"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
A la veille de la guerre de 1914-1918, les grandes puissances vivent leurs derniers moments d'insouciance. Bientôt la violence va déferler sur le monde. De l'Europe aux États-Unis, du fond des mines du pays de Galles aux antichambres du pouvoir soviétique, en passant par les tranchées de la Somme, cinq familles vont se croiser, s'unir, se déchirer. Passions contrariées, jeux politiques et trahisons... Cette fresque magistrale explore toute la gamme des sentiments à travers le destin de personnages exceptionnels... Billy et Ethel Williams, Lady Maud Fitzherbert, Walter von Ulrich, Gus Dewar, Grigori et Lev Pechkov vont braver les obstacles et les peurs pour s'aimer, pour survivre, pour tenter de changer le cours du monde. Entre saga historique et roman d'espionnage, intrigues amoureuses et lutte des classes, ce premier volet du Siècle, qui embrasse dix ans d'histoire, raconte une vertigineuse épopée où l'aventure et le suspense rencontrent le souffle de l'Histoire...
Pour un livre de poche, c'est un gros pavé. Qui plus est, écrit en petits caractères. Il faut être motivé pour l'entamer. Mais une fois commencé c'est d'une lecture facile et vite accrocheuse.
La multitude de personnages m'a fait craindre de devoir régulièrement revenir en arrière en me demandant "c'est qui déjà celui-là ? Dans quelle situation l'ai-je laissé ?.…". En fait non, Follett à l'art de ne jamais nous perdre. Il s'arrange pour insérer des phrases dans ses débuts de chapitre, qui nous rappellent de façon assez fluide, où on en était et avec qui.
Mais l'inconvénient est que ça entraîne beaucoup de redites, parfois mot pour mot, comme si l'auteur avait oublié qu'il l'avait déjà dit auparavant. Et il y a beaucoup de détails qui posent certes bien le décor, mais qui contribuent à l'épaisseur de l'ouvrage sans être indispensables.
Et alors, on finit par discerner le mode de travail de l'écrivain qui se révèle un peu trop systématique. Et ce qui séduisait au départ finit par agacer.
Par exemple, chaque apparition d'un personnage s'accompagne d'une description vestimentaire détaillée qui donne l'impression de lire une revue de mode. J'en suis venu à me dire que l'auteur avait fait un genre d'étude de marché et qu'il visait à s'attirer aussi un maximum de lectrices. le sujet général (Histoire, diplomatie politique, scènes de guerre...) assurant plutôt un lectorat masculin, pour s'attirer son pendant féminin il insiste sur ce style ""revue de mode "et sur les histoires d'amour de presque tous les personnages.
C'est là un autre aspect qui a fini par particulièrement m'agacer.
On bascule régulièrement sur des scènes et des dialogues à la guimauve, sur de l'érotisme graveleux qui n'a pas vraiment sa place dans ce type de roman. En tout cas pas de cette façon insistante. Un terme cru et vulgaire peut parfois tomber comme un cheveu sur la soupe dans un passage qui ne s'y prête pas du tout.
Bref on a vraiment l'impression que Follett cherche à émoustiller la lectrice potentielle dans un calcul plus commercial qu'artistique.
Résultat, ce livre n'arrive pas à se positionner. Doit-il être un roman purement historique à travers des sagas familiales ? Ou un roman érotique à l'eau-de-rose pour la "ménagère de plus de 50 ans"? Ou encore un simple essai documentaire retraçant les grandes heures, négociations et décisions qui firent les grands événements de ce début de siècle ?
Car cet aspect là aussi ressort : un gros travail documentaire sur les relations diplomatiques internationales, les différents courants, les décisions prises, plus ou moins heureuses, les entrevues entre différents personnages de premier plan... Et pour relater cela, l'auteur glisse souvent ses infos dans les dialogues de ses différents personnages. Mais ça paraît trop artificiel. les dialogues sonnent faux et révèlent clairement l'intention de faire passer une information historique.
