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En 1954, Vincent Lerouge a vingt ans lorsqu'il est nommé instituteur suppléant à Mondonat, petite commune du Périgord noir. Venu là pour quize jour, il y demeurera onze ans. Le temps pouir lui de découvrir toutes les misères et les joies d'un métier difficile ? c'est encore le temps de la classe unique ? au milieu d'une population méfiante ; et le haines et les mystères d'une communauté fermée, qui refuse à l'étranger le droit de s'interresser au drame qui, vingt ans plutôt ? le soir du vent fou ?, l'a secouée : l'incendie d'une ferme au cours duquel un homme a trouvé la mort. C'est pourtant à l'élucidation du crime que Vincent s'attache ; il lui faudra bien des années, des circonstances exceptionnelles et la complicité de certains pour y parvenir...
Au-delà de cette intrigue, ce qui fait la richesse de la beauté de ce roman, c'est la vie même du village, de saison en saison, et tout ses personnages : les gamins, leurs parents, les paysans, le petit seigneur local, le curé, les collègues des communes voisines ? tous vivants, attachants, qu'ils soient butés, madrés, intelligents, tendres ou cruels. Tout un monde parcouru de passions inavouées.
La richesse et la beauté viennent aussi de l'écriture, vive, forte et colorée, et pleine d'heureuse surprises ? originale comme l'histoire même qu'elle raconte.
1954. Vincent Lerouge, 20 ans, vient assurer un court remplacement dans l’école de Mondonat, petit bourg du Périgord profond. Il pense ne devoir y séjourner qu’une quinzaine de jours. Céline, la titulaire, atteinte d’une cirrhose, espère toujours revenir reprendre en main sa classe unique. Mais son état de santé ne s’améliorant pas, elle prolonge de plus en plus son arrêt de maladie, bloquant ainsi Vincent dans un village dont il découvre peu à peu les habitants assez particuliers et surtout le terrible drame qui l’a marqué. Vingt années auparavant, la maison du maire a été totalement détruite par un incendie. Un homme y a été retrouvé carbonisé à l’intérieur. Il aurait provoqué le sinistre en renversant par mégarde, alors qu’il avait trop bu, une lanterne sourde dans la paille de la grange. Certaines remarques et certaines attitudes des habitants de Mondonat mettent la puce à l’oreille de Vincent et lui donnent à penser que cette affaire ne serait pas arrivée par accident, mais plutôt de manière volontaire et donc criminelle. Encore lui faudra-t-il mener l’enquête et découvrir le pot aux roses…
« Le soir du vent fou » est un roman de divertissement à la limite de trois genres, terroir, policier et sentimental. L’instituteur remplaçant est hésitant entre trois prétendantes, Roseline, sa logeuse, Marianne, sa blonde collègue ambitieuse du village voisin et Marie, la fille de la victime, un peu plus âgée que lui, mais portrait vivant de sa propre mère. Le terroir tient surtout par le décor de ce Périgord rural qu’on imagine du côté d'Issigeac ou de Villeréal, vu que les noms sont fictifs. La vie de ce village perdu, le quotidien de l’instituteur de classe unique avec en point d’orgue le certificat d’études, véritable cérémonie et épreuve d’initiation à l’époque, sont particulièrement bien rendus. L’auteur, né à Razac d'Eymet, fit partie un temps de la profession. Il savait donc de quoi il parlait. Moins intéressante reste l’intrigue vaguement policière qui sous-tend toute cette histoire. Jeury n’étant pas Agatha Christie, n’a pas su ménager suffisamment le suspens. Dès le début, on devine la fin et même le nom du coupable. Dommage !
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