"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
" J'ai repensé à ces innombrables rapports auxquels je m'étais forcée par politesse, pour ne pas froisser les ego fragiles. À toutes les fois où mon plaisir était optionnel, où je n'avais pas joui. À tous ces coïts où j'avais eu mal avant, pendant, après. Aux préparatifs douloureux à coups d'épilateur, aux pénétrations à rallonge, aux positions inconfortables, aux cystites du lendemain. À tous ces sacrifices pour rester cotée à l'argus sur le grand marché de la baisabilité. À toute cette mascarade destinée à attirer le chaland ou à maintenir le désir après des années de vie commune. Cette servitude volontaire à laquelle se soumettent les femmes hétérosexuelles, pour si peu de plaisir en retour, sans doute par peur d'être abandonnées, une fois fripées comme ces vieilles filles qu'on regarde avec pitié. Un jour, j'ai arrêté le sexe avec les hommes. "
Autrice et documentariste spécialiste de l'intime et du rapport au corps, Ovidie retrace ici la trajectoire qui l'a conduite à quatre années de grève du sexe.
Dirigée par Vanessa Springora, la collection " Fauteuse de trouble " articule intimité et émancipation, érotisme et féminisme, corps et révolte, sexuel et textuel.
Ce texte est profond, si vrai.
Il m'a fait énormément réfléchir.
Le texte contient quand même quelques rares moments drôles.
Ici c'est le témoignage d'Ovidie, quarantenaire, qui nous explique pourquoi elle a arrêté depuis 4 ans de coucher avec des hommes. Peut-être tu connais déjà Ovidie, si oui tu comprends que ce choix n'est pas anodin, si non tu découvriras son histoire dans ce livre, depuis ses débuts dans des films (je ne sais pas quel mot utiliser pour ne pas être bannie d'insta mais tacapté l'idée ok ne me demande pas de faire un dessin), de réalisatrice (toujours le même thème), puis de tous ses essais et écrits féministes (oups, c'est ptètre un gros mot ici) ET ses relations, son mariage un peu, les autres hommes. Mais surtout, surtout, la colère de n'être pour toujours qu'un objet qui DOIT être désirable, qui doit des faveurssexuelles aux hommes... Et au contraire de la liberté qu'elle ressent de s'être affranchie de tout ça.
Ca se lit très bien, c'est très fluide, comme une copine qui te raconterait ses déboires, mais woh, c'est pas si facile à lire, une vraie claque. En vrai ça m'a fait beaucoup de peine, toute cette souffrance et cette colère
La lecture de ce livre a été exceptionnelle pour moi cette année. Un véritable coup de cœur, un ouvrage que je recommande à tous les adultes sans réserve.
Il s'agit d'une lecture essentielle, une expérience tellement enrichissante que j'ai mis du temps à exprimer pleinement mes impressions.
Ce livre a soulevé tant de réflexions et de vérités sur les hommes et les femmes que j'étais ébahie.
Presque chaque phrase résonnait en moi, me laissant sans voix.
Ovidie offre un regard saisissant et impartial sur l'amour, la sexualité, les relations amoureuses, le désir, les pratiques et les attentes des deux sexes.
Ses interrogations et réponses sont le fruit de son propre cheminement, racontant ses quatre années de grève du sexe.
Le livre est direct, parfois cru, mais il est temps de mettre des mots sur la sexualité et de dénoncer les comportements problématiques des hommes envers les femmes.
Assez des injonctions !
Ce livre a tellement fait écho en moi que j'aurais pu souligner presque chaque page.
Un véritable coup de poing !
J'ai aussi apprécié la version audio, mais je la recommande davantage en tant que complément. Pour pleinement ressentir la puissance des mots, je privilégie la lecture papier, surtout pour ce genre d'ouvrage.
Un livre percutant où Ovidie dénonce les normes imposées en matière de sexualité.
Ce n'est pas qu'une lecture pour les féministes, c'est un message adressé à toutes les femmes et à tous les hommes.
Un texte court (160 pages) intime à portée politique, expliquant son rejet du modèle hétérosexuel.
J'espère sincèrement avoir suscité chez vous l'envie de le lire.
https://www.instagram.com/claudia.passionlivres/?hl=fr
Ovidie explose de colère et de désespoir dans ce texte très intime. Sans filtre, elle explique pourquoi durant quatre années elle a fait la grève du sexe. Remontant le fil de son histoire, elle analyse ses expériences, nous expliquant ainsi son positionnement.
