Lino Ventura et l’œil de verre inaugure, avec l’ouvrage consacré à Sergio Leone, la collection 9 ½ consacrée au cinéma, chez Glénat.
Ce sont Stéphane Oiry (Maggy Garrison) au dessin et couleurs, et Arnaud le Gouëfflec (Le frère de Göring) au scénario qui ont la lourde tâche de s’attaquer à ce...
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Lino Ventura et l’œil de verre inaugure, avec l’ouvrage consacré à Sergio Leone, la collection 9 ½ consacrée au cinéma, chez Glénat.
Ce sont Stéphane Oiry (Maggy Garrison) au dessin et couleurs, et Arnaud le Gouëfflec (Le frère de Göring) au scénario qui ont la lourde tâche de s’attaquer à ce monstre sacré du cinéma.
Le dessin, et notamment en comparaison de la série de S. Oiry : Maggy Garrison, est très classique, réaliste, et le trait, l’encrage, et les belles couleurs vintage de celui-ci produisent un ensemble réussi, où les regards des protagonistes sont parfois surprenants d’émotion. L’ensemble rend bien hommage au 9ème art !
Quant au scénario de A. le Gouëfflec, il est de prime abord assez classique. Il utilise un personnage extérieur au monde du cinéma, et fictif, en l’occurrence un journaliste dénommé Merlin. Celui-ci revient constamment à la charge, tentant de faire parler Lino Ventura de sa vie, et la chose n’est pas facile ! Lino nous met d’ailleurs dans le bain dès la page 7 : « Désolé, mais, personnellement, le côté bande dessinée, ce n’est pas pour moi. » ! Merlin doit alors disparaître, pour revenir quelques pages plus tard.
Ces apparitions permettent de casser le rythme du récit, de sortir d’une classique biographie, et d’éviter ainsi certains poncifs sur le Ventura mystérieux au grand cœur, ou tout du moins de les traiter avec humour, poésie, et beaucoup d’émotion. Les encarts intitulés « Les aventures de Lino et Bruno », centrés sur la jeunesse de l’acteur, participent aussi à ces ruptures.
Certes, l’ouvrage s’adresse avant tout aux fans de Lino, mais la BD se lit avec grand plaisir par le novice, qui va se (re) plonger dans une histoire d’un cinéma français qui avait de la gueule, avec des acteurs emblématiques et mythiques ! BD et cinéma se complètent ici parfaitement, Lino Ventura et l’œil de verre échappe au piège de la bio planplan au dessin lénifiant ! Et il donne envie de (re) voir les films de Lino, et ça, c’est certainement l’essentiel !
Merci à Lecteurs. com et aux éditions Glénat pour l’envoi du livre !
Belle critique qui donne vraiment envie de se plonger dans cette BD !