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Les Débris épars du progrès : Évolutionnisme vs anthropologie

Couverture du livre « Les Débris épars du progrès : Évolutionnisme vs anthropologie » de Jean-François Gossiaux aux éditions Maison Des Sciences De L'homme
Résumé:

Les sciences sociales ont trouvé leur inspiration initiale et leurs premières bases théoriques dans l'évolutionnisme. Et celui-ci, même s'il a généralement cessé de constituer un paradigme explicite, continue d'orienter implicitement leurs élaborations et, au-delà, les représentations communes... Voir plus

Les sciences sociales ont trouvé leur inspiration initiale et leurs premières bases théoriques dans l'évolutionnisme. Et celui-ci, même s'il a généralement cessé de constituer un paradigme explicite, continue d'orienter implicitement leurs élaborations et, au-delà, les représentations communes de la condition humaine. Il le fait à travers une certaine façon de fonder les typologies sur le sens du temps et sur son pouvoir hiérarchisant - autrement dit, sur une certaine conception (« progressiste ») de la modernité.

S'inspirant de la pensée antiévolutionniste et universaliste de Herder, et s'appuyant sur des exemples empruntés à l'Europe aussi bien qu'à l'Asie ou à l'Afrique, l'ouvrage, à l'encontre de cette conception, conteste les théories qui font de la séparation du politique et du religieux l'alpha et l'oméga de la modernité et déconstruit les grandes oppositions chrono-typologiques (communauté/société, holisme/individualisme, ethnie/nation...) qui réduisent caricaturalement la variété des sociétés humaines. C'est de cette variété universelle qu'une anthropologie du contemporain a à rendre compte, et donc de la diversité des ordres - et des contreordres - concevables, retrouvant ainsi la vertu subversive de Montaigne et de ses Cannibales.

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