"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
- Faut qu'on se tire d'ici.
- Et on ira où ?
- Je sais pas. T'inquiète. On trouvera.
- Et s'il revient ?
- Eh ben il reviendra.
- S'il s'en prend à tes parents ?
- C'est pas après eux qu'il en a.Qu'est-ce que Leila fout avec moi ?
J'ai tout juste dix-huit ans. Je vis chez mes parents. Je vais plus au lycée et j'ai pas de boulot. Je picole trop et je me bourre de médocs. Comment peut-elle croire que je suis capable de la protéger, de lui offrir quoi que ce soit de plus ou de mieux que son mec ?
Depuis qu'on roule elle m'a pas posé la moindre question. Elle m'a même pas demandé où on allait exactement. Je lui ai juste dit que je connaissais un endroit où on serait pénards. Et ça a semblé lui suffire...
Après le succès de La Tête sous l'eau, déjà en cours d'adaptation, Olivier Adam nous offre un nouveau roman bouleversant. Un de ceux qui vous marquent pour longtemps.
Antoine est un jeune homme paumé qui zone dans sa chambre et devant ses jeux vidéos, parfois assommé par ses médicaments pour oublier et tenir le coup. Ce qui est sûr, c'est qu'il traîne de lourds paquets dont il ne parle pas.
Leila est belle comme un soleil, maman comblée d'un petit Gabi. Pourtant elle est tributaire d'un mari violent et possessif qui la garde sous cloche dans l'appartement chaque fois qu'il le peut, et entre deux accès de violence verbale et physique.
Ces deux là n'étaient pas faits pour se rencontrer. Pourtant, merci au pôle emploi car c'est là qu'ils se sont croisés, vus, regardés puis appréciés et aimés d'une certaine façon.
Mais quand la vie vous met des tas d'embûches dans les pattes il faut parfois fuir pour tenter de survivre, vivre, espérer, et rêver que peut être...
Et le lecteur de les suivre sur les routes du sud de la France, jusqu'au point de chute, ces roches rouges où ils se découvrent, s’apaisent, se trouvent. Où ils cherchent une forme de bonheur impossible quand le passé surgit et menace de les rattraper.
Beau portrait en creux d'une jeunesse qui se cherche, de ces vies dans les banlieues, de ces jeunes sans avenir, de ces femmes qui subissent les violences intrafamiliales souvent sans espoir d'en sortir. Les mots sont posés pour dire tout cela, mais la lecture est fluide et accessible à tous.
J'ai lu beaucoup de romans de cet auteur et j'étais curieuse de découvrir celui-ci. Je l'ai trouvé moins sombre que certains qu'il a écrit, plus lumineux et gai, ce que j'ai apprécié. Les deux personnages principaux malmenés par la vie, sont attachants, contrairement au mari de la jeune femme complètement antipathique. Le roman se termine de façon ouverte, laissant imaginer au lecteur la fin qu'il voudrait. C'est un roman qui se lit rapidement et dont la lecture a été plaisante pour moi.
Leila est une jeune femme mariée à Alex qui a douze ans de plus qu’elle et qui est un homme violent, « Mariée à ce type que je déteste et qui m’effraie. Qui me considère comme sa chose, sa propriété, sa boniche ». Ils ont un petit garçon Gabi qui a trois ans. Le père de Leila est également violent et sa sœur Jen a d’ailleurs disparu dans la nature.
Leila trompe son mari avec Antoine plus jeune qu’elle. Elle l’a rencontré à Pôle emploi « Un mec marrant mais déjà bien cabossé... Un mec bizarre et fragile », mais elle est séduite par sa gentillesse.
Tous vivent dans une ville de banlieue.
C’est Leila elle-même qui fait les présentations dans ce carnet qu’Antoine lui a offert récemment et qui lui sert de journal intime.
Mais Alex, extrêmement jaloux va rapidement s’en apercevoir, suivre Antoine et lui filer une raclée.
