"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«Pour Clarisse, le bonheur n'existait pas dans la durée et la continuité (cela, c'était le mien), mais dans le fragment, sous forme de pépite qui brillait d'un éclat singulier, même si cet éclat précédait la chute.»Deux femmes : Clarisse, ogre de vie, grande amoureuse et passionnée de l'Asie, porte en elle depuis l'origine une faille qui annonce le désastre ; Ève balance entre raison et déraison, tout en développant avec son mari une relation profonde et stable. L'une habite Paris, l'autre New York. À leur insu, un lien mystérieux les unit.À travers l'entrelacement de leurs destinées, ce roman intense dresse la fresque d'une époque, des années quatre-vingt à nos jours, et interroge le rapport des femmes au corps et au désir, à l'amour, à la maternité, au vieillissement et au bonheur.
Bonjour . Deux histoires qui se croisent , deux femmes avec des vies à l'opposé .
Clarisse aimait " les livres , les céramiques japonaises ...Les marionnettes indonésiennes , le bakiki recouvrant son canapé..."et maintenant "tout allait disparaître . Y compris son visage , le souvenir de son sourire , de ses yeux noirs et vifs et sa voix".
Maintenant Eve était devant "le cercueil sur lequel j'avais jeté comme tout le monde ma poignée de terre". Eve rêvait "d'une nouvelle histoire d'amour alors qu'elle avait un mari qu'elle aimait , deux filles adorables , un métier qui la passionnait"
On va suivre pas à pas la vie de ces deux femmes: Clarisse , mère de famille nombreuse , seule, voyageuse , mais qui essaie de construire une vie paisible .Et Eve qui a une vie stable mais qui ressent un manque , un besoin de renouveau. Est-ce pour cela qu'Eve pense: "je n'aurais jamais cru que Clarisse se glisserait dans ma vie aussi facilement et me deviendrait si vite indispensable "C'est une histoire pleine d'amour et d'émotions . On souffre en même temps que les narratrices ...On espère qu'elles trouveront le bonheur auquel elles aspirent . J'ai été très touchée par l'histoire et l'écriture de Catherine Cusset . A vos mouchoirs . Belles lectures. Prenez soin de vous
Catherine Cusset nous fait découvrir la trajectoire deux destins que tout sépare mais aussi que tout unis, la vie de Clarisse et Eve, l'autrice aborde des thèmes comme le harcèlement, les féminicides, la maltraitance, des sujets hélas toujours d'actualité. Le portrait de deux femmes sur quatre décennies, une observation du temps qui passe, le combat vers la liberté. Un récit qui souffle un vent d'autofiction.
Histoire de famille, Maternité, Secrets.
"Pour Clarisse, le bonheur n’existait pas dans la durée et la continuité (cela, c’était le mien), mais dans le fragment, sous forme de pépite qui brillait d’un éclat singulier, même si cet éclat précédait la chute."
"Eve avait passé la nuit à pleurer d’impuissance et de rage. Elle avait dix-huit ans, elle habitait chez papa - maman, elle resterait vierge toute sa vie. Jamais elle ne serait cette fille cool et sympa, qui grimpait six étages pour rentrer dans sa chambrette sous les toits à l’heure qu’elle voulait, qui n’était pas obligée de quitter une fête à minuit à cause du dernier métro."
Ève est née à Paris et va découvrir à dix-huit ans que, si Françoise est bel et bien sa mère, Christian – lui – n’est pas son géniteur (mais celui de ses trois frères …) Elle partira étudier à New-York et épousera Paul, un américain avec qui elle aura trois fils.
Clarisse, qui a vécu un traumatisme (à l’âge de seize ans) n’a pratiquement jamais connu son père et supporte difficilement sa mère (alcoolique …) Elle épousera Hendrik, un bel hollandais, avec qui elle aura deux filles.
Nous allons suivre le parcours de vie de l’une comme de l’autre, entre août 1979 et janvier 2021. Leurs petites misères, leurs amourettes déçues, etc … Pour découvrir (pratiquement à la fin du roman) quel lien les unit.
Seulement voilà : je me suis sentie particulièrement déçue par cette lecture ! Une intrigue que j’ai trouvé convenue, bourrée de clichés (et de dialogues pathétiques, voire à la limite de la mièvrerie …) Alors, comme d’habitude, je vous dirai que ceci n’engage que moi … Et à ma décharge, je suis très rarement aussi « critique » ! J’attendais tellement mieux de la part de Catherine Cusset, que – d’ordinaire – j’apprécie (voir notamment « La haine de la famille ») Mais là, quelle déception ! …
Deux femmes, deux destins. D’un côté Clarisse, de l’autre Eve. Deux femmes qui ne se connaissent pas et dont les vies se déroulent en parallèle, en France et aux Etats-Unis. Jeunesses, mariages, séparations, enfants, amants, travail, parents, maladies, deuils… le lecteur suivra les deux personnages, des années 80 à aujourd’hui.
Dans ce roman, Catherine Cusset dresse le portrait de deux femmes très contemporaines, avec leurs combats, leurs failles, leurs envies et tisse doucement des liens en choisissant de raconter certaines tranches de vie de chacune des deux femmes.
Des vies en parallèle et deux caractères en totale opposition. D’un côté, la relativement sage Eve qui construit sa vie de famille et sa carrière professionnelle de manière très rationnelle même si elle n’évite pas certains pas de côté. De l’autre, Clarisse, sa soif de vivre, son besoin d’amour, son énergie qui cache pourtant un drame resté secret.
Catherine Cusset aborde ici de nombreuses thématiques : les relations amoureuses et familiales, le deuil, la maladie, les secrets enfouis, la violence faite aux femmes, le temps qui passe… trop peut-être, comme s’il y avait eu un cahier des charges à satisfaire. On arrive même jusqu’au Covid et au confinement. Cette dernière partie semble d’ailleurs assez superflue. Le récit aurait sans doute pu s’arrêter avant ce chapitre qui semble s’étirer en longueur.
Par ailleurs, une sensation de « déjà lu » s’attache irrémédiablement à ce roman. Ce qui d’ailleurs amène à assez vite comprendre le lien qui unit les deux femmes et qu’elles ignorent. Ne reste plus alors qu’à attendre la conclusion mais sans qu’il y ait de véritable surprise dans le déroulé des événements.
Si l’ensemble n’est pas désagréable à lire, il manque une petite étincelle d’originalité pour que ce livre soit mémorable.
La définition du bonheur de Catherine Cusset
Lu par Coraly Zahonero
Durée 9h56
La définition du bonheur c’est deux rencontres avec deux femmes à l’opposé avec lesquelles on va traverser les années. Deux femmes dont le destin va se croiser pour les amener à tisser une très belle amitié.
On traverse les décennies avec elles, des années 1970 aux années Covid.
Clarisse adolescente a vécu un traumatisme, une agression. Son mariage , sa vie amoureuse seront tumultueux, elle a des enfants. Clarisse est une femme pétillante qui profite de la vie malgré les déceptions surtout amoureuses.
Eve vit à New York, a une vie a priori plutôt rangée, mariée à Paul, on l’accompagne dans ses grossesses, la maternité.
Le récit alterne entre ces deux femmes et nous fait traverser des décennies, marque les temps fort de l’Histoire, les attentats, la pandémie, la vague meetoo, la politique.
Leur rencontre sera marquée par les confidence et l’amitié.
J’aime beaucoup Catherine Cjsset, la délicatesse de son style et de ses personnages. C'est avec plaisir que j’ai accompagné ces deux héroïnes qui m’ont touchée par leur mésaventures, leur déception, leur vie de famille, leur vie de femme.
La comédienne qui nous livre le texte a su donner vie à ses deux femmes, lire le texte avec un ton et un rythme adapté qui permettent de profiter pleinement de l’histoire.
Catherine Cusset nous raconte brillamment le destin de deux femmes, très différentes, qui vont finir par se croiser. Leurs histoires se déroulent sur 40 ans, de l’enfance à l’âge d’être mère et grand-mère.
Clarisse subit un traumatisme à l’adolescence qu’elle va porter en elle toute sa vie. Elle sera attirée très tôt par les pays asiatiques, loin de la France où elle reviendra vivre avec son mari et ses trois garçons. Instable, fréquentant des personnes bousillées par la vie comme elle, elle aura du mal à trouver une stabilité émotionnelle et professionnelle. Bonne vivante malgré tout, elle fera de sa vie une constante bohème.
Eve n’aspire qu’à cela, une vie bien cadrée, une routine rassurante même si parfois elle en devient ennuyeuse. Elle se mariera avec un américain et fera sa vie à New York où elle aura deux filles. Elle aime la rigueur, la raison, elle a des principes, même si par moments elle passe outre pour se laisser vivre.
En apparence, ces deux femmes n’ont rien en commun, ce qui permet à l’autrice de nous dépeindre deux aspects différents de femmes, deux portraits de femmes magnifiques. A travers les 9 gros premiers chapitres, on découvre alternativement Clarisse et Eve. Dans le 10e et dernier chapitre, c’est par les yeux et la voix d’Eve que l’on poursuit le portrait de Clarisse. Une façon très intéressante de montrer qu’une femme peut se sentir ainsi lorsqu’une autre porte un regard tout à fait différent sur elle.
Un excellent roman, avec de beaux portraits de femmes assez fouillés pour nous permettre de nous attacher à l’une ou l’autre. Catherine Cusset nous parle également du corps des femmes avec la vision de chacune, le cancer, la maltraitance, le désir, le rapport avec les hommes, la maternité vécue différemment, la vieillesse qui commence.
J’ai tout de suite été happée l’histoire et par ces personnages, je me suis attachée à elles, j’ai suivi avec enthousiasme leurs parcours, ressenti leurs failles, aimé leurs différences et ce qui les rassemble. On se croirait parfois dans un film de Claude Sautet, comme « histoire simple », qui donne la part belle aux femmes qui vivent des vies finalement pas si simples que ça, malgré une grande banalité apparente.
Lu avec plaisir, ce roman doit son titre à une première idée universelle du bonheur, celle que ressent Clarisse, à 16 ans, à l’arrière d’une moto conduite par un petit ami qui l’a embrassé la vieille au soir, cheveux au vent, amoureuse, collée contre son dos (page 30). Pour Eve, ce sera sa vie parfaite, rangée, agréable. Mais le bonheur est éphémère. On le sait de façon intime, et les jeunes le découvrent au fil du déroulement de leur vie.
Deux destins de femmes presque parallèles, puisqu’ils finissent par se rencontrer nous sont contés par l’autrice. Clarisse, baroudeuse épouse finalement Hendrix, un autre baroudeur rencontré au bout du monde qui lui fait trois enfants, Martin, Lucas et Zack. Elle se retrouve seule après le départ de son mari avec son amie Bérengère et gère difficilement sa nouvelle situation malgré l’aide temporaire que lui apporte Sydney, sorte de bipolaire attentionné lorsqu’il est dans sa période euphorique. Eve vit à New York avec Paul dont elle aura deux filles, Houston et Hannah. Passionnée par la cuisine, elle créera son entreprise et assumera un petit dérapage amoureux avec Sébastien. Les vies de ces deux femmes sont longuement et alternativement décrites sur une quarantaine d’années sous tous les aspects, sentimentaux et sociaux. Une histoire décousue, sans grand intérêt qui essaie de rattraper le lecteur avec la fin du parallélisme censé donné un peu de rythme et de raisons d’avoir patienté jusque là !
La plume de Catherine Cusset est une belle découverte. Elle mène avec brio le destin de ces deux femmes qui au départ n'ont pas grand-chose en commun mais qui vont se croiser... sans jugement mais tout en profondeur Catherine nous fait partager la vie et les diverses expériences des ces deux femmes... un vrai régal de lecture
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