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L'homme-caoutchouc

Couverture du livre « L'homme-caoutchouc » de Khvay Samnang aux éditions Les Presses Du Reel
Résumé:

Avec Rubber Man (« L'Homme-caoutchouc », 2015), Khvay Samnang, qui va nu dans la forêt et verse sur son corps des bassines de sève d'hévéa, s'intéresse à la question du legs colonial et plus spécifiquement au problème de l'aménagement du territoire et de ses conséquences sur la forêt et la... Voir plus

Avec Rubber Man (« L'Homme-caoutchouc », 2015), Khvay Samnang, qui va nu dans la forêt et verse sur son corps des bassines de sève d'hévéa, s'intéresse à la question du legs colonial et plus spécifiquement au problème de l'aménagement du territoire et de ses conséquences sur la forêt et la culture cambodgiennes actuelles (un projet qui s'inscrit dans le cadre du programme « Satellite » organisé par le Jeu de Paume et le CAPC).
En 1884, l'Indochine française privatise les terres de la monarchie khmère. Peu après, des graines d'hévéa sont importées du Brésil. Depuis lors, les plantations de caoutchouc se sont concentrées dans les hautes terres du Cambodge, régions où vivent divers groupes ethniques qui confient à la forêt et aux esprits des ancêtres qui y résident la charge d'un cycle de subsistance complexe où se succèdent plantation, transplantation, récolte et régénération - des pratiques qui ont efficacement assuré la conservation de la nature et de la vie sauvage durant des siècles.
Rubber Man a pour cadre la province de Rotanah Kiri, région du nord-est du Cambodge où la déforestation, les confiscations illégales de terres et les protestations qui s'ensuivent font de plus en plus régulièrement les gros titres de la presse locale et internationale. La triple projection vidéo de Khvay fait acte de résistance poétique dans un paysage contesté. Alors que disparaissent les forêts anciennes et les terres communales, remplacées par des cultures industrielles qui profitent à des intérêts privés, Khvay pose la question : « Où vivront alors les esprits ? » Publié à l'occasion de la double exposition éponyme au Jeu de Paume, Paris, du 2 juin au 27 septembre 2015 et au CAPC musée d'art contemporain de Bordeaux, du 17 septembre 2015 au 3 janvier 2016.

Depuis 2007, la programmation Satellite du Jeu de Paume est dédiée à la création contemporaine. En 2015, le Jeu de Paume et le CAPC musée d'art contemporain de Bordeaux organisent conjointement la huitième édition de ce programme d'expositions, assuré depuis sa création par des commissaires d'envergure internationale (Fabienne Fulchéri, María Inés Rodríguez, Elena Filipovic, Raimundas Malašauskas, Filipa Oliveira, Mathieu Copeland et Nataša Petrešin-Bachelez).
Intitulé « Rallier le flot », ce nouveau cycle confié à Erin Gleeson présente un choix de travaux issus de la scène artistique de l'Asie du Sud-Est à travers quatre expositions monographiques. Il regroupe les artistes Vandy Rattana (Cambodge), Arin Rungjang (Thaïlande), Khvay Samnang (Cambodge) et Nguyen Trinh Thi (Vietnam), dont la pratique s'ancre dans un patrimoine complexe d'occupations et de censures culturelles et historiques, mais n'en oeuvre pas moins en résistance à cet héritage.
Chaque exposition est accompagnée d'une publication imaginée comme une « carte blanche » aux artistes. Conçue dans un dialogue étroit avec un studio graphique renouvelé à l'occasion de chaque édition, cette série d'ouvrages s'offre comme un espace de création autonome au sein de la programmation Satellite.

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