Entretien avec Jean-Marie Laclavetine, écrivain et éditeur incontournables de Gallimard
«Ma plus jeune soeur Verdun est née toute hurlante dans La Fée Carabine, mon neveu C'Est Un Ange est né orphelin dans La petite marchande de prose, mon fils Monsieur Malaussène est né de deux mères dans le roman qui porte son nom, ma nièce Maracuja est née de deux pères dans Aux fruits de la passion. Les voici adultes dans un monde on ne peut plus explosif, où ça mitraille à tout va, où l'on kidnappe l'affairiste Georges Lapietà, où Police et Justice marchent la main dans la main sans perdre une occasion de se faire des croche-pieds, où la Reine Zabo, éditrice avisée, règne sur un cheptel d'écrivains addicts à la vérité vraie quand tout le monde ment à tout le monde. Tout le monde sauf moi, bien sûr. Moi, pour ne pas changer, je morfle.» Benjamin Malaussène.
Entretien avec Jean-Marie Laclavetine, écrivain et éditeur incontournables de Gallimard
Rentrée littéraire janvier 2017 éditions Gallimard
Quel bonheur de retrouver la tribu Malaussène !
Ils n'ont pas vieilli d'une ride, ils ont juste 20 ans de plus ...
On les avait quitter en culottes courtes, on les retrouve tout aussi savoureux mais avec un métier.
Même Julius, le chien épileptique a trouvé son clone.
Alors, ce coup-ci, le prétexte est un polar, canular, anar !
On a enlevé Georges Lapietà, un affairiste pas très clair qui est mouillé jusqu'au coup dans des combines "borderline".
Dans la même temps, Benjamin Malaussène est prié de protéger un écrivain recherché et menacé par sa propre famille après avoir publié un roman ou il torpille à tout va la susdite famille.
Alors qu'il croyait échapper à son destin de bouc-émissaire professionnel en se retirant dans le Vercors, les ennuis le rattrapent.
Encore une fois, Pennac réussit son coup et fait revivre la tribu.
Un style à la Audiard , des expressions hautes en couleur pour dénoncer la financiarisation du Monde, la cyber communication,la finance anarchique, un nouveau monde ou l'on perd son âme.
Il écorne également la littérature et les écrivains de la "vérité vraie" (... )
Un bon gros coup de publicité néanmoins tout au long du roman dans lequel Pennac ne lésine pas sur les retours en arrière (la saga Malaussène ) et annonce à grand coup de clairon la "suite"....
Un excellent moment de lecture néanmoins.
Je vais vous parler du roman de Daniel Pennac , le cas Malaussene .
Je m'y suis plongée en apnée, car je dois vous avouer que je n'ai jamais lu la saga Malaussene des années 90 . Donc avec risques et périls, j'ai fait connaissance des héros de la célèbre tribu, que Daniel Pennac a ramené sur le devant de la scène, 18 ans après.
Heureusement, avec intelligence et je le remercie , l'auteur a pensé aux néophytes dans mon genre, et à glisser à la fin du livre un glossaire explicatif de tous les protagonistes de l'histoire .
Ceci étant dit , j'ai vraiment aimé , le style décalé, un brin moqueur ,un rien anar de l'auteur.
On ne peut être que sensible à son humour mordant , plein de fantaisie.
La tribu du départ a semble t'il bien évolué, tous ont pris de la bouteille, les enfants ont grandi , les jeunes ont vieilli et certains ont disparu....
La trame repose sur une intrigue policière , l'enlèvement d'un riche homme d'affaire, ancien ministre Georges Lapieta pour lequel, on réclame une rançon du montant de son parachute doré. Et c'est verdun , la soeur de Malaussene , bourrée de qualité de déduction et d'intuition ,affublée de son kilt , de ses chaussettes qui va décortiquer , l'imbroglio dans laquelle la famille s'est mise.
Benjamin Malaussene lui est toujours employé par les éditions du Talion que dirige la reine Zabo
Roman truffé de fiction et de vraie vérité.
Une aventure menée tambour battant ,même si elle n'est pas franchement crédible, avec des termes de polar, tirés de ci de là.
On perçoit une révolte des institutions, des puissances financières, des excès du capitalisme.
