours, sa vie.... Et on le referme avec des interrogations.
La violence du génocide a travers les yeux de Magnifique comme une page de l'histoire si méconnue de ce pays.
Des précisions que l'auteur donne sur le pourquoi, le comment et l'après qui donnent envie d'aller plus loin et de confronter ce que nous dit l'auteur pour faire la part des choses et se forger sa propre opinion. Qu'a t'il omis de nous dire, nous a t'il dit la vérité ou bien l'a t'il noircit ou édulcoré ? Il m'a donné l'envie de creuser... non pas pour m'enterrer mais pour m'éclairer.
Merci à la fondation Orange pour ce cadeau
Magnifique, une jeune femme d'origine rwandaise, est sur le point de subir une intervention chirurgicale qui lui fait peur. Alors, elle décide d'écrire une lettre à son mari suisse pour lui raconter ce qu'elle n'a jamais pu faire : ce qu'elle a vécu dans son pays d'origine et l'influence que cela a eu sur sa vie dans son nouveau pays.
Et là, on découvre l'innommable : le génocide décrété par le pouvoir hutu. En trois mois, plus de 800 000 Tutsis sont massacrés, souvent à la machette par leurs voisins.
Alors certes, le sujet est horrible. Mais il est raconté avec tellement d'amour, de force et de sincérité, et surtout sans pathos, que j'ai été happée.
Un roman bouleversant !
"Magnifique"
Quel titre attirant pour un roman que l'on a hâte de découvrir!!!
Magnifique ,cette femme rwandaise, rescapée du génocide, est transportée dans un hôpital du camp pour y être soignée...Jérôme ,de la Croix Rouge, se tient près d'elle à chacun de ses réveils .Avec sa patience et son don à lui raconté des histoires, il lui redonne une force de vivre, malgré les images tragiques laissées dans sa mémoire, qui ne cesseront de la hanter ...
Cette écriture évocatrice nous plonge dans les horreurs de cette période, à nous faire trembler ..
C'est un roman que chacun devrait lire ...
Genre : Littérature française
Avis : MAJESTUEUX
Format : Poche - Édition POCKET
Quand un roman vous fait vivre les souvenirs d’une Tutsie…
Magnifique Umuciowari est sur le point de subir une intervention chirurgicale qui lui fait peur, alors elle décide d’écrire une lettre à son mari pour lui dire la vérité sur ce qu’elle a vécu au Rwanda et son influence sur sa vie au bord du lac Léman. Le génocide qui devait voir tous les Tutsis « coupés » est le fil conducteur du récit.
Effroyable serait le premier adjectif qui me viendrait à l’esprit pour parler de ce livre, mais il serait aussitôt suivi par délicat tellement l’écriture de l’auteur donne une intensité bouleversante et intime à un récit étroitement mêlé à un amour dépassant tous les possibles.
Magnifique a été la victime de ses voisins Hutus durant le génocide de 1994, délibérément perpétré, on le sait maintenant, par des pouvoirs associant Tutsis de l’extérieur, Hutus de l’intérieur, pouvoir rwandais et pays étrangers qui ont laissé faire. Tous ont été dépassés par l’ignominie sauf ceux qui l’avaient sciemment décidée.
Présenter la vie d’une femme qui passe d’une quasi résurrection à la survie, puis au rêve d’une vie extérieurement accomplie et intérieurement brisée, était une gageure que le romancier s’est attaché e à remplir avec émotion et retenue. Même si certains passages sont horribles et sans fard, ils permettent de comprendre d’où vient cette femme magnifique à qui a donné son amour intemporel.
L’élégance et la distance donnent au récit toute la force qui donne au lecteur l’envie de poursuivre, l’envie de comprendre la résilience d’une enfant condamnée par la trahison de ses amis et voisins les plus proches, ceux qu’elle côtoyait au sein d’un groupe d’ethnies mêlées mais aussi pauvres les uns que les autres.
Le combat entre la vie idéale du dehors et les souvenirs destructeurs est fascinant, parfaitement rendu à travers des retours de pensée non désirés mais qui s’imposent et que seulement la volonté et l’amour peuvent juguler.
Le style est fluide, la langue française est utilisée avec maestria ; c’est un roman d’extrême qualité et hauteur, qui a reçu, avec juste raison, le Prix de l’Académie Française. Peu de pages mais une puissance rare.
