"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À Paris, un Américain d'origine russe consulte une psychanalyste, à la suite d'un malaise récurrent. Elle lui propose une thérapie intensive où il devra lui parler au présent. Alexei accepte de se plier au rituel à la condition de pouvoir mener son récit à partir d'un évènement tragique survenu 6 mois auparavant à New York, et qui l'a poussé à traverser l'Europe jusqu'au Caucase.
Lors d'une soirée à Brooklyn, il a eu un coup de foudre pour une inconnue qui, avant de se défenestrer, lui a laissé ce message énigmatique : « Vouchenko ». De façon tout aussi subite qu'irréfléchie, il décide de tout quitter, abandonnant ses études d'architecte pour tenter de découvrir qui elle était. De Rotterdam à Moscou puis Paris, son enquête devient un retour vers son passé, l'enfance dont il ne se souvient pas, ses amnésies fréquentes et les cauchemars d'incendie qui l'assaillent.
La quête de soi d'un homme tourmenté par l'amnésie et le non-dit familial, sa confession, ses hallucinations, ses aventures dont on ne sait jamais où se situe la frontière, forment une sorte de maelstrom fascinant, une odyssée sans cesse reconduite par des révélations distillées savamment, qui ouvrent de nouvelles pistes dans un labyrinthe où vrais souvenirs, souvenirs écrans, mensonges et manipulations s'entremêlent.
Un livre qui démarre tranquille, mais qui se dévoile au fur et à mesure et on se prend au jeu du suspense.
Il est très bien écrit et semble prometteur pour un premier roman.
L'histoire : une jeune femme se défenestre lors d'une fête. Un homme présent à cette fête semble perturbé par ce décès. Il rencontre une psy qui petit à petit va dénouer l'énigme.... Passionnant et bien mené jusqu'à la fin.
Bonne lecture !
http://elodiebooks.blogspot.fr/2015/11/chronique-22-lenvers-du-feu-de-anne.html
L'envers du feu me semble être un roman singulier où l'intrigue se dévoile peu à peu, pas à pas, fragment par fragment. Mais dès lors qu'on semble toucher au but, les explications s'arrêtent brusquement, et d'autres reprennent, sans que le lien logique entre les deux parties soit perçu par le lecteur. Un détail particulièrement intéressant pour un livre se basant sur la psychanalyse, quand on sait que cette étude repose non seulement sur l'interprétation des rêves mais aussi sur la libre association d'idées...
Il s'agit à mon sens d'un roman plein de non-dits, de silence (ou silences ?). La vie d'Alexeï ressemble à un flou artistique dont on tente peu à peu d'atténuer l'opacité - sans pour autant y parvenir totalement.
Même si le roman compte plusieurs centaines de pages, la lecture est facilitée par une plume fluide et agréable, si bien qu'on le dévore rapidement. Les thrillers ne sont en général pas mon domaine, et pourtant, L'envers du feu est un très bon premier roman que je vous invite à découvrir très vite!
Une jeune femme aperçue lors d'une soirée à Brooklyn, la sensation de la connaître intimement et la disparition brutale de cette même jeune femme conduisent Alexeï dans une en-quête qu'il raconte à une psychanalyste à Paris.
Interprétation des rêves, investissement des mots, souvenirs refoulés, reconstruits, déni, amnésie... les séances d'analyse qui construisent le roman ne nous épargnent pas grand-chose des rudiments de la psychanalyse. Il m'a semblé parfois consulter un ouvrage du genre "La psychanalyse en 12 leçons".
Ma lecture a été faussée dès le début car, pour moi, le point de départ de l'intrigue est extrêmement ténu et, du coup, l'histoire qui suit semble fragilisée, comme si elle ne "tenait" pas. Le système des personnages est à la fois complexe, (amitiés, amours, trahisons, manipulations,rencontres de hasard mais significatives...) et sans véritable surprise. Le dénouement est déjà inscrit dès les premières pages. Cela ne serait pas trop gênant si l'accumulation de personnages aux comportements énigmatiques, de relations ambiguës, ne semblait trop "fabriquée" pour maintenir un suspense qui s'effiloche rapidement.
Une lecture pas désagréable mais qui ne m'a pas enthousiasmée, ni bousculée. Peut-être n'était-ce pas, pour moi, le "bon" moment pour cette découverte ?
