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Il était une fois, dans une vallée lointaine entourée de montagnes, un petit garçon. Le chemin de fer passait près de chez lui et l'enfant guettait le train qui filait comme une flèche à travers la campagne. Son désir le plus grand était de monter dans ce train. Bientôt, il tombe très malade. Pour le réconforter, ses parents, aidés du médecin, décident de l'emmener à la gare.
Un conte court et, comme tous les contes, un peu cruel... L'histoire d'un petit garçon aimant les trains, dans un lieu reculé, qui va tomber malade. Pour adultes comme pour enfants, il fait réfléchir à la puissance des rêves, des désirs et à la valeur d'une vie. Comme toujours avec d'Ormesson le style est fluide et clair.
J'avoue avoir du mal à rester objective après cette lecture . J'ai attribué 3 étoiles, la troisième étant certainement dédiée à l'auteur.
Si vous souhaitez partager cet ouvrage avec vos enfants, je vous conseille de le lire avant.
Les illustrations de Jacqueline Duhème sont très agréables.
Jean d’Ormesson nous a accoutumés depuis longtemps à son sens de la dérision, de l’humour ; dans « La Conversation », il touche à l’histoire en train de se faire, ou plus exactement juste avant qu’elle ne s’accomplisse dans ses plus brillants développements .Il imagine ainsi une conversation tenue entre Bonaparte, premier Consul , et Cambacérès , deuxième Consul , autour de l’hiver 1803-1804 avant qu’il ne devienne Napoléon 1er fondateur du Premier Empire .
C’est d’une ironie piquante , lorsque Bonaparte fait une allusion à l’homosexualité de Cambacérès : « Bonaparte :Votre prudence n’empêche tout de même pas Talleyrand de ramasser les trois consuls dans une formule de son cru dont tout Paris s’amuse : « Hic,Haec ,Hoc .
Hic, celui-ci, le démonstratif masculin avec une nuance emphatique, c’est moi.Haec, celle-là, le démonstratif féminin vaguement péjoratif, c’est vous Hoc, cette chose-là, le démonstratif neutre tout à fait insultant, c’est ce pauvre Lebrun (alors troisième Consul). Je vous le dis avec amitié, ne soyez pas trop Haec, Cambacérès. »
Autre thème éternel, l’appétit du pouvoir, la force d’entraînement de l’ambition, qui sont présents dans cette Conversation : « Bonaparte : pour la première fois depuis longtemps, le pouvoir este exercé par un homme qui comprend les besoins des Français et qui se confond avec ce qu’ils réclament : l’ordre, la gloire, la paix et le respect de la religion, la garantie des biens nationaux .Cet homme, c’est moi. ( …) Je vous le déclare, Cambacérès, je ne puis plus obéir .J’ai goûté du commandement et je ne saurais y renoncer. »
Les paroles de Bonaparte ont été réellement dites dans d’autres contextes, celles de Cambacérès sont apocryphes, la lecture de l’ouvrage est plaisante .Cette conversation illustre avec brio la permanence des réflexes dans ce domaine : la conquête du pouvoir.
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