"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Berlioz élabore lui-même le livret de L'Enfance du Christ pour son projet, une démonstration musicale de la forme personnelle de sa foi, et de ce qu'est, selon son propre génie, la douceur chrétienne, qu'il élève, pour ainsi dire, jusqu'à une merveilleuse suavité métaphysique dans le choeur des anges, avec accompagnement d'harmonium, prévenant Joseph et Marie du massacre des Innocents : « dès ce soir au désert vers l'Égypte il faut fuir ». Doute mêlé d'espoir, espoir issu du doute même : c'est le caractère interrogatif de l'extraordinaire minute de recueillement au bord de l'imperceptible, qui forme l'introduction instrumentale de l'Épilogue. Et son Amen conclusif, pour un choeur a cappella qui s'estompe peu à peu dans le silence, se place, dans son humble quoique fervente supplique, à l'exact opposé de celui du Messie. Le temps y paraît suspendu dans une couleur harmonique proche de celle de la Psalmodie de l'ubiquité par amour, dernière des Trois petites liturgies de la présence divine (1945) d'Olivier Messiaen.
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