Alexeï, fils d’un père russe et d’une mère française, est débarqué en escale aux urgences de Roissy, suite à un malaise dans l’avion... et se retrouve dans le cabinet d’une psychanalyste parisienne. Ces quelques mots ne défloreront en rien ni la trame, ni la richesse du premier roman d’Anne Dufourmantelle, "L’envers du feu".
Car richesse est bien le mot qui me vient tout de suite à l’esprit tant ce roman foisonne de personnages complexes, tous cabossés par la vie, de lieux plus improbables les uns que les autres nous promenant de Brooklyn au Caucase en passant par Rotterdam et Paris, de manigances politiques…
Cet ouvrage, entre psychanalyse, enquête, quête des origines, travail sur la mémoire, mêlant habilement ésotérisme et chamanisme, est un thriller fort bien écrit. La langue est sobre mais d’une efficacité redoutable, résultat d’une utilisation subtile et minutieuse de mots simples mais toujours précis et appropriés. Les chapitres reprenant le rythme des différentes séances d’analyse nous entraînent à la suite de ce jeune architecte dans sa recherche de soi.
J’ai dû, à certains moments, interrompre ma lecture et reprendre mon souffle. Le suspens était tel que la peur de découvrir la suite de l’histoire était plus forte que le désir d’en connaître l’issue.
Ce premier roman, terriblement addictif, est, de mon point de vue une très belle réussite et Anne Dufourmantelle, un auteur à suivre.
Je terminerai, une fois n’est pas coutume, par une citation, petit clin d’œil à notre aventure commune des "68 premières fois ". Page 19, le héros tient ces propos : "J’ai fini par me retrouver dans le bureau de Dolorès, dégorgeant de livres… Je me suis senti voyeur. Les livres n’appartiennent à personne… Ils sont faits pour passer de main en main, de vie en vie. J’aime les déplacer, en dérober un comme ça, pour l’abandonner ensuite dans un lieu public."
Personnellement je n'aime pas que l'on me raconte un livre que je n'ai pas encore lu. La quatrième de couverture en dit bien assez. Le plaisir d'un livre est dans sa découverte...
Vous savez sans doute qu'Anne Defourmantelle est psychanalyste. Elle raconte dans ce roman une thérapie accélérée pour ouvrir les souvenirs refoulés d'Alexeï et découvrir le sens caché de ses cauchemars récurrents . Qui est cette mystérieuse jeune femme qui l'obsède et qui lui semble familière alors qu'il l'a à peine croisée avant qu'elle ne s'écrase neuf étages plus bas? S'est-elle suicidée? pourquoi? et que signifient ses rêves atroces d 'incendies ? Mais chut! Il faut suivre la piste, les pistes avec son analyste.
L'originalité de ce roman est le découpage selon les séances d'analyse. Quand c'est l'heure la séance s'arrête et tant pis si tout n'est pas dit: le suspense est garanti.
Le ton est sobre, presque clinique, sans être sec. L'auteur connaît son affaire et laisse entrevoir en contrepoint une femme sensible et meurtrie. D'ailleurs tous les personnages croisés sont égratignés par la Vie.
Si le début est un peu laborieux tant la vraisemblance est difficile à accepter, on se laisse vite entraîner dans l'intrigue et le labyrinthe de plus en plus complexe. Les indices sont semés mais tout ne sera révélé comme dans les bons thrillers qu'à la fin.
Et on ne peut plus lâcher le livre avant de savoir!
Bonne lecture.
"Je voulais être architecte, j'habite aux États-Unis et mon père est russe. J'ai eu un coup de foudre pour une femme. Et elle a disparu." Ça c'est la version simplifiée de la vie d'Alexeï ainsi qu'il la livre à un jeune sans-abri rencontré sur le banc d'un square parisien juste en bas de l'immeuble de sa psy. En suivant un protocole accéléré de 12 jours, Alexeï espère comprendre pourquoi sa vie n'est pas aussi simple que l'énoncé ci-dessus. Qui est Natalia, la belle jeune femme rencontrée dans une soirée à New York et aussitôt retrouvée morte ? Pourquoi Alexeï se sent-il aussi proche d'elle ? Quel rôle joue Aliocha, l'ami d'Alexeï qui semble avoir toujours un coup d'avance ? D'où viennent ce cauchemar récurrent, ces images d'un feu gigantesque qui ravage tout ?
