"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Beauregard Montage a décidé de se ranger. Père de famille et mari aimant, il veut mettre derrière lui ses années de prison, son passé de chauffeur pour les petites frappes locales, et offrir aux siens la stabilité qu'il n'a jamais connue. Mais à Red Hill, petite ville rurale du sud-est de la Virginie aux tensions communautaires exacerbées, la vie d'un Afro-Américain ressemble encore souvent à un couteau planté sous la gorge. Et quand la pression fi nancière se fait trop forte, Beau sait qu'il n'a plus le choix : il doit reprendre du service. Le coup semble gagné d'avance : un braquage dans une petite bijouterie, une fuite sur les chapeaux de roue, une piste intraçable. Sauf que le casse tourne mal. Et que la bijouterie en question appartient à un caïd du coin, prêt à tout pour se venger. Pour Beau, le compte à rebours est lancé.
Avec ce premier livre nerveux et racé, S. A. Cosby fait une entrée fracassante sur la scène du thriller. Roman d'asphalte, de bruit et de fureur, Les Routes oubliées est aussi un état des lieux de l'Amérique rurale, où racisme, pauvreté et délinquance restent aujourd'hui encore un horizon indépassable.
Élu meilleur thriller de l'année par le Los Angeles Times et le Guardian.
Mise à part un bémol sur l'omniprésence d'une violence exacerbée ,de l'hémoglobine qui coule à flots,un polar nerveux,captivant avec des personnages attachants et psychologiquement intéressants.
Steeve Mac Queen en aurait apprécié le thème.
C'est le troisième roman de S.A. Cosby que j'ai lu. Encore un gros coup de coeur, un coup de poing.
Ca démarrait mal : le premier chapitre est entièrement consacré à une course de voitures avec arnaques à la clé. Qui plus est, les modèles des voitures nous sont détaillés, ce qui a le don de m’ennuyer.
Mais dès le second chapitre, j’ai aimé suivre Beauregard, sa famille, son garage, ses ennuis d’argent.
Coup de chapeau à la mère en maison de retraite qui ne fait que se plaindre et que la directrice fait tout pour mettre à la porte.
J’ai aimé Kia, sa femme, qui connait son passé de braqueur mais accepte ses choix, même si elle n’est pas d’accord.
J’ai aimé Ronnie Session qui fait tout pour s’attirer la poisse chaque fois qu’il monte un coup.
J’ai fini par aimer ce fou du volant qui est prêt à replonger dans le banditisme pour que son garage ne coule pas et que sa famille ne tombe dans la pauvreté.
Mais j’ai également eu de la peine pour lui lorsque son fils aîné suit son chemin.
J’ai été triste pour Beauregard qui ne peut vendre la voiture de son père malgré les années passées.
Un roman sur le deuil difficile et les hommes qui doivent faire des choix, et font parfois le mauvais.
L’image que je retiendrai :
Celle des billets cachés dans des boîtes de céréales par Ronnie : une excellente idée.
https://alexmotamots.fr/les-routes-oubliees-s-a-cosby/
Le site Lisez.com a récemment publié un article sur «La nouvelle génération du roman noir américain», mettant en lumière des auteurs tels que David Joy, S. A. Cosby et Gabino Iglesias. Intriguée, je me suis renseignée et j’ai été immédiatement attirée par le résumé des «Routes oubliées».
Ce roman nous plonge au cœur de l'Amérique profonde, où les petites gens vivent dans des mobile-homes, font face au racisme et côtoient quotidiennement junkies et gangsters.
Au centre de l'histoire se trouve Beauregard, un personnage complexe, à la fois violent et attachant. Ancien détenu, fils d'un malfrat qu'il idolâtre, virtuose au volant, père et mari aimant, Beauregard peine, malgré ses efforts, à trouver une issue honnête à ses problèmes.
Peut-on échapper à sa condition ? Sommes-nous condamnés à répéter encore et encore les erreurs de nos parents ? Y a-t-il une lueur d'espoir au bout du tunnel ? Voilà les questions brûlantes explorées dans ce roman sombre et captivant.
Après cette découverte, il est certain que je ne tarderai pas à lire les autres romans de S. A. Cosby.
Peut-on échapper à son destin ? C’est le sujet principal du premier roman de S.A. Cosby « les routes oubliées », avec l’histoire de Beauregard Montage, dit Beau, ou dit Bug, selon les personnes de son entourage.
Beauregard est le fils d’un truand, passionné de voitures anciennes qu’il aime bricoler et qui a abandonné sa femme et son fils après un énième coup foireux, lorsqu’il était encore jeune. Il s’est construit avec cette image du père sublimé, entre une mère rude et défaillante, et un parrain appartenant également au milieu de malfrats. Lui-même a fait des « coups » qui l’ont conduit en prison pour quelques années. Sorti, il s’est rangé et joue au mari et père modèle, en tenant un petit garage avec son cousin Kelvin. Mais l’ouverture d’un concurrent plus grand et moins cher, Precision Auto Repair, le mène à la faillitte. Beaucoup de gens comptent sur lui financièrement, Beauregard doit assumer les traites du garage, les études de sa fille ainée née d’un premier mariage, et de ses deux garçons qui nécessitent des soins dentaires et autres frais coûteux, et le paiement de l’Ehpad où il a mis sa mère. Les problèmes d’argent se font de plus en plus ressentir. Acculé, il reprend du service en tant que conducteur auprès de truands peu fiables pour un dernier coup qui devrait le remettre sur les rails : le braquage d’une bijouterie et le vol de diamants. L’affaire tourne mal, et Beauregard va se battre contre des tueurs à gages qui vont s’en prendre à sa famille. Le tout dans une Amérique encore ségrégationniste et raciste.
