Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
« Il y a des ténèbres qu'aucun soleil ne peut dissiper. » Sous le halo de la pleine lune, un cerf surgit de la forêt. L'animal a des yeux humains. Ce n'est pas une bête sauvage qui a été chassée dans les forêts de l'Ariège...
Dans ce thriller implacable au final renversant, Bernard Minier s'empare des dérives de notre époque. Manipulations, violences, règlements de comptes, un roman d'une actualité brûlante sur les sentiers de la peur.
Une enquête où Martin Servaz joue son honneur autant que sa peau.
Maître du thriller, Bernard Minier a été en 2020, avec son précédent roman, La Vallée, l'auteur de polars le plus lu en France. Il est traduit et salué dans le monde entier. La Chasse est son neuvième roman.
2020, en pleine nuit, sur une petite route d’Ardèche, une voiture heurte et tue un adolescent noir qui courrait, la tête recouverte d’une tête de cerf. Le corps de Moussa présente des blessures qui n’ont rien à voir avec l’accident mortel, selon toute vraisemblance il a été séquestré avant d’être affublé de la tête de cerf et d’être traqué tel un animal. Appelé sur les lieux, Servaz pressent immédiatement que cette affaire est potentiellement explosive : un adolescent noir, déjà condamné par la justice et traqué comme une bête, c’est l’étincelle qui mettra le feu aux poudres d’une ville de Toulouse déjà à cran depuis le couvre feu et l’annonce d’un potentiel reconfinement.
C’est le retour de Martin Servaz, qui se retrouve cette fois-ci au milieu d’une enquête qui sent la poudre. Bernard Minier creuse le sillon de son flic de référence, dont la vie solitaire est à présent terminé et qui reconstruit peu à peu une famille normale avec Léa et Gustav (voir les tomes précédents, et notamment « La Vallée »). Il se retrouve ici dans une enquête pour le coup très moderne sur ses enjeux, et surtout celui de la défiance croissante entre la police et le reste de la population. De cela, il sera beaucoup, beaucoup question dans le roman, à tel point que par moment, cela frôle la caricature : les voisins disent bonjour jusqu’au moment où ils apprennent que vous êtes flic, les profs ne cache même plus leur mépris quand vous les interrogez, tel juge est réputé « détester les flics » sans davantage de nuance, etc… D’un côté, Bernard Minier force le trait d’une réalité bien tangible, j’en conviens, mais il le fait quand même avec de gros sabots qui font parfois lever les yeux au ciel. Il fleure dans cette intrigue de chasse à l’homme un parfum parfois désagréable de « Caliméro » : « Bouh… tout le monde nous déteste, c’est trop injuste… » qui peut paraitre un peu saoulant à la longue. Et puis d’un autre côté, plus on avance dans le roman, plus Minier verse dans l’autre excès, en dépeignant une fraction de la police qui ne fait rien pour qu’on l’aime et la respecte, mais qui ne pense qu’à se faire craindre. Sans en dire trop, il met en scène une police gangrénée par l’extrême droite, qui semble avoir métastasé jusqu’à menacer la démocratie. Là encore on frôle l’excès (enfin j’espère !), même si là encore cela s’appuie sur des faits bien réels : des syndicats qui se politisent de plus en plus à droite, des soi-disant patriotes qui se prennent à rêver de la guerre civile, qui vont même jusqu’à l’appeler de leur vœux, des factieux qui ourdissent des semblant de complots. Tout cela existe, je le sais, mais Bernard Minier pousse le curseur quand même assez loin. Comme dans tout bon polar, on enchaine les chapitres rapidement, on arrive à une fin comme on les aime, pleine de bruit et de fureur, avec un tout petit cliffhangger final qui laisse la porte légèrement entrouverte pour la suite. La bonne idée, à mon sens, c’est d’avoir campé son intrigue en automne 2020, entre les deux confinements et en pleine crise sanitaire, période pénible et souvenir encore chaud pour le lecteur. Tout cela est efficace, à défaut d’être brillant et subtil. Mais il y a quand même un truc que je voudrais dire sur Martin Servaz. De tous les héros récurrents de polar français, c’est celui là qui m’est le moins sympathique. Je l’ai déjà dit mais son côté « vieux con » passéiste commence vraiment à me gonfler. Monsieur à des gouts et des hobbies élitistes et tout le reste est nul, navrant, pour les crétins, et j’en passe… Heureusement qu’arrive dans l’équipe Raphaël Katz, une jeune recrue bien tordue, dont on ne sait quoi penser, qui dissimule des secrets pas glorieux et qui, j’en suis sure, va encore faire parler de lui. Ca nous change de Martin Servaz et de ses certitudes snobinardes.
L’envie, soudain, de retrouver Martin Servaz… Alors, j’ai repris le série de Bernard Minier, consacrée à ce policier toulousain, avec La Chasse.
J’ai retrouvé tout ce que j’apprécie chez cet auteur, surtout le décor, Toulouse et ses quartiers, ses environs que je connais bien, ici vers l’Ariège, et une certaine manière d’illustrer les dérives de nos sociétés civiles et policières.
Pour le reste, pas grand-chose de nouveau sous le soleil… Bernard Minier revisite ici les chasses du comte Zaroff, avec des pseudo-justiciers qui punissent des soi-disant délinquants impunis. Au fur et à mesure de l’avancée dans le récit, plusieurs chasses vont se croiser et se télescoper. La métaphore est intéressante.
La version audio, chez Lizzie, lue par Hugues Martel est très agréable à écouter.
L’intrigue est évidemment captivante et assez bien ficelée et j’ai passé un bon moment, renouant avec toute une galerie de personnages sympathiques ; j’ai apprécié, cette fois, la place accordée à Samira : être arabe et flic et devoir intervenir dans le quartier du Mirail…
L’enquête est connotée dans le temps et l’espace car inscrite en pleine période de confinement pour cause de Covid, une ambiance particulière dans laquelle chacun(e) se reconnaît facilement, une période mortifère, aseptisée, où tout le monde porte un masque, symbole d’une société muselée, hygiénisée, inquiète. Paradoxalement, l’impunité règne chez les délinquants comme dans les hautes sphères du pouvoir tandis qu’à force d’interdictions et d’injonctions le reste de la société apparaît soumis et infantilisé.
Cependant, je n’ai pas retrouvé la force de Glacé ou du Cercle, mes préférés de la série consacrée à Martin Servaz. La trame générale s’essouffle un peu : le policier prend toujours des risque pour sa carrière, a toujours des questions existentielles sur sa vie de famille ou de couple…
Dans La Chasse s’ajoute un discours politico-social, certes argumenté et crédible, mais peut-être trop abondant et surtout plaqué sur l’intrigue, comme une sorte de remplissage dont on voit trop les joints…
Est-ce moi qui me lasse, est-ce la série qui s’essouffle ? Des avis ?
Thème intéressant que celui d'un groupuscule déterminé à rendre sa propre justice, mais un peu trop de digressions attendues sur les dérives du pays et une construction narrative déjà vue dans d'autres romans du même auteur qui freinent mon total enthousiasme.
Le commandant Martin Servaz et son équipe enquêtent suite à la découverte d'un jeune de banlieue retrouvé sur une route forestière nu, avec un masque de cerf et le mot « Justice » marqué au fer rouge sur sa poitrine.
J'aime beaucoup le personnage de Servaz, c'est vraiment un chef de meute assez atypique, on suit autant les enquêtes sur lesquelles il s'occupe, mais aussi sa vie privée, et je vois vraiment son évolution autant que psychologique que professionnel.
L'auteur a choisi comme contexte, ou est le covid était plus que présent dans notre vie, dans le bien que ce soit une fiction, j'ai eu vraiment l'impression d'être dans une histoire vraie. C'est une particularité de Bernard Minier de mettre des faits réels dans une oeuvre de fiction, et avec lui s'est tellement bien mêlés que franchement ça passe vraiment bien.
Mais le point fort de ce roman est vraiment la mécanique, le malaise de la banlieue est largement abordé, mais aussi quand des militaires peuvent être impliqués dans cette investigation et des policiers qu'ils les couvrent.
Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est vraiment une traque, une chasse à l'homme, la personne qui est au bout de la chaîne. Et je n'étais pas au bout de mes surprises.
C'est un coup de cœur, car je retrouve l'addiction que j'aime par-dessus tout dans les livres de l'auteur, mais aussi toute la machination qui est décrite, c'est juste fascinant.
Depuis glacé, j'ai lu toute la saga de Servaz, et vraiment, j'aime énormément, celui-là encore, il est un cran au-dessus. Mais je vais aussi essayer de lire son one shot que je n'ai pas encore lu et évidemment découvrir sa nouvelle protagoniste, Lucia, il faut quand même avouer qu'il a un don pour construire des personnages qu'on ne peut pas oublier.
Un thriller rondement mené, sujet intéressant et d'actualité. La fin m'a semblé quelque eu rapide, mais elle se tient néanmoins. Une bonne lecture passionnante
La chasse de Bernard Minier, c'est fini..
Dans un contexte de covid, et donc de couvre-feu, un homme avec une tête de bête sauvage sera renversé. Pourquoi cette mise en scène? Que ou qui fuyait-il?
L'enquête du commandant Servaz va mettre un coup de pied dans la fourmilière au sein des forces de l'ordre.
On dit d'elle qu'elle est la plus belle et la plus rude des chasses...
C'est en tous cas ce que nous propose Bernard Minier dans ce nouvel opus des enquêtes du Commandant Servaz.
Mieux, ce n'est pas une mais plusieurs chasses à l'homme qui nous attendent.
La première prend pour cible un gamin des cités qui n'est pas complètement innocent mais qui n'est surtout pas foncièrement méchant.
On l'accompagnant dans sa course pour sauver sa vie et l'on peut sentir toute la détresse et l'impuissance d'une proie trop petite, trop faible, face à son prédateur.
Alors que l'issue aurait pu être simplement glauque et amère, c'est le début d'une enquête qui va mettre les principes de justice sur le grill.
Car si on la dit aveugle elle est aussi parfois sourde et muette face aux criminels.
Ici l'amour de la justice, de l'honneur et du respect sont poussé à leur paroxysme et nous prouve que rien de bon ne nait des extrêmes.
Une chasse haletante et terrifiante où l'on a du mal à faire la différence entre l'homme et la bête. Les bons et les mauvais.
Tout au long du livre on se rend compte que la description des décors est aussi importante pour nous mettre dans cette ambiance cloisonnée et pesante que les crimes commis.
Les Pyrénées ariégeoises ne m'ont jamais semblé aussi hostiles.
Enfin il y a le Commandant Servaz et son groupe avec qui l'on passe beaucoup de temps à parler d'eux et de leurs contrariétés.
Que dire si ce n'est, qu'encore une fois, Bernard Minier m'impressionne par son imagination et sa précision.
C'est époustouflant !
Découverte de cet auteur avec ce titre qui n'est autre que le tome 7 de sa saga martin servaz ... Heureusement cela ne m'a pas dérangé pendant la lecture ! J'ai bien aimé l'histoire mais j'ai eu comme l'impression de revivre l'actualité de ces derniers mois ^^ Certains aimeront cette démarche de romancer son histoire en fonction de ce qui se passe vraiment dans la vraie vie mais pour moi, la lecture est une évasion ... je retenterai cet auteur mais pas dans cette saga
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