Bon, j'ai l'air de beaucoup critiquer l'ouvrage mais j'ai quand-même bien aimé. La lecture est claire, ce n'est certes pas de la grande littérature, c'est clair. Le style n'a rien de remarquable. Mais c'est efficace.
Si les scènes de bluettes gnangnans m'ont agacé, j'ai adoré les scènes d'action et de combats qui sont parfaitement immersives. Et dans l'ensemble, j'ai aimé la "vulgarisation" de la situation internationale qui mena à cette guerre et à l'émergence de l'esprit de révolution contre les sociétés aristocratiques. À l'émergence des états unis et, pour la Russie, du sovietisme, sur la scène mondiale. Toutes ces choses tellement complexes qui sont souvent un peu confuses dans nos esprits.
J'ai aussi aimé apprendre des choses nouvelles comme le fait que des troupes européennes soient restées en Russie orientale pour protéger les restes des empires coloniaux qui s'effondraient et pour continuer à combattre, officieusement cette fois, contre le bolchevisme qui terrorisait tout le monde.
Malgré ses défauts, je recommande donc ce livre à tous ceux un tant soit peu intéressés par l'histoire.
En 1911, les grandes puissances vivent leurs derniers instants d'insouciance. Bientôt la guerre va déferler sur le monde...Cinq familles - américaine, russe, allemande, anglaise et galloise - vont se croiser, s'aimer, se déchirer, au rythme des bouleversements de l'Histoire : la Première Guerre mondiale et la Révolution russe.
J'ai lu ce livre en lecture commune organisée par Florence du compte de @floandbooks, j'ai choisi de lire quelques pages par jour, et j'ai beaucoup aimé ce mode d'organisation, j'ai passé un mois avec ces personnages, c'était vraiment intéressant cette manière de découvrir ce livre.
Ce livre parle du contexte de la Première Guerre mondiale, on suit cinq familles ce qui va changer dans leurs vies, les impacts et les bouleversements qui vont en découler.
Il y a eu quelques longueurs, avec un livre de 1037 pages, c'est un peu normal, les passages sur la guerre en long et en large ont été un peu fastidieux, heureusement cela durer pas longtemps, l'auteur passait a autre chose, c'est l'avantage d'avoir un récit avec énormément de personnages.
J'ai beaucoup aimé le côté féministe du livre avec Maud et Ethel qui vont lutter pour que les femmes puissent voter, c'est aussi la réalité de la guerre qui est décrite : la famine, la perte d'être chers, et ce qui était vraiment extra, c'est qu'on suivait l'action des événements en Angleterre et en Russie simultanément.
Les familles sont aussi différentes, certaines d'origine modeste d'autres plus riches, et on remarque en temps de guerre, les problèmes sont les mêmes : la peur, les blessures aux combats.
C'est mon deuxième livre de l'auteur et franchement, j'aime beaucoup son écriture, il a la capacité de construire des personnages où on s'attache facilement.
C'est aussi un livre très documenté, j'ai ressenti que l'auteur a fait énormément de recherches, beaucoup de personnages sont réel et cela donne vraiment de l'intensité au récit.
Le côté politique est aussi très présent, j'ai aussi beaucoup aimé ce côté-là, car cela intéresse, mes compagnes de lecture pour certaines n'ont pas trop aimé, moi cela m'a permis de comprendre comment les choses se sont réellement passées.
