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Le Silence du Rossignol vous entraîne dans une quête épique, au coeur d'un Japon féodal où se côtoient poésie délicate et terrible violence. Vengeance, traîtrise, honneur et loyauté, beauté, amour fou... Derrière les visages impassibles et les codes immuables se cachent des coeurs passionnés et des sentiments farouches.
La première chose qui m’a plu dans cet album qui se déroule dans un Japon féodal imaginaire de la seconde moitié du XVIe siècle, époque des provinces en guerre, est la couverture magnifique aux dessins et couleurs splendides.
En l’ouvrant, une carte des trois pays qui forment une péninsule dominée par trois clans les Seishou qui règnent dans l’Ouest, les Otori dans le centre, et les Tohan dans l’Est, et quelques autres détails permettent de bien comprendre ensuite le déroulé de cette fresque historique épique.
Tomasu, alias Takeo est un jeune garçon qui fait partie des Invisibles, les premiers chrétiens du Japon. Ceux-ci subissent les persécutions du clan Tohan.
Takeo fuyant son village qui vient d’être incendié et les massacres qui s’en sont suivi, est sauvé puis recueilli pour être adopté par Otori Shigeru, le chef du clan des Otori, dont l’ennemi principal est justement Lida Sadamu seigneur des Tohan.
Takeo doté de pouvoirs surnaturels est évidemment animé par un désir de vengeance que Maître Shigeru tentera de canaliser.
En parallèle à l’histoire de Takeo, une autre aventure nous est donnée à suivre, celle de Shirakawa Kaede, cette belle jeune femme otage du clan Tohan. Un mariage stratégique est prévu pour elle pour assurer la domination des Tohan.
Un souffle épique porte cette saga. La guerre avec ces conflits sanglants entre clans où alliances et trahisons s’enchaînent sans oublier la jalousie entre membres du même clan côtoie la loyauté et l’honneur, la beauté, la passion et l’amour.
Les sentiments les plus vils comme les plus délicats sont présents tout au long de l’album, lui apportant puissance et beauté poétique merveilleuse.
Cette adaptation en bande dessinée du roman de Lian Hearn est absolument réussie.
Les dessins de Benjamin Bachelier, ses personnages aux traits très expressifs et aux costumes particulièrement bien rendus, alliés à des couleurs variées et toujours bien adaptés aux différentes situations ou atmosphères, plongent le lecteur dans cet univers médiéval japonais, le tout en parfaite adéquation avec les dialogues du scénariste Stéphane Melchior.
Violence et cruauté, contemplation et poésie délicate, spiritualité, magie sont au cœur de ce récit initiatique totalement captivant. Une BD ado/adulte envoûtante !
Il n’est pas étonnant du tout qu’une adaptation cinématographique soit en cours… à suivre.
Je remercie les éditions Gallimard BD pour m’avoir permis cette superbe découverte et attends avec impatience le tome 2 !
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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