Je recommande absolument ce roman à ceux qui veulent comprendre ce qu’a été le massacre rwandais et combien il peut être difficile pour ce pays de se libérer de ce passé. Le magnifique visuel de couverture vous invite à regarder la vérité dans les yeux.
Je remercie la Fondation Orange et le site Lecteurs.com pour sa confiance en me faisant parvenir cet ouvrage en service presse.
J'ai très peu lu sur le génocide rwandais. Je remercie donc lecteurs.com et les éditions pocket pour l'envoi et la découverte de ce roman.
Si j'ai très peu lu sur le génocide rwandais, j'en ai, bien sûr, entendu parler. Lire ce roman est une plongée dans ce génocide.
Si ce roman est de toute beauté tant par l'écriture, la finesse des descriptions qui ne tombent jamais dans le pathos, ce personnage de Magnifique Umuciowari et sa résilience.
Il est impossible de rester de marbre face à la peur, la terreur et l'horreur vécues par cette héroïne. Sous la plume de Jean-Félix de la Ville Baugé, on comprend que l'horreur vécue reste à tout jamais gravé. C'est la fuite de l'innocence qui ne reviendra pas. C'est la fuite et le déracinement qui laissent des séquelles. C'est la la fuite d'un être envahi de cauchemars qui eux sont bien présents et ne fuient pas.
Tout en étant remarquable, ce récit est un récit de chauchemar, un récit qui marque. Si je l'ai lu d'une traite, car il m'était impossible de m'arrêter, certains passages m'ont fait frémir d'effroi.
Un roman magnifique sans mauvais jeu de mots. A lire.
Ce roman et son héroïne sont parfaitement nommés : c'est un texte sublime.
Vivre heure par heure, jour après jour au côté de Magnifique en état de sidération extrême, après le massacre de toute sa famille, vous bascule dans l'horreur. Elle étouffe sous le poids démesuré de ses souvenirs. Elle reste droite et debout en dépit de son épuisement physique et émotionnel.
Sans les mots, avec une dignité ancestrale, elle exprime par son silence étourdissant une douleur immense. Le romancier lui prête son talent de virtuose du verbe et traduit avec délicatesse ses traumatismes, sa force, sa pudeur, ses colères, sa culpabilité de survivante.
Ne fuyez surtout pas en entendant "Rwanda, Hutus et Tutsis". Je recommande cette incroyable histoire d'amour qui redonne foi en l'humanité.
« Magnifique » est une magnifique héroïne, un magnifique roman, une magnifique histoire d’amour.
Magnifique est une survivante de la guerre au Rwanda et même si son histoire est difficile à lire, ce roman est une merveille et cette femme porte magnifiquement bien son nom.
J’ai été totalement bouleversée par ce livre.
Un roman à la fois lumineux et sombre.
Cette année marque les 30 ans du génocide du Rwanda et dans ce roman, Magnifique Umuciowari en fait le récit, pour son mari, 28 ans après au moment de son écriture, elle qui a vu l’horreur et elle qui fut sauvée puis aimée. Les rives du lac Léman accueille désormais l’amour magnifique entre elle et Jérôme.
Alors elle raconte enfin, ce qu’elle a vu, ce qu’elle a vécu, avec sincérité et délicatesse. Les faits sont terribles bien sûr mais ils sont exposés tels qu’ils sont, sans jamais en faire trop.
Ce que le pouvoir peut engendrer comme abomination.
S’en suit un débat puis un récit sur les responsabilités de chacun, de ceux qui y ont participé directement ou indirectement, du « à qui la faute ? » qui est érigé sur l’autel, comme si celui-ci n’était pas assez endeuillé, épouvantable, atroce, damné.
L’Homme est un loup pour l’Homme, et cela n’a jamais été aussi vrai. La profondeur de l’inhumanité est telle que ma colère se réveille, quand j’y repense. Mais ce qui est écrit ici n’est pas qu’atrocité, loin de là. Il dépose un témoignage qui semble si peu fictif, dépeint avec force et dignité. Il est aussi une histoire d’amour, sincère et vraie. Il est l’arc-en-ciel après la pluie, sans laquelle il n’existerait pas.
Un livre qui se lit d’une traite, le cœur battant et serré.
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2024/02/21/lecture-magnifique-de-jean-felix-de-la-ville-bauge/
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !