80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Michel Grangeon, psychiatre hospitalier puis psychanalyste, dut changer de nom sous l'Occupation, du fait de l'engagement de son père dans la Résistance. Il en garda un évitement phobique du sol allemand. Par ce travail clinique sur Hitler et le nazisme, il a cherché à réintégrer ce passé traumatique dans le vif du cours de l'histoire. Un secret de famille faisait que le Führer ignorait qui était son grand-père paternel : son grand-père officiel ou le frère de ce dernier ? L'auteur découvrit que la folie meurtrière d'Hitler envers les Juifs était corrélée au trafic de paternité. Cette paranoïa rend compte du sort inouï réservé aux victimes, par le Führer et ses complices. En dépliant pas à pas cette construction délirante, s'impose que tout se joue autour de la proximité de l'inceste, du « crime contre le sang », d'avec le « crime contre la race ». Toutefois, le nazisme, comme biopolitique, s'inscrit aussi dans un mouvement de bascule des États européens dans le totalitarisme. L'offuscation provoquée par la cruauté du nazisme provient largement d'une surestimation des progrès de notre civilisation policée. Fondamentalement, l'homme n'est pas fait pour respecter les lois qu'il s'impose, en raison de son narcissisme structurel. La dérive de tous les régimes prétendus socialistes dans le népotisme relève du même travers. Présentement, le capitalisme s'avère, lui aussi, catastrophique à d'autres égards. Reste à se méfier de tous les détraqués qui prétendent savoir ce qui fait notre bonheur, comme le disait Freud du président Wilson, lequel prétendait entretenir une relation privilégiée avec Dieu.
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