"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le grand retour de Luca Di Fulvio
Avril 1633, à San Michele, petit village des Alpes italiennes dans le monastère de Santa Ulpizia où Susanna et Daniele ont été élevés l'un et l'autre par les moines ; Susanna y est née ; Daniele y a été placé à l'âge de cinq ans, à la mort de sa mère. Frappés par le destin dès l'enfance, ils sont comme frère et soeur. Devenant femme, Susanna a dû s'installer au couvent Santissima Assunta Maria et cette jeune fille libre découvre sa féminité au pire moment de l'Inquisition italienne et des bûchers pour sorcellerie.
Luca Di Fulvio jette ses personnages au coeur de l'histoire moderne, dans ces années sanglantes où l'humanisme naissant affirme la place centrale de l'individu contre celle de Dieu. Une histoire d'amour chaotique sur fond de révolution copernicienne et de chasse aux sorcières. Un roman historique écrit comme un thriller.
Quelle tristesse de lire le dernier roman de Luca Di Fulvio ... mais quel plaisir de lire ce roman de Luca Di Fulvio !
Cette fois-ci, l'auteur nous entraine dans l'Italie du début du XVII ème siècle, en pleine inquisition.
L'auteur restitue bien le côté sombre de cette époque, la soumission du peuple par l'église, la peur ancrée en chacun.
Certes un peu de mièvrerie dans certains passages entre Susanna et Daniele, quelques longueurs mais surtout de beaux personnages à l'image du prieur, frère Thevet ou encore de l'abbesse, tous deux très ouverts pour leur époque, très "modernes" dans leur idée de la place de la femme et de son éducation.
Selon moi, un roman très "cinématographique".
Inconditionnel de l’écrivain Luca di Fulvio, qui nous a laissé de formidables romans dotés d’une plume ensorcelante et d’une joie communicative dans l’empathie avec les personnages. On retrouve ici, son départ habituel avec la difficile ascension d’enfants, souvent rebelles, pour s’affranchir des ornières de la vie quotidienne et devenir des adultes. Dans une période féconde pour cet auteur, notre passé historique, que l’auteur manipule avec brio notamment avec Le soleil des rebelles et le présent ouvrage dont l’acmé en sera le procès.
Anno domini 1610, période âpre en Italie avec la mainmise sur le pays de l’Église avec le but ultime d’éradiquer l’hérésie. Ainsi débute lors de cette période féconde de l’Inquisition, par la présence de deux enfants : un garçon de cinq ans fils d’un moine défroqué : Daniele di Barco et une fille : Susanna Berna, dont la mère prostituée meurt en couches ; et qui vont connaître un destin croisé. Ils ne devront leurs saluts qu’à l’extrême bonté du prieur du monastère, frère Thevet – qui les accueillera – à l’écart de l’ignominie de la population et se chargera de faire leur éducation. Cependant cette résolution du prieur, sera difficile à admettre de l’inquisiteur Constantin Tron, comment tolérer qu’une femme puisse au couvent, déroger à la règle chrétienne de la douce ignorance féminine ! Un homme sans pitié et sans foi !
Les chapitres alternent avec l’évolution de Daniele et Susanna au fil des ans, en particulier l’attachement qui va naître au fur et à mesure pour aboutir à l’unisson de leurs cœurs, et de leurs sagacités respectives. Malgré tout l’orage approche à grands pas, avec son maelstrom d’injustices : en effet un astronome et sa servante sont retrouvés assassinés ; tant et si bien que Susanna est immédiatement accusée de sorcellerie et de meurtres.
L’inquisiteur et son fidèle serviteur Paolo Tahler, mènent contre eux un combat inique pour la faire condamnée au bûcher. Un procès équitable, non ? Car la vérité n’était pas la plus grande qualité de cette époque, mais plutôt un simulacre. Pour Susana, adepte du savoir, et de la connaissance pour les femmes. Sa mission consiste à leur enlever la peur irrépressible de leurs maris ; raison pour laquelle elle leur apprend à lire et ainsi les libérer des chaînes de l’ignorance avec la lumière de la connaissance. Son paradigme consiste en la vérité et la lutte pour ôter le poison des idées machistes qui considèrent la sorcellerie comme le fruit de l’infériorité intellectuelle et morale de la femme.
Bref, une magnifique envolée historique sur une période sombre de l’humanité. La consécration de l’hégémonie de l’ Église avec pour corollaire le maintien sous sa coupe du peuple soumis à une incontrôlable peur ; véhiculée par des textes tel que : « Craignez et tremblez ». Luca di Fulvio intègre parfaitement le combat féministe de Susanna, qui n’hésite pas et préfère dire des vérités désagréables que des mensonges agréables. Un immense plaisir de vivre les combats, les amours, le quotidien de cette période austère. Et dont le message serait que chacun puisse trouver en soi Le paradis caché. Toujours le savant mélange du personnel et de l’universel. À lire absolument.
e pensais trouver l'atmosphère du moyen âge dans ce gros roman historique, mais j'ai été déçue.
Tout d'abord l'histoire, qui raconte le procès en sorcellerie de Susanna. Accusée d u meurtre de son mari, un vieil astrologue, Susanna est une jeune femme belle, intelligente, qui a été élevée dans un couvent après la mort en couche de sa mère prostituée. Oui, ça fait beaucoup, mais ce n'est que le début! Daniele, amoureux de la belle et meneur de loups, va tout tenter pour sauver la belle.
Obscurantisme, sorcellerie, inquisition, pouvoir, il y a tous les ingrédients pour faire un récit haletant et pourtant, je suis restée à côté de cette histoire qui manque d'envergure.
L'écriture est lourde, les longueurs nombreuses, et j'ai souvent vite tourné les pages.
Si on souhaite se plonger dans une ambiance inquiétante à l'époque moyenâgeuse, mieux vaut lire ou relire "Au nom de la rose", bien mieux ficelé et à l'écriture éblouissante.
Pour ce roman sans saveur, mieux vaut passer son chemin.
1610 Borgio San Michele, Italie, l'inquisition fait des ravages, un monde de torture, de cris, d'agonie , de bûchers et de chairs brûlées, où les femmes, qui en savent plus que les hommes, sont considérées comme des sorcières. L'Église n'aime pas l'éducation des femmes , c'est un outil dangereux qui libère les gens, qui leur permet de se forger leurs propres idées.
Cette fresque historique, dernier roman écrit par Luca di Fulvio disparu en fin mai 2013 m'a un peu déçu. L'histoire alterne entre 1610 et1633, entre la jeunesse des deux personnages principaux, Susanna et Danièle et le procès pour sorcellerie de Susanna. J'ai retrouvé toute la beauté de la plume de l'auteur, sa manière réaliste de décrire l'obscurantisme et les procédés de l'inquisition. Mais cet amour passionné entre les deux jeunes gens m'a semblé bien fade, à la limite de la mièvrerie. Heureusement le récit est sauvé par la force du personnage de Susanna. Esprit rebelle que personne n'arrive à canaliser, féministe avant l'heure, elle a une soif illimitée de connaissance, elle souhaite être au service des plus faibles, instruire les femmes afin de leur donner de l'espoir.
Un roman d'apprentissage, plaidoyer pour la liberté des femmes à découvrir cependant.
C'est avec tristesse que j'ai appris le décès de Luca Di Fulvio en Mai dernier, aussi quelle ne fût pas ma joie de voir apparaître dans les rayons Le paradis caché. Un nouveau roman historique et d'amour qui nous plonge dans l'Italie du XVIIe siècle. L'inquisition et ses méthodes coercitives sont au centre de l'intrigue représentée par deux personnages hautement détestable, l'inquisiteur Constantin Tron et son fidèle secrétaire Paolo Tahler. Dans leur visée, la jeune et belle Susanna à l'esprit rebelle, accusée du meurtre de son mari et de sa servante et promise au bûcher pour actes de sorcellerie. A ses côtés Daniele a grandi avec elle sous la houlette du Frère Thevet et de l'Abbesse, mettra tout en œuvre pour tenter de la sauver. Une période terrible où l'obscurantisme religieux décourageait la libre-pensée, la recherche scientifique et voyait la femme comme un être inférieur, suppôt de Satan et sorcière. On ne peut s'empêcher de penser aux images de film comme Le nom de la rose d'Umberto Eco ou encore Jeanne d'Arc de Luc Besson. Avec son style d'écriture, captivant et riche en détails, on est rapidement en totale immersion tant par le côté visuel du roman que par la qualité et la complexité de ses personnages. Ils sont dotés de motivations profondes, de blessures intimes et d'histoires personnelles qui les rendent attachants. Les détails historiques comme le procès de Galilée donnent au roman une authenticité qui m'a beaucoup plu. L'intrigue est riche en rebondissements et en émotions, kleenex bienvenus. L'auteur parvient a mélanger les genres en mêlant l'Histoire, la tragédie, le suspense et même la romance ce qui donne un livre unique. Capable de transporter le lecteur dans une époque et des lieux différents avec une histoire captivante et émotionnellement puissante. que je vous recommande. Bonne lecture.
C'est le dernier!!!!l'auteur étant décédé. quel dommage pour nous! Une fois de plus,ai été captivée dès les premières pages. Fin de l'Inquisition,mais les femmes sont encore traitées comme des sorcières;le droit à l'instruction leur est refusé.Comme aujourd'hui avec les talibans! mais l'amour sortira vainqueur dans ce roman addictif malgré l'omniprésence de la mort.
Le 3 novembre 1610, dans le couvent de Santa Ulpizia (à Borgo San Michele, en Italie) est née Susanna, fille d’une prostituée (Berna) morte en couches. Le 3 novembre 1610, dans la maison de Martinengo Di Barco (le « défroqué ») est morte l’épouse de ce dernier et mère de son fils Daniele (cinq ans) un petit garçon né « coiffé ». Les deux enfants (qui seront qualifiés tour à tour de diaboliques ou de sacrés, dans les années à venir …) sont destinés à grandir ensemble : ainsi en a décidé le Frère Thévet (Prieur du couvent …) Hélas, ce bonheur ne va durer que quelques semaines …
En 1633, Daniele s’est éloigné de toute civilisation et est devenu « le gardien des loups ». Sans nouvelles de Susanna depuis plusieurs années, le jeune homme n’hésitera pas une seconde à courir à son secours, alors qu’elle est injustement accusée d’avoir tué son vieux mari ainsi qu’une domestique. Daniele Di Barco devra lutter contre l’acharnement de Paolo Tahler, son mauvais génie depuis l’adolescence. Un garçon sournois et malfaisant, qui rêve de prendre la place de l’Inquisiteur Constantin Tron …
Un magnifique roman historique, une intrigue captivante, au cours de laquelle Luca Di Fulvio nous transportera au temps de la chasse aux sorcières. À l’époque où Galilée fut jugé, pour avoir osé prétendre que la terre tournait autour du soleil … Une belle histoire d’amour, que vingt-trois années n’auront pas réussi à détruire …
Il existe des conteurs nés, touchés par une sorte de grâce littéraire : le très regretté Luca Di Fulvio était de ceux-là ! Et ses superbes récits (toujours emplis d’une grande humanité) vont terriblement nous manquer !
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