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Imaginez un monde où la magie tire son pouvoir des mots...
Sur l'île d'Hiklion, Sophia rêve depuis toujours d'intégrer l'école de Philopolis, la Cité du Savoir. Là-bas, elle pourra enfin apprendre à maîtriser la magie des mots !
De son côté, son meilleur ami Théo n'a jamais voulu apprendre à lire : son grand frère fait partie de ceux qui sont revenus de la Cité affectés par la dyspnoïa, une maladie mentale qui touche les étudiants recalés à l'examen final...
Lorsque Sophia est admise à l'école, Théo embarque pour Philopolis afin de la protéger. À peine arrivé, il se joint à la guilde des voleurs qui résiste dans l'ombre à la magie des Penseurs.
Mais ils découvrent que la Cité cache bien des secrets... et leur vision du monde s'en trouve ébranlée. Leur amitié résistera-t-elle aux épreuves qui les attendent ?
Avec ce roman jeunesse paru chez @scrineo , l’auteure nous fait voyager en plaçant son intrigue dans une contrée et dans une temporalité qui a beaucoup de similitudes avec la Grèce antique et les îles grecques. Partant pour l'aventure ?
La cité du savoir est une forteresse de connaissances où l'enseignement est réservé à une élite choisie par le maître des lieux. Cette cité est décrite avec minutie permettant d’en comprendre les mécanismes, les inégalités et les tensions qui y règne entre le monde du haut et celui du bas.
Nadia Coste excelle encore dans la création d’un univers riche et détaillé.
En forme de métaphore, le roman met en avant les mots et leur magie, leur pouvoir sur les autres (au sens propre du terme), il présente le savoir et la connaissance comme le sommet à atteindre pour ceux qui sauront le partager et l’utiliser à bon escient et inversement comme l’arme diabolique dont d’autres peuvent se servir pour aliéner les autres et prendre le pouvoir.
Sont aussi traitées des questions qui résonneront dans l’esprit des jeunes lecteurs : les questions de l'accès à l'information, du partage des connaissances, la surveillance, les inégalités sociales et l'impact de la technologie…
Deux personnages illustrent deux points de vue.
Celui de Sophia, la jeune héroïne qui rêve d’intégrer l’illustre cité et celui de Théo, son ami d’enfance, à qui le savoir fait peur (pour lui le savoir et la magie des mots est directement lié à la maladie dont souffre son frère, la dyspnoïa).
Sophie va accomplir son destin rêvé même s’il lui faut pour cela fermer les yeux sur l’élitisme pervers du système qui pourtant la questionne au plus profond d’elle-même. Le dilemme moral qui secoue la jeune fille et son évolution, de l’ignorance à la prise de conscience est d’ailleurs subtilement traité.
Théo, lui, rejoint une bande de résistants qui lutte contre la domination malveillante d’un savoir corrompu.
Je dois le dire, j’ai pris du plaisir à ma lecture. Ce fut une lecture agréable.
J’ai trouvé là un roman jeunesse intelligent par son univers et les messages qu’il transporte.
Un roman à découvrir de 12 à 99 ans et plus.
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