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Maxwell Sim est un loser de quarante-huit ans. Voué à l'échec dès sa naissance (qui ne fut pas désirée), poursuivi par l'échec à l'âge adulte (sa femme le quitte, sa fille rit doucement de lui), il s'accepte tel qu'il est et trouve même certaine satisfaction à son état.
Mais voilà qu'une proposition inattendue lui fait traverser l'Angleterre au volant d'une Toyota hybride, nantie d'un GPS à la voix bouleversante dont, à force de solitude, il va tomber amoureux. Son équipée de commis-voyageur, représentant en brosses à dents dernier cri, le ramène parmi les paysages et les visages de son enfance, notamment auprès de son père sur lequel il fait d'étranges découvertes : le roman est aussi un jeu de piste relancé par la réapparition de lettres, journaux, manuscrits qui introduisent autant d'éléments nouveaux à verser au dossier du passé. Et toujours Max pense à la femme chinoise et à sa fille, aperçues dans un restaurant en Australie, dont l'entente et le bonheur d'être ensemble l'ont tant fasciné. Va-t-il les retrouver? Et pour quelle nouvelle aventure?
Brouillant joyeusement les cartes de la vérité et de l'imposture, Coe l'illusionniste se réserve le dernier mot de l'histoire, qui ne manquera pas de nous surprendre.
Plus d'une génération va se reconnaître dans ce roman qui nous enchante avec un humour tout britannique, bien préférable au désespoir.
Maxwell, 48 ans, est célibataire depuis 6 mois, sa femme et sa fille l'ayant abandonné. Suite à cela, une forte dépression a suivi. Il part rejoindre son père en Australie mais il n'a jamais été proche de lui, ils ne se sont jamais bien compris. A l'aéroport, il rencontre Poppy, une jeune femme dont il tombe amoureux mais elle n'en veut pas, trop vieux. Elle lui fait rencontrer sa mère et son oncle qui lui raconte la course d'un navigateur : Crowhurst. Celui-ci n'est jamais allé au bout de sa traversée, a menti à tous, est devenu fou et a disparu en mer. A son retour, Maxwell a une nouvelle opportunité d'emploi : il doit faire connaître une brosse à dents dernier cri au fin fond du pays. Il prend donc la route et s'identifie un peu à Crowhurst, en vient à parler à Emma, son GPS et il l'entend lui répondre ou lui poser des questions au sujet de sa vie. Il s'arrête sur la route pour visiter l'appartement de son père. Il y trouve ses écrits, ses mémoires et apprend qui est réellement son père. Il passe une soirée avec la soeur de son ami de jeunesse qu'il a perdu de vue, mais rien ne se passe entre eux, même si cette belle femme n'aurait pas refusé ses avances. C'est finalement une chinoise qu'il rencontre la première fois dans un restaurant avec sa fille, qu'il va tenter de retrouver et qui va lui ouvrir les yeux sur sa vie et ses propres sentiments refoulés. Beaucoup de rencontres, de routes et un GPS qui nous guide : tournez à gauche ou à droite. Personnellement, j'aurai bien arrêté de tourner les pages mais je n'avais que ça à me mettre sous la dent : je n'avais pas emmené assez de lectures avec moi. de l'humour certes, un roman un peu farfelu et l'auteur qui s'adresse à nous de temps en temps pour s'excuser de ne pas savoir décrire ses personnages par exemple. Je n'ai malheureusement pas adhéré.
Je suis un inconditionnel de M. Jonathan Coe pourtant pour « La vie très privée de Mr Sim », j’ai eu l’occasion de voir le film de Michel Leclerc avec le regretté Jean-Pierre Bacri avant de lire l’ouvrage. Ce qui m’a je pense gâché quelque peu le plaisir de certaines trouvailles et situations incongrues.
Cependant, dans le portrait de cet anti-héros qu’est Maxwell Sim, voyageur, représentant et placier pour des brosses à dent, récemment plaqué par sa femme qui est partie avec sa fille, une adolescente avec laquelle il ne partage vraiment pas grand-chose, M. Coe est parvenu dans le roman à glisser plus que dans le film. Aussi, j’ai tout de même pu apprécier la fertile imagination de l’auteur avec notamment sa femme chargée de sillonner le monde pour enregistrer des bruits dans les aéroports pour permettre à des hommes d’affaires de téléphoner à leur femme tout en se prétendant à l’autre bout du globe plutôt que dans le lit de leur maîtresse. Détail anodin en apparence, juste fantasque, mais qui aura son importance dans l’histoire.
Histoire dont la construction est à saluer (il s’agit d’un collage d’épisodes sans lien apparent mais qui ont pourtant tous un lien ténu et parfois important), même si la pirouette finale m’a un peu laissé sur ma faim. Et quant à la plume de M. Coe, elle est toujours alerte, ironique, subtile, et touche très souvent sa cible. De plus, malgré l’apparente légèreté et le ton comique de l’ensemble, le sérieux et la réflexion (sur le pourquoi de la solitude du personnage de Mr Sim notamment dans le présent ouvrage) affleurent régulièrement, avec justesse, et l’ensemble émeut et fait réfléchir aussi souvent qu’il fait rire. Au final, un moment de lecture rare et appréciable !
Very bad road trip
Maxwell Sim, quarante-huit ans, dépressif ( sa femme l’a quitté en emmenant sa fille) a besoin d’un nouveau départ. Lorsqu’un ami lui propose de traverser l’Angleterre à bord d’une Toyota hybride en tant que représentant en brosses à dents innovantes, il accepte car il y voit aussi l’occasion de retourner sur les traces de son enfance et de programmer un dîner de retrouvailles avec sa fille. Or ce road-trip s’apparente davantage à un jeu de piste avec de nombreuses révélations, notamment sur son père avec lequel il n’a jamais réussi à être proche.
Je découvre donc l’un des plus grands auteurs britanniques : Jonathan Coe. Et dont on a beaucoup entendu parler à la rentrée littéraire avec Le Cœur de l’Angleterre ( expression qu’il utilise déjà dans ce roman page 202 !) J’aime qu’un auteur s’empare des préoccupations contemporaines telles que l’écologie (les brosses à dents sont en bois) et la solitude humaine à l’ère du numérique. Le héros avoue honteusement avoir créé un avatar pour communiquer avec son ex-femme sur un forum et s’étonne qu’elle fasse autant de confidences à une personne virtuelle alors qu’à lui, son mari, elle ne lui disait pas grand-chose ! Sa femme qui du temps de leur mariage se plaisait d’ailleurs à répéter « Le lien, toujours » !
« On ne peut plus faire passer les ventes avant l’environnement, c’est fini. Pour le bien de l’humanité, il faut changer de rengaine. Le profit doit devenir le deuxième violon. A quoi ça sert que l’orchestre joue pendant que le Titanic sombre ? Il faut que quelqu’un remette les transats en ordre. »
Depuis son divorce, Maxwell Sim est seul et déprimé. Sa femme et sa fille sont parties à l'autre bout du pays, il est brouillé avec son meilleur ami et il n'a plus la force d'aller au travail. Après un voyage à Sidney où réside son père, il rentre en Angleterre en meilleure forme, prêt à conquérir sa jeune voisine d'avion et à reprendre une activité professionnelle. Mais son plan de séduction tourne court et il ne lui reste plus qu'à accepter une proposition de travail plutôt originale. Il s'agit de traverser l'Angleterre jusqu'au bout du bout pour promouvoir une toute nouvelle brosse à dents écologique. Au volant d'une Toyota hybride dernier cri, Maxwell Sim entame un voyage en solitaire avec pour seule compagnie la voix très sexy de son GPS.
Elle est bel et bien privée la vie de Maxwell Sim, loser-né dépressif. Privée d'amour, privée de bonheur, privée de joie, privée d'amis, privée d'un peu de chaleur humaine...Maxwell Sim est seul dans un monde ultra-connecté où l'on peut être retrouvé n'importe où sur la planète, où l'on peut avoir des centaines d'amis sur Facebook, où l'on peut se créer un faux profil pour bavarder anonymement avec son ex-femme...où l'on peut tomber amoureux d'un GPS. Dans son périple vers les îles Shetland, le voyageur de commerce traverse le pays mais aussi sa vie, de rencontres improbables en retour vers le passé, de rendez-vous manqués en révélations fracassantes. Moral en berne, idées fixes, comportements absurdes, cet anti-héros fracasse son mal-être contre une modernité qui le dépasse. Et pourtant, malgré la tristesse de son personnage, Jonathan Coe réussit à le rendre attachant et touchant. Car, pour s'adapter à la société, nouer des relations véritables et sincères, il faut s'aimer un peu et pour s'aimer il faut avoir été désiré et aimé. Pour Maxwell Sim, les racines du mal sont peut-être moins dans sa difficulté à appréhender un monde qui va trop vite que dans l'héritage familial et les secrets de sa conception.
Quelques longueurs et une fin peu convaincante (quoique surprenante) font baisser la note de ce roman doux-amer, teinté de désespoir mais sauvé par la touche d'humour anglais de son auteur. Pas le meilleur Coe.
C'est sûr qu'il y a un regard ironique, très appréciable, sur notre société actuelle qui met en avant les moyens de communication, notamment les soi-disant amis sur Facebook alors qu'on n'est pas capable de communiquer directement. Le personnage en est à s'attacher à la voix d'un GPS. C'était une idée bien trouvée. J'ai également aimé la fin. Cependant, j'ai trouvé des passages longs et, parfois, je ne pouvais m'empêcher de me demander où l'auteur voulait en venir. Dommage!
Dans son dernier roman, Jonathan Coe s'amuse avec son lecteur, aucun doute là-dessus : il s'amuse à le dérouter, à le lancer sur des fausses pistes, à le surprendre... et ça marche plutôt bien !
On peut dire que ce pauvre Maxwell Sim a une vie pathétique (voire une VDM comme diraient mes enfants...) : sa femme l'a quitté, sa fille n'éprouve pour lui qu'une tiède affection, il ne s'est jamais entendu avec son père qui est parti vivre en Australie, il n'a pas d'amis à part les 70 qui sont sur Facebook, il est soigné pour dépression et son GPS, "Emma" finit par devenir sa seule interlocutrice... pas brillant comme bilan.
Evidemment, tout ça est traité avec beaucoup de recul et d'ironie, à l'anglaise ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas : c'est léger, amusant... oui, mais voilà, tout d'un coup, l'histoire prend un nouveau tournant inattendu et nous revoilà suspendus aux mésaventures de Maxwell qui n'a décidément pas la vie de M. tout le monde.
Avec un humour et une légèreté toutes britanniques, Jonathan Coe n'hésite pas à remuer des sujets graves et douloureux et construit une espèce d'enquête-jeu-de-piste très déroutante (dont je ne dirai rien de plus pour ne pas déflorer le suspense...!)
De quoi combler tous les lecteurs, au premier, au deuxième et même au troisième degré.
Comment cet homme a pu se retrouver nu dans sa voiture au bout du bout de l'Écosse, en hypothermie avancée avec, à ses pieds, deux bouteilles de whisky vides, 400 brosses à dent dans le coffre et un sac plein de cartes postales en provenance d'Asie? Il faudra suivre l'épopée touchante de Maxwell Sim pour le savoir, et du coup comprendre avec lui l'origine de son spleen, de ses accidents de parcours. C'est mon premier Jonathan Coe et j'ai apprécié cet humour subtil et ce sens du récit. Une belle découverte.
Comme l'auteur le dit lui-même page 431, le narrateur "est très confus", son récit étant plutôt une suite "d'épisodes aléatoires et décousus" qu'un récit cohérent, fait de rencontres avec des gens étranges et inattendus. Pourtant, l'idée d'une "relation" entre un conducteur et son "GPS" était un bon début.
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