excellent 1er tome
La chute des géants est le premier tome d’une trilogie autour de l’histoire du 20ème siècle. Dans ce tome, on va couvre la période d’approche de la 1ère guerre mondiale jusqu’à la fin de celle-ci. C’est une grosse fresque internationale où l’on suit en parallèle 5 familles de différentes nationalités et classes sociales. Il y a donc beaucoup de personnages, tous sont assez travaillés pour que chacun ne laisse pas indifférent. J’ai beaucoup aimé avoir pour chaque aspect le point de vue de plusieurs « catégories » de personnages. Par exemple, le vote des femmes au Royaume-Uni n’est pas perçu de la même manière si l’on est une féministe d’un milieu favorisé ou non. L’entrée en guerre n’est pas perçue pareil selon la classe et/ou la nationalité… C’était très intéressant d’avoir dans un même livre le panel d’opinions autour d’un même thème, ça donne une vision assez complète et variée de la première guerre mondiale et de la montée du communisme. Ca se lit bien, c’est accessible si on passe outre la taille de la police du format poche. Niveau rythme il y a un petit creux autour de la moitié du roman mais pas assez pour qu’on s’ennuie. C’était une belle lecture, la suite est déjà arrivée à la maison il n’y a plus qu’à s’y mettre.
Quand Ken Follett fait du Ken Follett, on aime - le plus souvent - ou on n'aime pas - souvent à cause du nombre de pages - ... mais on oublie parfois que la grande ambition de cet auteur et de ses équipes de chercheurs et de vérificateurs historiens est de nous raconter des petites histoires crédibles et, ce faisant, de nous plonger dans la compréhension de la grande Histoire, la vraie !
Mais quelle est la véritable histoire de ce début de siècle qui connaîtra une première guerre mondiale et, comme s'il était en manque, s'en offrira une seconde quelques deux décennies après ? Nul ne le sait vraiment. Les historiens ont beaucoup planché, recueilli et analysé des tas de témoignages, étudié des sommes invraisemblables de documents, recoupés leurs interprétations et, avec plus ou moins de succès, plus ou moins de pertinence ont émis des hypothèses et surtout rédigés des thèses offertes au monde comme étant l'Histoire. Avec un H majuscule qui, tel un label, assurerait à leurs paroles un statut de vérité absolue.
Ken Follett, lui, n'a pas d'autres prétentions que de nous raconter des histoires, celles de personnes qu'ils fait naître au sein de diverses communautés, dans des pays différents, avec des intérêts qui ne convergent pas nécessairement. Ses personnages, ils les trempent dans des vécus richement documentés, il les passe au bain des luttes de classes, des conflits sociaux qui reflètent bien l'époque et les différents mondes qui la traversent. Même s'ils sont fictifs, on le sent, on le comprend, tous participent à l'incohérence d'un monde qui va faire alliances pour mieux s'entredéchirer. Ce sera la première grande guerre mondiale que l'on connait souvent (ou croit en connaître le tout) en affirmant qu'elle fut celle des tranchées. De là à laisser supposer qu'elle fut une guerre de positions, d'immobilisme et de statu quo, il y a une marche d'erreur que Ken Follett évite avec maîtrise en nous présentant cette Chute des géants", saga historique pour celui qui ne voudra y voir que cet aspect. Roman d'amour et de haine pour qui s'attachera à décrypter ce qui poussent les uns et les autres à s'aimer malgré tout ou à se détester et tenter de se détruite dans des combats de classes sociales dignes de Zola. Certains y verront peut-être les prémices d'une aspiration à vivre l'union, à créer un monde de solidarité plutôt que d'opposition, un monde où respirer ensemble est possible et où, peut-être, L’ Histoire pourrait se comprendre et faire surgir une grande soif de fraternité et besoin de vivre en paix.
Ken Follett rend son récit d'autant plus crédible qu'il y insère des personnages réels pour lesquels il s'est assuré qu'ils auraient très bien pu vivre les situations qu'il leur attribue dans son roman. du grand art que cette articulation entre le réel et le possible, le tout permettant au lecteur de vivre au coeur de l'histoire auquel il donnera – ou non – le H majuscule que d'aucun veulent reconnaître à ce tom 1 du récit du siècle entrepris par Ken Follett.
