Dans un futur proche, le dérèglement climatique a fait son œuvre. Des tempêtes gigantesques ravagent la Terre à intervalles réguliers, la démographie s’est effondrée, l’espoir en un monde meilleur est mort, particulièrement pour les jeunes générations dont fait partie Romy. Pourtant son destin...
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Dans un futur proche, le dérèglement climatique a fait son œuvre. Des tempêtes gigantesques ravagent la Terre à intervalles réguliers, la démographie s’est effondrée, l’espoir en un monde meilleur est mort, particulièrement pour les jeunes générations dont fait partie Romy. Pourtant son destin et celui de sa mère Zoé sont sur le point de basculer : la Présidente de la République va prendre la parole, en même temps que les autres dirigeants du monde. Quelque chose vient de se produire, au milieu de l’Océan Atlantique…
« Lux » est un roman très étrange dans toute l’œuvre de Chattam. On le savait pointu en thriller horrifiques, jamais avare de détails abominables et de tueurs sans pitié. On sait qu’il a aussi tâté de la « Fantasy » mais « Lux » n’a pas grand-chose à voir avec ses romans précédents. Bien-sur, le roman est écrit comme un thriller efficace, les chapitres sont bien calibrés, la petite note de suspens à la fin fait son œuvre. Les personnages sont attachants, il y a quelques fausses pistes, une révélation finale sous forme de trahison (aux motivations très contestables !), des petites histoires d’amour naissantes en filigrane. Le roman brasse des thèmes modernes (les catastrophes climatiques sont irréversibles, Romy est transgenre, elle fait de l’Urbex), l’écriture est efficace, très accessible, bref : on se croirait dans un vrai blockbuster. C’est plutôt sur le fond que « Lux » se démarque. Ce roman n’est pas un thriller, c’est à la fois un roman d’espionnage, un conte philosophique (et même un même métaphysique par moment), une épopée scientifique, et une (science -) fiction politique. C’est peu dire que Chattam n’avait jamais nagé dans ces eaux là. Le résultat est, à mon sens mitigé. L’évènement qui se produit au milieu de l’Océan (et dont évidemment je ne dirais rien) garde son lot de mystère, sauf si on décide de lire la post face. Car on peut s’arrêter à l’épilogue sans aller au-delà, et je me demande si ce n’est pas mieux d’ailleurs : garder une part de mystère et de même de poésie sans cette postface assez peu crédible et qui « casse » un peu l’intrigue. L’aspect espionnage et géopolitique est plutôt bien vu, même si une fois (de plus) les vilains russes sont vraiment très vilains (et fourbes aussi.).Le côté conte philosophique est moins, beaucoup moins efficace et m’a un peu fait soupirer d’ennui par moment. Quant au côté scientifique, il faut quand même s’accrocher. Certains passages où il est question d’acoustique, de fréquences et d’ondes magnétiques sont ardus. Même si Chattam, je n’en doute pas, à fait un gros effort de simplification et de pédagogie, cela reste des notions complexes pour le lecteur lambda. On peut trouver que certains personnages sont dessinés à grands traits, comme les deux américains (Belle et sa casquette MAGA est imbuvable, et Ronnie sont contradicteur n’est pas tellement plus sympathique), mais sur ce point je serais moins dubitative : certains américains ne sont-ils pas en train de devenir la caricature d’eux même ? On arrive au bout du roman sans problème, mais quand on le referme, on se dit qu’on n’a pas été convaincu à 100%, et encore plus si lit la postface, ce qui est évidemment très tentant. Il vaut mieux, je crois, accepter la possibilité d’un roman frustrant que de lire le chapitre de trop. Cet avenir, que Chattam décrit, ne fait évidemment nullement envie et c’est pour lui l’occasion de mettre sa petite pierre « dystopique » à la grande angoisse moderne de la « 6ème extinction ». Le moins que l’on puisse dire est que l’on ne sort pas de « Lux » avec l’optimisme chevillé au corps !
Bien d'accord avec cet avis en ce qui concerne le parallèle avec Barjavel... C'est complètement racoleur...
Et on est loin du fantastique c'est trop collé à nos réalités.