Vraiment original , je dirai que ce roman ne fera pas l'unanimité, soit vous n'accrocherez pas , soit vous adorerez .. Le manque de classicisme pourra rebuter certains .
Et peut-être , faire connaissance de l'ancienne saga serait un plus avant de se lancer dans celui là.
Avant de commencer ce 6ème volume des aventures malaussèniennes, j'ai relu les 5 précédents et ce fut une drôle d'expérience. Un peu comme une matérialisation du passage du temps.
Dix-huit ans ont passé depuis la naissance de Maracuja, le fruit de la passion de Thérèse et nièce de Benjamin Malaussène. La quincaillerie de Belleville est bien vide maintenant que neveux et nièces ont pris leur envol. Pourtant les liens de la tribu ne sont pas distendus et, même si les "anciens" ont quelques difficultés à se projeter dans un présent antipathique, chaque membre continue de veiller sur les autres. Dans le Vercors, aux Rochas, dans la maison natale de Julie, Benjamin semble enfin s'être débarrassé de son rôle tutélaire de bouc émissaire et il nostalgise à coeur perdu en se remémorant l'enfance des uns et des autres et en continuant d'invoquer les amis disparus.
La nouvelle génération ne démérite pas de cette famille extravagante et entre dans la carrière libertaire alors que leurs aînés comptent les sillons laissés par le temps. Mais le monde a changé et les mésaventures précédentes se teintent de couleurs pastel au vu du contexte dans lequel se déroule cette nouvelle histoire : libéralisme cruel, intégrismes, consumérisme, individualisme, mondialisation, désespérances... L'îlot d'humanité fantaisiste et de chaleureuse solidarité personnifié par l'appartement de Belleville se dilue dans la toile indistincte des relations virtuelles. Skype, téléphone, messageries, réseaux sociaux ne sont que des substituts d'une présence. Et, pour la première fois, Benjamin ne sait rien des ennuis de sa tribu.
Est-ce d'avoir lu ce premier tome du "Cas Malaussène" dans la foulée des précédents ? Il me semble que la tonalité se fait plus sombre, que les menaces se nouent dans une atmosphère de gravité où la joyeuse insouciance des volumes précédents ne pétille plus que par éclairs. A moins que ce soit moi, lectrice, qui aie changé ? Probablement. Mais probablement aussi que "Le cas Malaussène" possède cette force un peu magique de mettre en évidence la texture des trente années qui viennent de passer.
Quoi qu'il en soit et quel que soit l'état et l'âge des protagonistes, cette lecture m'a été délicieuse. L'intrigue nous replonge dans les meilleurs moments de la saga, mais le plaisir de la découvrir vient surtout de l'écriture. Romanesque, philosophique, métaphysique, politique, poétique... je n'en finirais pas de lister tous les territoires qu'elle parcourt avec une énergie virevoltante et une inventivité réjouissante.
Et maintenant, comme avant, comme depuis trente ans, j'attends le prochain avec grande impatience !
http://lechatquilit.e-monsite.com/pages/mes-lectures-2017/le-cas-malaussene.html
Ca fait du bien de retrouver de vieux amis.. même 20 ans après on a l'impression de ne s'être jamais quitté!!
Ce n'est pas tant le retour de Malaussène qui nous enthousiasme mais bel et bien celui de Pennac. Le Pennac qui nous a vu vieillir. Qui a vieilli avec nous qui avions vingt ans et plus dans les années quatre vingt. Et qui a préservé nos valeurs, nos étendards et nos rêves qui ne se sont pas réalisés. Le Pennac qui dresse la liste de ses désillusions et qui constate au travers de son histoire et de ses personnages que tout est parti en sucette.
Un peu comme on sort d'un film de Guediguian, on quitte le roman de Pennac en se disant qu'il reste des îlots sur lesquels nous avons encore notre place. C'est plutôt rassurant.
Depuis un moment, je tournai autour de cet auteur dont j'avais des livres dans ma PAL mais que je n'avais jamais lu. Une découverte donc pour moi, et agréable en plus. Après un petit temps d'adaptation avec les multiples personnages de la saga, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre qui m'a arraché pas mal de rires. Je pense que maintenant je suis prête à ressortir de ma PAL au bonheur des ogres qui me permettra de me replonger avec délice dans les mésaventures de cette famille.
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