Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Auteur grec prolifique et reconnu, Auguste Corteau signe ici un roman noir inoubliable, plein de force, d'émotion et de beauté.
À Chryssodéndri, village enclavé près de la frontière turque, le temps s'est arrêté un matin de septembre. Depuis qu'Antónis, dix-sept ans, est entré dans la salle de classe, a tiré sur ses camarades et son professeur avant de s'immoler par le feu. Douze morts, et cette question : pourquoi ce carnage ?
C'est ce que se demande Fillipos Séxtos, tenancier de bar athénien et auteur dilettante. Amateur de récits de vie, Fillipos écoute les gens pour les comprendre. Et le cas du jeune Antónis l'intrigue. Pourquoi un garçon qui veut se suicider fait-il le choix d'entraîner ses amis avec lui ? La vengeance serait-elle le mobile, comme le croit la police ? Pourtant, ce jeune athlète était sans histoires...
De la mère du tueur aux parents de sa petite amie plongée dans le coma, en passant par le fou du village, Fillipos frappe à chaque porte pour percer le mystère d'Antónis. Saint incompris ou monstre en puissance : qui était cet enfant qui a plongé tant de familles dans les ténèbres ?
Dans le petit village grec isolé de Chryssodendri, une tragédie inimaginable se déroule : Antonis, un adolescent, tue son professeur et onze camarades avant de s’immoler par le feu. Ce drame, qui aurait pu survenir n’importe où, trouve ici une résonance particulière, plongeant une communauté fermée dans le chaos et l’incompréhension.
À travers les yeux de Fillipos Séxtos, un écrivain amateur, et de sa sœur psychiatre, j’ai suivi une enquête humaine et profondément bouleversante. Fillipos ne cherche pas seulement à comprendre les faits, mais à remonter aux racines de ce drame. Peu à peu, le roman lève le voile sur une communauté gangrenée par l’intolérance, le racisme et l’ignorance, où l’exclusion et la douleur mènent à l’irréparable.
La plume de Corteau se distingue par sa capacité à mêler tension et émotion. Si le début peut sembler lent et l’abondance de personnages déconcertante, la montée en puissance est implacable. Chaque révélation, chaque interaction entre les protagonistes ajoute une couche à ce récit dense et poignant. Les voix des victimes, intercalées tout au long de l’intrigue, résonnent comme un chœur antique, apportant une dimension tragique et universelle.
C’est un roman sombre et éprouvant, qui nous confronte à des thèmes difficiles : l’exclusion, les traumas enfouis, et la responsabilité collective face aux dérives de nos sociétés. La révélation finale, magistrale et totalement imprévisible, a donné un sens nouveau à tout ce que j’avais lu.
Celui Qui Sema La Mort est une réflexion puissante sur la culpabilité, la douleur et les failles de nos communautés. Une lecture éprouvante, marquante, qui m’a bouleversée bien au-delà de ce que j’aurais imaginé. Une expérience que je ne peux que recommander, malgré sa dureté, tant elle ouvre les yeux sur des réalités trop souvent passées sous silence. Bonne lecture.
https://latelierdelitote.canalblog.com/2024/11/l-enfant-qui-sema-la-mort.html
Antonis, adolescent, entre dans sa salle de classe et tire sur ses camarades et son professeur. Cette intrigue aurait pu se passer aux Etats-Unis, mais ici, dans ce roman, ça se passe en Grèce, à Chryssodendri, un village éloigné de tout. Comment en-est-on arrivé là ? Pourquoi cet adolescent a tué ces personnes avant de se suicider ? C'est tout l'enjeu du roman et c'est un écrivain amateur grécois, Sextos, qui va se déplacer sur place pour parler avec plusieurs protagonistes plus ou moins proches de l'affaire. En recoupant ce que leur disent les uns et les autres, il va découvrir une sombre histoire.
Dans une sorte de huis clos, l'auteur nous immerge dans une communauté repliée sur elle-même : tout le monde se connaît. C'est sous une chape de plomb que Sextos débarque dans ce village et rencontre quelques personnes. Il faut d'ailleurs s'accrocher pour distinguer qui est qui, car le nombre de personnages est relativement important. Les histoires se superposent, on découvre le lien qui les unit les uns aux autres. Pour autant, l'histoire est bien ficelée, l'écriture est entraînante, fluide et agréable. J'ai été surprise de lire certains passages d'humour dans un roman qui est pourtant très noir. Surprise, et en même temps, ces passages m'ont paru de nature à démontrer que ce roman est terriblement réaliste : même dans les situations dramatiques, on est tous humains et certaines réactions que l'on attend de nous ne sont pas toujours celles que l'on a, face à un drame. le rythme de l'intrigue s'accélère vers la fin du roman : j'ai été emportée par les dernières révélations et je ne m'attendais clairement pas à cette fin. En bref, ce fut une bonne lecture, qui se lit tout seul et qui sort des sentiers battus en abordant un thème tabou.
Je remercie les éditions Belfond noir pour cette lecture.
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