Antoine et Leila n’ont qu’une seule solution : fuir, sans oublier le bambin que Leila chérit par-dessus tout. Bien que se connaissant peu, ils n’ont rien à perdre et tous deux voudraient oublier leur passé respectif, Antoine étant hanté lui aussi par un secret. Les voilà donc en cavale.
Olivier Adam, avec Les roches rouges nous offre un roman social magnifique et bouleversant empreint de réalisme.
Il utilise deux points de vue, celui de Leila qui livre ses confidences au moyen de son journal intime et celui d’Antoine qui donne sa version des faits, n’hésitant pas à écrire en italique les propose de Leila.
En alternant et en croisant ces deux témoignages, l’auteur laisse libre le lecteur de se faire son opinion.
Si le sujet principal au départ est la violence exercée sur les femmes, un sujet hélas toujours d’actualité d’autres thèmes sont aussi abordés dans ce roman, notamment la famille, la violence conjugale physique et morale, l’inceste, l’avortement, le suicide, la drogue, le deuil d’un enfant, la culpabilité …
Néanmoins, malgré les difficultés rencontrées par ces jeunes gens , l’angoisse du lendemain, la peur d’être découverts, véritable épée de Damoclès suspendue au-dessus de leurs têtes et cette tension croissante qui en découle, l’entraide, le pardon et l’amour permettent quelques bons moments, notamment dans le cadre enchanteur des calanques même si la sérénité n’est jamais vraiment là.
Olivier Adam nous embarque dans un véritable thriller qui nous tient en haleine jusqu’à la fin, une fin fidèle au roman lui-même, très réaliste.
Ses personnages ne sont pas des héros, ils sont simples, ordinaires, émouvants, maltraités par la vie, la société ne les ayant pas épargnés et ils tentent de faire face à cette dure réalité avec leurs faibles moyens. On voudrait tellement qu’ils réussissent après ce qu’ils ont souffert !
Sans pathos, sans angélisme non plus, mais avec beaucoup de sensibilité et de psychologie, cet écrivain que par ailleurs j’apprécie déjà beaucoup, m’a encore une fois bouleversée.
Les roches rouges, s’il est classé roman jeunes adultes, public auquel je le recommande fortement, peut parfaitement convenir aux adultes.
C’est un roman qui marque encore longtemps après sa lecture !
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Les roches rouges @olivieradam35 @collectionr , un titre annonciateur d’évasions, d’un lieux paradisiaque, enfin toucher la mer ...
Entendre le clapotis des vagues, se réfugier dans son écume,
La lame qui déferle, qui nous happe,
Impossible de se défaire, on est pris dans ses filets.
La mer est imprévisible, du calme à la tempête, personne ne peut prévoir ce qu’elle nous réserve, comme le destin ...
Nous suivons les pas de deux écorchés vif, Leila et Antoine.
Ils sont jeunes et déjà la vie ne leur à pas fait de cadeaux.
Lui a perdu goût à la vie, elle, jeune maman, mariée avec un homme violent.
Leurs regards se croisent à Pôle emploi, première vague qui entrechoque les cœurs.
Impossible de se quitter, ils se sont trouvés.
La houle est à l’horizon mais elle avance à grand pas, prêt à monter et à tout balayer.
Le mari de Leila sait, une seule chose à faire : fuir ...
Deux voix, Leila, Antoine, s’entremêlent comme des ondes qui s’entrechoquent. Elles nous dévoilent ceux qui sont, au plus profond de leurs êtres.
Des voix qui se caressent et qui se brisent.
C’est beau, c’est bouleversant.
Chaque mot est un cri d’espoir qui nous retourne les tripes.
Oui,la plume d’Olivier d’Adam est une lame qui claque, qui déferle, qui nous emporte avec ses personnages.
Nous sommes, nous aussi happés avec eux et nous avons envie de crier notre rage.
Les roches rouges, ce titre si bien choisi nous balade entre la beauté et la violence.
Rouge comme la passion mais aussi comme le sang écarlate qui éclate dans nos cœurs et sur le chemin de nos destins.