Au fil des douze journées d'analyse, Alexeï raconte à la psy ses mois de recherche sur les traces de Natalia, jusqu'à la Russie de son enfance et tente de franchir les barrières de son inconscient pour retrouver ses souvenirs autant récents que plus anciens, faire resurgir le ou les traumatismes qui pourraient expliquer le présent, à travers "les poupées russes de la mémoire". De séance en séance, le mystère commence par s'épaissir avant qu'une bribe de vérité finisse par transpercer les brumes jetées comme des leurres sur le chemin d'Alexeï...
Avec ce livre, on est autant dans le thriller, le roman à suspense et le roman psychanalytique. D'abord un peu surpris par l'écriture directe, assez clinique (finalement adaptée à la forme qui suit les comptes rendus de séances d'analyse), le suspense accroche petit à petit et on se surprend à avoir très envie de connaître le fin mot de l'histoire. L'intérêt est sans cesse relancé par la double intrigue, le voyage d'Alexeï dans sa mémoire qui permet de revisiter son enfance russe et l'histoire de sa famille, et l'enquête autour de la disparition de Natalia où là, pour le coup on se retrouve dans le parfait thriller, bien noir, où règnent les faux-semblants, où personne n'est vraiment celui qu'il prétend être.
Résultat : une trame bien ficelée qui rend la lecture addictive et fait de ce roman un bon divertissement qui plaira autant aux amateurs de polars qu'à ceux que la démarche psychanalytique intéresse (même si je n'ai sans doute moi-même pas saisi toutes les références). Ce n'est déjà pas si mal.
"68 premières fois", l'exploration des premiers romans de la rentrée d'automne. Egalement sur motspourmots.fr
L’ENVERS DU FEU DE L’AUTEUR ANNE DUFOURMANTELLE EDITIONS ALBIN MICHEL AOUT 2015 PREMIER ROMAN 344 PAGES
CHRONIQUE DE REGINE HEINDRYCKX RECCHIUTI
JE PARTICIPE A « 68 PREMIERES FOIS » DE CHARLOTTE MILANDRI (LIRE LES PREMIERS ROMANS DE LA RENTREE LITTERAIRE D’AOUT A DECEMBRE 2015)
Alexeï, étudiant, assiste au suicide d’une femme lors d’une fête. Elle s’est jetée du 9ème étage. Une petite fille lui tend un papier plié en quatre avec le mot Vouchenko « feu » écrit dessus. Avant de mourir, elle a confié ce message pour lui à cette enfant. Il ne comprend pas mais il a une certitude : Il veut découvrir le passé de cette jeune fille.
Il a un malaise dans un avion. Il est débarqué à Paris. Il arrive de Russie, il ne parle pas couramment notre langue. Malgré tout, Aliocha, un ami, lui conseille de prendre des séances de psychanalyse pour se remémorer ses rêves lors des nombreux évanouissements dont il est sujet. Il a quinze jours pour découvrir pourquoi cette femme l’obsède. Il va rester dans notre capital pour reconstruire le puzzle.
Pas à pas, il raconte ses cauchemars, tout se mélange, s’entrecroise avec le passé concernant sa famille.
Qui était exactement Natalia, Léna ou Alenka ? Est-elle la même personne ?
Pourquoi le feu revient-il toujours dans ses recherches ?
Son ami joue-t-il un rôle dans cette histoire ?
Mon avis :
Un roman bien ficelé où les drames familiaux, l’amour, les mensonges, l’oubli, nous promènent dans une intrigue psychologique.
A travers ses rendez-vous dans ce cabinet spécialisé, nous allons suivre le parcours du narrateur dans sa quête pour retrouver ses souvenirs.
Un thriller sympathique à lire qui nous emmène dans le labyrinthe du cerveau.
C’est un premier roman qui a retenu toute mon attention.
Il est facile à lire, bien écrit, avec un dénouement qui joue « avec le feu ».
Si vous voulez le découvrir ! Go en librairie.
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Oups pas un premier roman, pourtant c'est un livre voyageur des 68 premiers.... Mille excuses !!!