Du génocide arménien, il reste peu de choses. Beaucoup de silence. Comme si la mémoire ne pouvait pas tout porter. Trop lourd.
De sa grand-mère, Aravni, Valérie tente de raconter l'histoire. de démêler les traumatismes au milieu du déni. Des têtes qui se détournent.
Et ce qu'elle raconte n'a,...
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Du génocide arménien, il reste peu de choses. Beaucoup de silence. Comme si la mémoire ne pouvait pas tout porter. Trop lourd.
De sa grand-mère, Aravni, Valérie tente de raconter l'histoire. de démêler les traumatismes au milieu du déni. Des têtes qui se détournent.
Et ce qu'elle raconte n'a, malheureusement, rien à envier à la tentative d'extermination des juifs.
Les ventres ronds sur lesquels on parit le sexe du bébé. Avant de les éventrer pour déclarer le vainqueur.
Les viols.
Les exécutions.
Le génocide Arménien.
Mettre des mots sur les plaies. Comme un baume. Leur donner ça, au moins. Une reconnaissance.
Valérie, au travers du merveilleux portrait de cette grand-mère si contradictoire, entre sa détermination à perpétuer des traditions antédiluviennes et sa liberté de femme, forte et droite, nous rappelle les crimes, l'horreur. Nous rappelle l'importance de dire des choses évidentes : Oui, les arméniens furent victimes d'une tentative d'extermination.
C'est un livre touchant. Parfois blessant. Les images foudroient, et tant mieux.
Sans larmoyer. Factuel. Brut.
Ne pas détourner la tête.