En partenariat avec les éditions Pocket
Un soir de 1929, la prestigieuse école du Bahaus, à Dessau, a donné un bal costumé. C'était avant que les nazis ne dévorent l'Europe, c'était un temps où l'on pouvait encore croire au progrès, à l'Art et au sens de l'Histoire. Pendant ce bal, une jeune femme, Magda, a dansé, bu et aimé.
Quel rapport avec Josh Shors, animateur à Chicago d'une émission de téléréalité dont le succès tapageur mêle décoration d'intérieur et thérapie familiale ? Quel rapport avec son père, Carl, peintre oublié qui finit sa vie à Saint-Paul-de-Vence, hanté par les fantômes de la guerre de Corée et les mensonges d'une enfance déracinée ? Quel rapport avec Cornelius Gurlitt, cet homme discret chez qui on a découvert en 2012 la plus grande collection d'art spoliée par le IIIe Reich ? Quel rapport avec le marchant d'art Theodor Grenzberg, qui poursuit sa femme, Luise, dans la folle nuit berlinoise ? Quel rapport avec Gropius, Klee, Rothko, Marx, Scriabine, l'obsession de la résilience et Ikea ?
Un siècle, une famille, l'Art et le temps. Vous êtes invités au Bal mécanique.
En partenariat avec les éditions Pocket
Avec "Le bal mécanique", Yannick Grannec nous offre un page turner intello et accessible.
Rentrée littéraire, de Vincent Van Gogh à Claude Monet, de Blaise Cendrars et Erik Satie
La quatrième de couverture dit tout sans rien dévoiler de l’intrigue car c’est un vrai roman à suspens construit en deux parties :
La première suit Josh Shors et sa femme Vikkie, enceinte, producteurs et réalisateurs d’émissions de téléréalité à Chicago ayant pour objectif de reconstruire des familles en difficulté.
Josh a des relations tendues avec son père Carl, peintre misanthrope qui vit isolé à Saint Paul de Vence.
Au décès soudain de ce dernier, Josh découvre que son père avait commencé des recherches en vue d’obtenir la restitution d’un tableau de Otto Dix représentant le grand père de Josh, Theo Grenzberg, spolié pendant la guerre. Il décide de poursuivre les recherches et va découvrir l’histoire de sa famille et les secrets qu’elle recèle.
La seconde partie se focalise sur la vie de Theodor Grenzberg, son activité de marchand d’art pendant l’entre deux guerres à Berlin et ses rencontres avec des artistes précurseurs, tel Paul Klee, qui formeront l’école du Bauhaus et devront s’exiler d’Allemagne lorsque le régime nazi décrètera leur art « dégénéré ».
Théodor a une fille Magda, artiste elle aussi et qui ne cessera de se battre pour faire reconnaître son droit à intégrer l’école du Bauhaus et à s’accomplir dans son art.
Un très beau portrait de femme emportée par les évènements politiques de son pays et bientôt de l’Europe entière, et sa passion d’artiste.
Le talent de Yannick Grannec est de nous faire découvrir tout un pan de l’histoire de l’art, mêlé à une enquête sur les origines et les secrets de la famille Grenzberg.
Le récit est conduit comme une véritable enquête policière ce qui le rend extrêmement palpitant.
Un autre aspect du livre m’a beaucoup touché, c’est la réflexion sur la filiation et la transmission d’une génération à une autre des valeurs bien sur, mais aussi de ce qui touche au plus profond des individus, des émotions ressenties devant un tableau ou à la lecture d’un livre ou d’un poème. Mère de deux enfants j’essaye de leur donner des clefs, de leur montrer le chemin, l’accès pour qu’ils puissent construire leur propre échelle du beau. C’est pour cela que la toute fin du livre m’a beaucoup touchée et particulièrement cet extrait où l’auteur s’exprime à la première personne :
« Je me promets de trainer mes garçons ici. Même si l’idée de visiter-« encore ! »-un musée les fait râler. Même si la définition de la beauté est propre à chaque génération, à chaque individu, il est important de nourrir ses enfants avec celle qu’on croit reconnaître. Leur donner ce cadeau sans étiquette et sans marque est bien plus qu’une consolation, bien plus qu’un dérivatif, bien plus qu’une colère contre un avenir absurde et dangereux. C’est un lien à travers le temps. Regarde le monde, mon fils, et dis-moi comment tu le vois. Ne laisse personne te dire comment tu dois le voir. Pas même moi. Enfin, si. Parfois. Je suis ta mère. »
Un magnifique voyage au cœur de la création artistique, rempli d’émotions et de découvertes.
Le Bal mécanique est construit en deux parties l'une se déroulant à notre époque à Chicago et Saint Paul de Vence et l'autre entre 1901 et 1937 en Allemagne et en Suisse. Caque chapitre est intitulé du nom d'un des personnages du roman et d’une date ce qui en facilite la lecture.
La première partie met en scène un couple moderne, Josh et sa femme Vickie, de nos jours à Chicago. Josh est producteur d'une émission de téléréalité à gros succès dont l'objectif est d'accompagner et de réconcilier des familles en crise . Les thérapies familiales appliquées dans le cadre de l'émission passent obligatoirement par un ré agencement complet de leur habitation. Josh entretient par ailleurs des rapports difficiles avec son père, Carl, vieil artiste peintre installé à Saint-Paul de Vence, alcoolique, marqué par la guerre de Corée . Carl a connaissance par un article de presse, de l'existence d' un portrait de Théo Grentzberg réalisé par Otto Dix , retrouvé parmi des centaines d'œuvres d'art cachées par un certain Cornelius Gullit ; Or Theo est le père de Carl . La succession de Carl , après qu'il se soit suicidé va donner à Josh l'opportunité de se pencher sur ses racines. En effet, dans les années 30, Théo Grentzberg avait confié son fils Carl à un couple d'amis américains lorsqu''Hitler est arrivé au pouvoir puis a disparu. L'enquête en vue de la restitution du tableau à ses héritiers met à jour des zones d'ombre dans la généalogie de Carl... et donc de Josh. Magda Grentzberg, présentée comme la sœur de Carl serait en réalité sa mère. Josh aidé de Vickie, se lance donc à la découverte de ses origines.
La deuxième partie nous plonge au cœur de l’histoire allemande du début du XXe siècle : l’armistice de novembre 1918, la grande inflation de 1923 , la République de Weimar, époque faste pour la vie culturelle et mondaine. Nous suivons Théo, en compagnie de sa femme Luise et de leur fille Magda. Théo est un avant-gardiste, amoureux des arts, découvreur de talents. Son activité de marchand d'art se développe dans les années 20 et il a pour compagnons Paul Klee, Kandinsky ou Otto Dix. C'est la grande époque de l'école du Bauhaus, véritable moteur de l'innovation. Magda qui grandit dans cet environnement, et dont le parrain est Paul Klee, souhaite à son tour intégrer le Bauhaus. Nous vivons l'histoire de cette institution jusqu'à l'arrivée d'Hitler et la mise au ban des artistes dits "dégénérés" et la confiscation de leurs œuvres . Beaucoup de ces artistes auront une fin tragique ou seront contraints à l'exil.
L'auteur qui tisse une intrigue mêlant réalité et fiction nous fait pénétrer dans les coulisses de l’histoire de l’art, nous met sur les traces de précurseurs passionnément tournés vers l'avenir. Elle nous fait vivre la création du Bauhaus de Nessau , nous fait découvrir son architecture, ses professeurs, ses élèves . On vit avec Paul Klee (le parrain de Magdalena ), Kandinsky, Otto Dix, Gropius, Hannes Meyer. Ce roman très documenté mêle intelligemment les thèmes de l'Histoire, de la politique et de l'Art.
Un petit plus : en exergue de chaque chapitre est mentionné le nom d'une œuvre: tableau, photographie, en relation avec le thème du chapitre. Autant de tentations pour s'instruire et rechercher l'œuvre en question !!
Un roman que j'ai pu lire grâce à Lecteurs.com. Un grand merci !
Le roman de Yannick Grannec réussit le défi de nous faire parcourir plus d'un siècle à travers l'Art. Ni promenade muséale, ni histoire des écoles artistiques, ni réflexion esthétique, "Le bal mécanique" parvient à être tout cela à la fois et bien plus encore grâce à sa construction en diptyque et aux larges perspectives qu'il ouvre à notre perception. Deux parties, donc, comme deux romans qui se répondent, se prolongent et s'éclairent mutuellement.
La première est centrée sur Josh et Vickie, un couple qui a inventé et réalise des émissions de téléréalité, sortes de thérapies familiales fondées sur les théories de l'attachement et de la résilience. Architecte de formation, Josh trouve dans son travail la possibilité non seulement de recréer matériellement l'environnement des familles participantes mais aussi de les aider à reconstruire leur existence. Il a choisi un chemin qui semble à l'extrême opposé de celui qu'a suivi Carl, son père, peintre de renom, pour qui la télévision ne peut être un moyen artistique honorable d'appréhender et de rendre compte du réel. Ce réel qui justement semble lui échapper lorsqu'il découvre le secret de sa naissance.
Un bond en arrière du temps et la seconde partie du roman nous emmène au début du 20ème siècle à la suite de Théo, le père de Carl. Marchand d'art, ami de Paul Klee, Théo a épousé Luise, riche héritière suisse. Leur indomptable fille, Magda, décide de suivre une formation d'architecte au Bauhaus avant de partir pour l'URSS. En Allemagne, Théo lutte désespérément contre la confiscation de ses biens par les nazis. Pour le protéger, il confie Carl à ses amis qui partent pour l'Amérique. Dans le chaos engendré par la guerre, l'écheveau des existences s'emmêle, se coupe, se noue, aussi mouvant que les créations des artistes.
Chaque chapitre est irrigué par une oeuvre d'art dont les références nous sont données en exergue. Ce lien indissociable entre les images que font naître les mots et celles que les artistes ont créées est une inépuisable source de réflexion, d'interprétation et d'analyse. Romanesque et érudition sont intimement mêlés dans cette danse éblouissante d'intelligence et de sensibilité.
Mon seul regret à la lecture de ce roman foisonnant ? Ne pas en posséder toutes les clés culturelles. Si bien qu'il me semble ne pouvoir en explorer véritablement toutes les richesses.
Un roman foisonnant, une histoire familiale fictive, celle des Schorsmann-Grenzberg au cœur de la grande Histoire, avec en toile de fond le monde de l’art, de la peinture, de l’architecture et l’école allemande révolutionnaire Bauhaus.
Dans la première partie, deux voix qui se répondent. Celle de Carl Schors, vieux peintre renommé qui vit coupé du monde et des hommes à Saint Paul de Vence et celle de son fils Josh qui vit aux antipodes de son père, au sens propre comme au figuré, producteur d’une émission de téléréalité à Chicago qui mêle décoration d’intérieure et thérapie familiale. Josh s’est construit en totale opposition à son père. Son père était alcoolique, séducteur, infidèle. Josh est sportif, sans aucune addiction, fidèle et en passe de devenir père à son tour et Josh a décidé que le bonheur était une décision quand son père est convaincu que l’art est incompatible avec le bonheur. Même s’il s’avoue qu’il « confondait sérénité et bonheur ».
A la mort de son père, Josh va se devoir se confronter à son histoire familiale comme le font les familles qu’il met en scène dans son émission OMJ. On passe alors des coulisses d’une émission de téléréalité contemporaine à l’histoire de Theodor Grenzberg, marchand d’art arrière grand-père de Josh, contemporain et ami de Paul Klee, de Kandinsky et Magdalena Grenzberg, sa grand-mère biologique, dans les années 1920-1930 en Allemagne. Et quelle héroïne que cette Magda Grenz, femme libre, artiste engagée étudiante du Bauhaus. Le bal mécanique c’est une belle mécanique mettant en rapport tous ces personnages, et bien d’autres.
Ce roman est une pure merveille. On sent toute la passion de l’auteur pour la peinture, l’art et les couleurs, qu’elle sait parfaitement nous faire partager. Chaque chapitre, raconté à travers les yeux d’un personnage, est introduit et illustré par le titre d’une œuvre d’art, tous arts confondus, qui éveille la curiosité.
Il y aurait beaucoup de choses à dire de ce roman mais en trois mots : à lire absolument.
Une belle fresque qui navigue sur plusieurs époques. Nous suivons plusieurs générations, le petit fils qui surfe avec succès dans le monde de la télé réalité, son père, peintre et sa grand mère une femme artiste de caractère dont le père est marchand d'art et le parrain Paul klee. Une enquête pour retrouver une œuvre spoliée par les nazis est un prétexte pour l'auteur de nous conter l'époque du banhaus, les relations conflictuelles d'un père et son fils, l'histoire allemande de 1900 à l'arrivée d'Hitler. Ce que j'ai plus aimé dans ce roman, ce sont toutes ces références au monde artistique, au langage, à la couleur, à la difficulté de créer... C'est érudit et beau!
Super livre avec un pari ambitieux, qui peint une fresque historique et de personnage, peut chëre pour 666. Pages, on tourne les pages sans sarréter, de plus cela parle de l'art, et on a que envie cest de découvrir les secrets. Merci lecteur. Com pour ce don
En lisant un article de journal sur la découverte de la collection Gurlitt, Carl Schors voit apparaître le nom de Théodor Grenzberg. Les souvenirs reviennent et les questions se posent. À travers ce récit nous partons à la recherche de la génitrice de Carl peintre renommé. La réalité et la fiction se mêlent parfaitement.
J'ai pris mon temps pour lire ce livre car chaque chapitre débute par une référence à un tableau, une tapisserie, une peinture sur bois, un meuble etc...
La multitude de références artistiques m'a incitée à la recherche pour m'imprégner de l'atmosphère de l'époque. On plonge au cœur du Bauhaus. J'ai adoré ces recherches. Mettre un visage sur un nom, une œuvre, découvrir le travail des artistes. Un réel plaisir et une trame efficace.
Une enquête familiale, la mise à jour de secrets depuis longtemps enfouis : les matériaux sont de qualité. Des artistes, le Beau, l’amour et l’amour du Beau donnent chair au récit. Une écriture juste et précise raconte une histoire qui se vit dans un va-et-vient entre Chicago et Saint-Paul-de-Vence, la peinture et la télé-réalité, aujourd'hui et il y a si longtemps.
Mais le récit peine à se mettre en place, les contours peinent à se dessiner. Yannick Graennec se lance dans d'immenses fresques là où de légères esquisses m'auraient suffit. Et en dépit de ses nombreuses qualités, ce roman m’a laissée fatiguée, comme après la visite d’un de ces musées trop grands où l’on finit par se lasser de tant de salles en enfilades.
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