Ce livre est un coup de cœur absolu, rarement une histoire m’a autant chamboulé, bouleversé.
Si vous ne connaissez pas encore la plume d’Olivier Adam, je vous invite à le lire.
Vous verrez à quel point les mots sont une force et peuvent percuter le cœur.
J’ai lu ce livre parce qu’il ne reprenait pas les thèmes habituels d’Olivier Adam : StMalo, problèmes familiaux….
Non là, ça se passe en région parisienne, puis dans le sud.
Il y a deux paumés; Leïla et Antoine qui font connaissance à Pôle Emploi.
Elle a 21 ans, un enfant de trois ans, un mari qui est un véritable bestiau et dont elle a peur.
Il a dix-huit ans, vit chez ses parents, erre dans sa vie et semble avoir un traumatisme.
Leur histoire d’amour va être difficile, très difficile.
Bon, lu en une journée, il ne m’en restera certainement pas grand-chose.
Comme toujours l’écriture est fluide mais c’est quand même bien bourré de clichés
Avec son dernier roman" les Roches rouges" Olivier Adam poursuit l'exploration de thèmes abordés dans son tout premier roman ,"Je vais bien ne t'en fais pas" ( 2000).. l'Auteur sonde ici avec brillo les traumatismes cachés, les souffrances familiales, tout en mettant en scène des héros et héroïnes socialement inadaptés, parfois en fuite face à un monde toujours plus féroce...
Olivier Adam s’attaque aussi avec beaucoup de justesse au sujet des violences conjugales. Des violences physiques mais aussi psychologiques capables de briser profondément et pour longtemps la victime. Ici, elle est incarnée par Leïla, emportée dans une spirale infernale et piégée dans une relation dangereuse. Sous emprise, la jeune femme va trouver en Antoine une porte de sortie, une possible fuite vers un monde sans douleur.
Si son œuvre Littéraire est fortement marquée par les paysages de bords de mer et en particulier ceux de la Côte Bretonne, avec "Les Roches rouges", Olivier Adam nous apporte là plutôt un goût de soleil et d’eau turquoise. Alors n'hésitez plus.. laissez vous transporter avec Antoine, Leïla et son fils, on quitte la banlieue parisienne pour prendre la direction du Sud Est de la France et la corniche de l'Estérel, cette route côtière aussi belle que sinueuse, reliant Saint-Raphaël à Cannes.
Un Road Trip de tous les possibles, avec peut-être même la Liberté .. au bout du voyage
#NetgalleyFrance #lesrochesrouges
Leila raconte sa vie de tous les jours, ses émotions ce qu'elle pense dans un carnet que lui a offert Antoine. Tous deux se sont connus à Pôle Emploi, se sont rapprochés au cours de jeux de rôles, et sont devenus amants. Tous les deux sont des estropiés de la vie et pourtant, Antoine n'a que dix-huit ans et Leila vingt-et-un.
Leila est mariée à Alex, vigile violent verbalement et physiquement. Il était son coach au volley et il l'a embrassée, harcelée, mise dans son lit et épousée quand elle s'est retrouvée enceinte, au grand dam de ses parents. Mais monsieur avait des principes, on n'avorte pas c'est un meurtre, mais cela ne le dérange pas d'être gros pervers, doublé d'un pédophile.
Comment Leila aurait-elle pu échapper à son emprise, alors que son père a toujours fait régner la terreur à la maison, violent avec sa femme, tyran avec ses filles, à tel point que la grande soeur de Leila a fui la maison sans jamais donner de nouvelles. Elle sent bien qu'il y a quelque chose d'opaque dans cette fuite mais préfère occulter.
Elle n'a jamais le droit de sortir le dimanche, même pour promener son fils Gabi, car Alex est vautré sur le canapé à regarder les matches de foot en picolant.
De son côté, Antoine qui a des parents aimants, chez lesquels il squatte, a complètement perdu pied, car un jour « il a pris une vie sans le vouloir » mais ça le hante et il est devenu marginal, carburant au haschich.