Thriller, suspense, tout y est pour nous faire passer un bon moment. S.A. Cosby réussit à nous rendre le personnage de Beauregard attachant, un homme vivant empli de doutes, de questionnements sur qui il est vraiment. Cette dualité est bien transcrite, formidablement ambiguë, qui est-t-il ? quelle personnalité le définit le mieux ? Gangster ou homme bien en charge d’une famille ? Qu’est ce qui prime ? Peut-on changer et décider de devenir quelqu’un d’autre ? Est-on relégué à ce que notre enfance a fait de nous ? A nos origines ? Autant de questions qui restent en suspend. Un magnifique roman, aux multiples rebondissements, qui se lit d’une traite, car on a envie de savoir la fin qu’on espère heureuse……
Beauregard Montage a connu la prison et est bien décidé à laisser ce passé sombre derrière lui. Il entend se consacrer à sa famille et mener la petite ville tranquille que lui offre son emploi dans un garage mais sa situation financière est difficile et il a de nombreuses dettes. C’est pourquoi il ne parvient pas à refuser lorsqu’on lui propose de participer à un braquage qui, il s’en fait la promesse, sera le dernier…
J’ai lu ce roman pendant les grandes vacances et, comme vous pouvez le constater, j’accuse un certain retard dans ma critique. Je vais donc aller à l’essentiel : Les Routes oubliées n’est pas un mauvais roman, loin de là, mais ce n’était pas un roman fait pour me plaire. J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette histoire dont j’ai trouvé le démarrage pourtant plutôt efficace et le reste plus laborieux. La personnalité du personnage principal est complexe et intéressante – la rédemption à laquelle il aspire semble lui échapper, quoiqu’il fasse –, et pourtant je n’ai pas réussi à m’attacher à lui. Il y a un certain rythme, l’ensemble est plutôt bien écrit et ceux qui s’intéressent au roman noir américain devraient y trouver leur compte. Pour ma part, j’attendais peut-être un peu plus d’originalité.
Beauregard Montage, Bug pour les intimes est le héros de ce roman noir. Après cinq années en prison, un mariage et deux fils qui ont suivi la naissance d’une première fille avec une femme qui l’avait rejeté, sa vie avec Kia semble s’être enfin stabilisée. Il dirige un garage dans lequel il travaille avec son cousin Kelvin.
Mais à Red Hill, petite ville de Virginie, la vie est dure pour les Afro-Americains, même s’ils ont décidé de rester dans le droit chemin. Lorsque les ennuis financiers s’accumulent, aucune solution honnête n’est possible.
La seule qui se présente est de rempiler et servir de chauffeur pour un casse sans histoire qui doit rapporter gros.
Organisée par deux frères ni très malins ni très honnêtes, l’aventure tourne au fiasco. Les petits poissons se sont attaqués à un trop gros gibier.
Pour Bug, plus possible de rester dans le droit chemin et d’être exemplaire pour ses fils. Lui qui rêve du meilleur pour ses trois enfants se voit embarqué dans les plans les plus sordides, les pièges les plus sanglants, acculé aux extrémités les plus violentes sans l’avoir décidé.
Mais il n’a qu’une raison d’être, vivre et sauver sa famille quel qu’en soit le prix.
Un roman qui se lit d’un souffle. Malgré la violence et les personnages aussi détestables les uns que les autres, l’intrigue est particulièrement bien menée. On s’attache à Bug, en ayant envie de comprendre le jeune garçon à l’enfance démolie par le départ du père et le manque d’amour de sa mère, mais aussi à sa famille et à ses proches. On déteste ce qu’il est contraint de faire mais on le comprend et on le soutien. Le personnage est ambigu avec une grande justesse, balançant entre le mal et le bien, le côté sombre et celui qui souhaite le bonheur des siens.
Dans l’Amérique rurale, le racisme ordinaire est présent, la violence est aussi verbale que physique, les coups pleuvent et la mort de l’adversaire semble être la solution appréciée de tous.
https://domiclire.wordpress.com/2023/08/17/les-routes-oubliees-s-a-cosby/
Sur un air de Louis Armstrong qui me trotte dans la tête, on démarre le livre sur les chapeaux de roues : une course de voitures se prépare. L'adrénaline monte en puissance, Beauregard est dans son élément, c'est inné pour lui, il est fait pour ça, il excelle dans sa passion pour les voitures et les courses automobiles. Cette course va lui permettre de remplir le portefeuille qui se réduit mais ce ne sera pas suffisant. Il doit visé plus haut, il n'a plus le choix. Il décide de s'associer pour organiser un braquage d'une bijouterie mais dès les premières minutes cela va tourner en fiasco et sa famille sera menacée. Alors, d'après vous arrivera t-il à s'en sortir ?
Ce roman c'est du rythme du début à la fin, une histoire très bien ficelée. On y ajoute un passé compliqué, un père absent, une mère qui a le sanglot aussi rare que le compliment. Il ne parvient pas à s'identifier. Il a une utilité, une mission, il le sait : être un père exemplaire et essayer d'être le meilleur mais il sait surtout que l'on ne dresse pas deux fois le même animal.
Je recommande ce roman qui se lit très vite.
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