Le lecteur ne doit pas craindre le nombre de pages – impressionnant, il est vrai – de ce roman. La chute des géants se laisse lire sans difficulté tant le lecteur se sent proche des personnages en jeux. Tout proche pour avoir envie d'embrasser leur cause ou tout proche pour en comprendre la perversion et avoir envie de leur casser la figure. On y revient, le propre de Ken Follett est probablement son aptitude à susciter l'amour ou le dégoût des personnages qu'il nous donne de tutoyer !
Tout a commencé par le challenge A l'assaut des pavés. Parce que clairement, La chute des géants, avec ses 3 tomes de plus de 1.000 pages chacun, c'est un peu le graal du challenge.
Et puis, rajoutez à ça le thème de l'été, "Sagas et séries" et le point bonus pour Lecture commune.
Nous étions perdues, aucun moyen d'y échapper. La lecture commune qui rapporte un max de points était à portée de main, il suffisait de croire en nous !
Ce livre est tellement dense que je vais forcément oublier des tonnes de détails, je ne pourrais pas parler de chaque personnage… Mais j’espère vraiment vous donner envie d’ouvrir ce livre, même s’il est juste énorme !
Je ne vais pas vous mentir, les premiers chapitres nous donnent le tournis, avec une avalanche de – trop ? – nombreux personnages, qui donne presque envie de lâcher le livre… Mais si vous avez cette tentation, accrochez-vous, le jeu en vaut vraiment la chandelle ! In fine, tous ces personnages vont se croiser, s’apprivoiser, s’aimer, se trahir, se battre, se venger… et même se tuer. Somme toute, cette multitude de personnages finit par avoir sa propre logique !
Chacune des cinq familles a droit à son chapitre, dans lequel les bases de l’intrigue vont être posées. A l’occasion de cette découverte, chacun peut s’attacher à l’un ou l’autre. Pour ma part c’est Maud, Maud issue d’un milieu aisé mais qui reste d’une immense simplicité, courageuse, pleine de bravoure, obstinée, féministe et militant pour la paix…
Petit bémol : cette période de l’avant-guerre aurait peut-être pu être plus resserrée. Certes, il y a toujours une phase de découverte, il faut rentrer dans l’univers, explorer les personnages et leurs histoires mais là, on a parfois l’impression que l’auteur est tiraillé entre l’envie de retranscrire parfaitement l’Histoire dans tous ses détails – vie diplomatique, situation économique et sociale… – et celle de laisser libre cours à son talent de conteur…
Parce que Ken Follett est un grand conteur ! Quand il relate le célèbre épisode des taxis de la Marne qui emmènent les hommes au front, on y est, littéralement, et on a le cœur qui palpite devant cet élan patriotique des chauffeurs de taxi. Ken Follett décrit de façon magistrale cette guerre barbare et sanglante, les pays européens qui se déchirent.
Cela nous fait d’ailleurs regretter que certaines situations soient un peu artificielles. On n’arrive pas totalement à croire au hasard qui amène certains des personnages à se retrouver au milieu d’une tranchée à Verdun, dans le hall d’un hôtel berlinois, ou dans la lunette de visée d’un fusil…
Ce premier tome est audacieux, plein de promesse pour la suite – car oui, j’ai tellement aimé que j’ai déjà acheté les tomes suivants !!! -, qui tient en haleine le lecteur pendant ses mille pages… La fin du premier tome est excellente, subtile, mais je n’en dirais par plus, à vous d’aller voir !!!
Enfin, message personnel : Monsieur Follett, merci : je ne regarderai plus jamais les livres ressemblant à des pavés de la même façon !
Comme d'habitude chez Ken Follett il y a des personnages, une intrigue et une époque romanesques. C'est très plaisant mais l'idée de résumer le premier conflit mondial aux destins individuels des mineurs gallois, d'un journaliste américain de deux prolétaires russes et à l'amour contrarié d'une aristocrate anglaise pour un aristocrate allemand me laisse dubitatif...
A sa manière (involontaire sans doute) Ken Follett illustre parfaitement le mot célèbre de Paul Valéry "La guerre, c'est le massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas."
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !