Des romans, livres de recettes et BD pour se régaler en famille !
Ils sont là parmi nous, jamais où tu regardes, à circuler dans les angles morts de la vision humaine. On les appelle les furtifs. Des fantômes?? Plutôt l'exact inverse?: des êtres de chair et de sons, à la vitalité hors norme, qui métabolisent dans leur trajet aussi bien pierre, déchet, animal ou plante pour alimenter leurs métamorphoses incessantes.
Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme Sahar, proferrante dans la rue pour les enfants que l'éducation nationale, en faillite, a abandonnés, ont vu leur couple brisé par la disparition de leur fille unique de quatre ans, Tishka - volatilisée un matin, inexplicablement. Sahar ne parvient pas à faire son deuil alors que Lorca, convaincu que sa fille est partie avec les furtifs, intègre une unité clandestine de l'armée chargée de chasser ces animaux extraordinaires. Là, il va découvrir que ceux-ci naissent d'une mélodie fondamentale, le frisson, et ne peuvent être vus sans être aussitôt pétrifiés. Peu à peu il apprendra à apprivoiser leur puissance de vie et, ainsi, à la faire sienne.
Les Furtifs vous plonge dans un futur proche et fluide où le technococon a affiné ses prises sur nos existences. Une bague interface nos rapports au monde en offrant à chaque individu son alter ego numérique, sous forme d'IA personnalisée, où viennent se concentrer nos besoins vampirisés d'écoute et d'échanges. Partout où cela s'avérait rentable, les villes ont été rachetées par des multinationales pour être gérées en zones standard, premium et privilège selon le forfait citoyen dont vous vous acquittez. La bague au doigt, vous êtes tout à fait libres et parfaitement tracés, soumis au régime d'auto-aliénation consentant propre au raffinement du capitalisme cognitif.
Grosse déception, je n'ai pas retrouvé le Damasio de la Horde. L'histoire n'est pas très captivante, c'est long, interminable même (sans doute à cause de ce geyser de mots, un peu de concision aurait sans doute permis d'oxygéner le récit). J'ai même trouvé ça un poil prétentieux par moments... Bref, je renvoie plutôt à la Horde ou à certaines nouvelles de cet auteur sans doute surdoué mais qui a peut-être oublié ses lecteurs sur ce coup là...
Une livre très original, très étonnant, très fort. Traite de l'absence, de l'éternité, du rythme, de la transformation, et surtout, à mon sens, de la parentalité et du deuil.
http://unlivrepourmeconsoler.fr/pour-toi-dont-lenfant-est-parti-les-furtifs-dalain-damasio/
Le couple que formait Lorca et Sahar Varèse n’a pas survécu à la disparition de leur petite fille de quatre ans, Tishka, il y a deux ans. Si Lorca est persuadé qu’elle est encore en vie, Sahar n’a pas conservé d’espoir. Pour essayer de la retrouver, Lorca s’est intégré à une unité clandestine de l’armée en charge de chasser les furtifs. Les furtifs, ce sont des êtres hybrides qui circulent en marge de la vision humaine qui se métamorphisent constamment en métabolisant ce qu’ils croisent : végétaux, animaux, minéraux. Et si Lorca veut les approcher, c’est qu’il est persuadé que Tishka se trouve au milieu d’eux. Commence alors une quête effrénée qui va mettre des vies en danger et transformer radicalement les perceptions de Lorca et Sahar sur ces furtifs.
Pour une première incursion dans le domaine de la science-fiction, ce livre d’Alain Damasio semble à la fois tout indiqué et très exigeant ! Ce livre est exigeant pour plusieurs raisons. Tout d’abord la densité de l’histoire qui met en scène de nombreux personnages. Près de 1 000 pages à l’intérieur desquelles les histoires s’entrecroisent et où les personnages prennent la parole à tour de rôle. Ensuite, une construction surprenante à l'intérieur de laquelle chaque personnage possède sa signature graphique qui est reproduite dans le roman. Et puis un jeu avec la langue qui se fait parfois poésie, parfois slam, qui regorge de néologismes et qui perturbe le lecteur dans la linéarité du récit, le bouscule, l’oblige à inventer une nouvelle façon de se repérer dans les phrases.
Mais ce récit, c’est aussi une incroyable qualité d’écriture et une grande maîtrise dans la construction de l’intrigue qui ne lasse jamais le lecteur malgré le nombre de pages. C’est aussi des personnages auxquels on s’attache et qui prennent vie sous nos yeux. C’est surtout une réflexion passionnante sur l’avenir d’un monde hyperconnecté, hypercontrôlé, où les données des citoyens sont recueillies, analysées et utilisées. Sur l’action de l’être humain sur son environnement, sur nos prises de conscience, nos luttes et nos aliénations consenties ou non. C’est aussi une très belle histoire d’amour entre ces parents et cette petite fille devenue différente et qu’un simple regard peut tuer. Un roman qui illustre le pouvoir de l’espoir et la force qui réside dans le regroupement des différences.
Ce livre dégage une vraie force vitale et une inventivité débridée qui perdra peut-être parfois le lecteur mais pour mieux le cueillir quelques pages plus loin.
J'avoue avoir été un peu sceptique lorsqu'on m'a offert ce pavé, et je l'ai laissé dormir longtemps sur l'étagère avant de l'ouvrir. Mais dès les premières pages, impossible ensuite de le lâcher! On se retrouve au début en train de suivre un homme qui est en train de passer un examen et pour le réussir doit trouver un "furtif", sans que l'on sache vraiment à ce stade ce que c'est exactement. Dans cette première scène extrêmement bien écrite, on a l'impression d'être dans un film d'action ou de science-fiction: l'homme est dans une grande salle rectangulaire, entièrement blanche, et cherche ce "furtif" tandis que ses examinateurs l'observent et commentent sa technique et ses gestes. Petit à petit, on obtient des indices et on comprend que le furtif peut changer d'apparence, de forme, de couleur, et se cache car s'il est vu par l'oeil humain, il se fige. C'est pour cela qu'il doit toujours se cacher. Mais existent-ils réellement, ou s'agit-il d'un délire complotante d'une frange fanatique? Pourquoi le héros se retrouve-t-il dans ce groupe? Et si les furtifs existent, pourquoi personne n'en parle-t-il? Pourquoi l'ex-femme du héros refuse-t-elle d'y croire? Alain Damasion nous emmène dans un monde étrangement semblable au nôtre, mais dans lequel les multinationales semblent avoir pris encore plus de pouvoir. La ville d’Orange par exemple a été rachetée par la compagnie de téléphonie du même nom – un peu à la manière dont les stades par exemple portent souvent aujourd’hui le nom de l’entreprise les ayant financés. Rapidement, on se rend compte que cette société est à la fois semblable à celle dans laquelle nous vivons, mais également cauchemardesque, en allant juste un peu plus loin dans tous les travers de notre monde actuel… On suit avec plaisir la quête des différents personnages, dont les voix se distinguent non seulement par leur parler propre, mais même par une graphie distinctive.
Un roman complet où Alain Damasio nous plonge dans un futur moyennement réjouissant . Il joue beaucoup avec l'écriture et la langue dans ce livre ou les sons et les émotions jouent une part importante ...et par moment c'est assez reussi.
Pas toujours facile à lire, peut-être un peu trop long ? il m'a fallu du temps pour aller jusqu'au bout mais je ne le regrette pas.
Ce roman, que j'ai tant attendu, est un livre univers : en 2041, en France, les villes ont été rachetées par des multinationales. L'éducation, les services municipaux, même la circulation dans les rues... absolument TOUT a été privatisé. Pour plus de sécurité, tout le monde (ou presque) a cédé sur les libertés individuelles. Et porte un anneau numérique, à la fois système d'identification, centrale de services et outil de réalité virtuelle.
Quelques poches de résistance, des ZAD ou des ZOUAVES, existent ça et là et tentent de construire une autre réalité, une réalité communautaire et autogérée. On les laisse vivoter, tant qu'elles ne menacent pas l'ordre établi ailleurs.
Et puis, dans les coins, dans les angles morts, là où on ne songe jamais à regarder... il y a les furtifs. Animaux métamorphes, ils se suicident s'ils sont vus. Ils se céramifient pour assurer la survie de l'espèce. Ou est-ce une légende ? Tishka, 4 ans, semble avoir disparu avec les furtifs. Lorca, son père, en est en tous cas persuadé. Et il va retourner la ville entière d'Orange pour la retrouver.
Quel bonheur de retrouver la langue de Damasio ! Le roman entier ressemble à un terrain de jeu pour l'écrivain. Il joue avec les sons et la graphie, retrouvant le procédé qu'il avait déjà employé dans La Horde du contrevent : chaque personnage est identifié à la fois par des consonnes particulières (des "sons-totems") et des signes diacritiques qui lui sont propres. Les furtifs eux-mêmes sont des créatures de sons. Et ça bruisse, ça feule, ça caquette, ça débaroule ou ça tintamarre à chaque page... et jusque dans l'album musical qui accompagne le roman.
Ce roman est long. Parfois très dense aussi, difficile à suivre dans les raisonnements philosophiques ou les envolées linguistiques. Ça passe ou ça casse j'imagine... Pour moi c'est un grand OUI
J'ai retrouvé avec plaisir Alain Damassio et sa plume si belle. Nous nous retrouvons au cœur d'un récit à la fois politique, philosophique et poétique. Dans une société où ce sont les multinationales qui possèdent les villes et donc toute la gestion de ses habitants, nous rencontrons Lorca à la recherche de sa fille. Lorca est chasseur de furtifs, des êtres vivants toujours à la lisière du champ de vision. Ces êtres existent ils? Sont ils liés à la disparition de sa fille ? C'est le récit d'une quête émotionnellement forte mais aussi la naissance d'un mouvement pour que les citoyens reprennent leurs droits face au capitalisme. C'est beau, passionnant et prenant !
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 3 jours
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 6 jours
Dernière réaction par RC de la Cluzze il y a 8 jours
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