Mais, Alex les a surpris, on ne sait pas trop comment, vu qu'il bombarde Leila de messages pour la surveiller et frappe violemment Antoine, hurlant qu'il va faire la peau à « sa pute d'épouse » et c'est la cavale. Fuite dans le Sud, la mer, son décor somptueux, dans une maison appartenant à la famille, où ils se retrouvent nez à nez avec la soeur d'Antoine avec laquelle il est fâché : Lise qui veut en finir avec la vie…
Olivier Adam nous propose une belle histoire, qui fait parfois penser à « Thelma et Louise », avec des personnages cabossés par la vie, par leurs manques affectifs et leurs actes passés qui les rattrapent et qui vont être dans l'obligation de prendre leur vie en mains et sortir de l'adulescence en ce qui concerne Antoine, ou devenus adulte trop tôt pour Leila qui, répétant un scenario familial se retrouve sous l'emprise d'un pervers. On les voit évoluer, prendre conscience de leur capacité de résilience.
Tout acte a ses conséquences exprimant très bien la loi de causalité et tout de découle ou s'inscrit dans la continuité des traumatismes antérieurs ; cela soulève une question : comment réagir en face d'un pervers, violent, pour éviter que cela se termine par un féminicide ?
L'idée de faire écrire Leila dans son carnet est très intéressante car on se rend compte qu'elle est sincère, lucide, se posant les bonnes questions. Elle est sans concession vis-à-vis d'elle-même et des autres, mais elle garde les pieds sur terre devant tous ces évènements qui s'enchaîne sur le mode loi de Murphy dite de « l'emmerdement maximum ».
J'aime bien Olivier Adam pour son côté sombre, mélancolique, souvent blasé dans ses romans et qui aborde le désir de mourir, la mort intérieure qui précède la mort physique avec beaucoup de justesse et de sensibilité. J'ai lu plusieurs de ses romans et la plupart m'ont plu, je dois dire, pour ce côté noir. Là, il s'agit d'un roman pour adultes jeunes mais qui peut toucher tous les publics.
J'ai vraiment apprécié ce roman, j'ai essayé de le faire durer car j'ai retrouvé ce qui m'avait plu dans « Les falaises » ou « Les lisières » mais une fois plongée dedans, ce fut difficile…
Un grand merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour m'avoir permis grâce à cette opération masse critique jeunesse, de lire ce roman et de retrouver l'auteur que j'avais un peu délaissé ces derniers temps. Olivier Adam fait partie comme Philippe Besson, Philippe Claudel, Serge Joncour ou Jean-Philippe Blondel (entre autres et pour ne parler que des hommes et que ceux que j'ai oubliés me pardonnent!) des auteurs que j'aime retrouver sans être une groupie : quand je n'aime pas je le dis, je ne cire pas les pompes…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Leila a vingt-et-un ans et élève un petit garçon de trois ans avec Alex, son mari, violent et malsain.
Au Pôle Emploi, elle rencontre Antoine, un jeune homme de dix-huit ans, complètement paumé, dont elle tombe follement amoureuse.
Quand Alex apprend leur liaison, il réagit très violemment. Les deux amants s’enfuient et tentent de se construire une nouvelle vie au soleil.
J’ai lu quelques romans d’Olivier Adam il y a fort fort longtemps. J’en gardais de bons souvenirs et ai été ravie de pouvoir lire celui-ci en dépit de l’étiquetage « roman pour adolescents » qui me refroidissait.
La narration alterne entre le récit d’Antoine et des extraits du journal de Leila.
J’ai passé un très bon moment avec ce roman d’amour, sans surprise mais agréable dont je ne comprends pas très bien qu’il soit destiné aux ados. Probablement le signe que je vieillis ou que j’ai oublié ce qu’est un enfant de treize ans… Mais la thématique me paraît bien sombre pour un très jeune public.
A lire sur une côte sauvage.
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