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En 1692 à Salem, Abigaïl Williams, jeune fille de dix-sept ans, est servante chez d'honnêtes fermiers, les Proctor. Très vite, elle tombe amoureuse de John Proctor qui en fait sa maîtresse. élisabeth, sa femme, découvre leur relation et la chasse de la maison. Pour se venger, la jeune fille se livre avec Tituba, la servante noire du révérend Parris, et Betty, la fille de ce dernier, à un rituel de sorcellerie. Elles sont découvertes dansant nues dans la forêt et la rumeur de sorcellerie se répand très vite dans le village. Profitant de la situation pour se venger d'élisabeth Proctor et récupérer son amant, Abigaïl met en branle une impitoyable machine judiciaire. On a vu dans la pièce d'Arthur Miller, écrite, publiée et créée en 1953, une référence aux ravages provoqués par le maccarthysme, dont Arthur Miller fut l'une des victimes. "Les Sorcières de Salem" est une oeuvre capitale pour se rappeler que la frontière entre justice et fanatisme est parfois ? et en tout temps ? facilement franchie.
C'est une histoire à la fois tragique et qui reflète l'état d'esprit et l'obscurantisme d'une époque qui est capable de condamner à mort une femme pour rien.
Aujourd'hui et ici, comme cela nous semble loin (non pas si lointain, on assassine encore dans le monde des femmes sous prétexte qu'elles pensent!).
Dans la ville de Salem, on peut encore visiter les lieux qui ont été le théâtre de cette sombre histoire… C'est à faire froid dans le dos !
1692, la petite ville de Salem fait sa « chasse aux sorcières », de nombreuses personnes furent condamnées puis exécutées...
Comment la jeune Abigaïl, en arriva à accuser de sorcellerie les femmes de sa colonie? À une époque où on ne pardonnait déjà pas aux femmes d'être différentes ou même de lire trop de livres…
Hystérie collective, vengeance, crise de puritanisme aigu?
L'oeuvre d'Arthur Miller revisite le mythe et s'attaque aux réponses : c'est une pièce de théâtre haletante, pages après pages les femmes tombent et un sentiment de malaise ignoble se dégagent de la scène. « Cette oeuvre illustre de façon magistrale comment peut être franchie - à toute époque - la frontière entre raison et folie, justice et fanatisme. »
Miller en fît une allégorie du Maccarthysme dont il fût lui-même victime.
Marcel Aymé s'occupa de la traduction et de l'adaptation de la pièce (mise en scène en 1955 par Raymond Rouleau avec Montand, Signoret, Mondy...).
En 1996, Miller adapta la pièce au cinéma et reçu un oscar !
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