« Je ne suis pas mal baisée parce que je suis féministe, c’est absolument l’inverse : je suis féministe parce que je suis mal baisée. Et si toutes les mal baisées de la terre s’unissaient, elles créeraient le mouvement politique le plus puissant de tous les temps, et le monde imploserait. »
Il n’est pas question de faire la morale, de dicter une conduite et de recevoir le vécu d’Ovidie comme quelque chose d’universel. Dans ce témoignage, l’autrice pointe du doigt les relations hommes/femmes. « L’investissement qu’un homme met dans un massage est proportionnel à la dégueulasserie qu’il s’apprête à nous faire subir. Un massage contre une longue pipe, une levrette, ou pire, une sodomie : c’est ainsi que les choses se terminent. Ils disent se préoccuper de notre plaisir, vouloir nous faire jouir, c’est faux. » Au fil des pages, ses confessions m’ont fait me dire « rooo mais oui ! » car c’est bien ça, nous sommes pour beaucoup concernées. « On craint tellement d’être décotées à l’argus qu’on préfère caresser les hommes dans le sens du poil, y compris lorsqu’ils nous humilient, lorsqu’ils nous frappent et nous violent, car rien n’est pire dans notre société que de ne plus être désirables. » La parole des femmes se libère, doucement, alors il nous faut des textes forts comme celui-ci pour que chaque femme s’interroge sur ce que doit être le sexe dans un couple.
C’est cash, c’est trash mais tellement instructif. Si si je vous assure ! À lire, à faire lire, à offrir, pour couper la tête de ces serpents qui se faufilent entre les jambes des femmes!
« Parfois je me dis qu’il faudra bien y retourner un jour, essayer encore, ne pas définitivement fermer boutique. Je pressens aussi que ce texte me coûtera violences et menaces, parce que les hommes ont horreur des femmes qui se refusent à eux et qu’ils ne peuvent posséder. C’est la raison pour laquelle ils manifestent une haine viscérale à l’égard des lesbiennes et agressent les femmes qui portent un voile : elles affichent leur indisponibilité. Et ça leur est insupportable. L’idée que leur bite ne leur soit d’aucune utilité dans certaines situations leur est intolérable. »
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2023/09/08/40033369.html
Genre : Témoignage
Avis : PERCUTANT
Quand la chair nourrit un roman court et percutant…
Pudiques, hommes sans esprit critique, femmes sans questions, passez votre chemin car ce livre frappe fort, souvent juste me semble-t-il, mais c’est aussi seulement un avis très personnel assis sur une expérience choisie, celle de l’abstinence sexuelle.
Ovidie a décidé d’arrêter le sexe avec les hommes et son livre nous explique pourquoi. Reprenant les griefs les plus connus reprochés aux hommes, elle ne s’interroge pas sur le patriarcat même s’il sous-tend le propos, mais surtout sur ce que représente le sexe chez les hétérosexuels et la priorité donnée au plaisir masculin.
Souvent très cru, le discours de la femme presque quinquagénaire se base sur sa propre expérience mais aussi sur toutes les recherches et tous les documentaires qui l’ont nourrie. C’est souvent rageur, parfois caricatural et c’est cela qui freine dans la compréhension pleine et entière de ce qui nous est démontré. Car oui, si l’on est femme, on est obligé de reconnaître qu’il y a du vrai même chez les couples les plus respectueux. La question qui vient sans arrêt à l’esprit est celle-ci : que se passerait-il si la femme disait non chaque fois qu’elle disait oui pour faire plaisir, pour ne pas vexer, parce qu’elle n’a pas eu le temps de le dire (oui, quand on dort, ce n’est pas toujours facile…), etc.
Le livre est violent car il est fait d’attaques, contre tous les hommes bien sûr, qui à un moment ou à un autre mélangent sexe et virilité, contre les femmes qui par manque de courage ne se mettent pas en face de celui qui se met en position d’agresseur, contre les laboratoires qui découvrent le Viagra mais ne mettent pas les moyens pour trouver comment guérir certaines maladies comme l’endométriose, et d’autres que je vous laisse découvrir.
Ce livre est très fort émotionnellement car l’autrice ne se cache pas, exprime sa vérité et les souffrances liées à sa vie familiale ; il est écrit avec la plume de la constatation et non celle de la revendication.
Je sais qu’il y a des hommes qui lisent cette littérature féministe, féminine, pour apprendre de l’autre sexe. C’est toujours une grande considération que j’ai pour eux, même si je sais hélas, que ce ne sont pas ceux qui devraient se remettre en question qui le font. Mesdames, ce n’est qu’un petit courage que de laisser traîner ce livre dans la maison…
Je remercie #NetGalleyFrance et la maison d’édition Julliard pour m’avoir permis quelques heures de réflexion très pertinentes avec #Lachairesttristehélas.
Je lis régulièrement des écrits féministes afin d’essayer de comprendre l’autre sexe. J’ai l’habitude d’être mis face à mes responsabilités mais cette fois-ci, j’ai tout de suite été pris à la gorge par Ovidie. En effet, dans cet essai, elle ne passe pas par quatre chemins. Elle lance une attaque frontale contre le patriarcat et ses excès.
Elle nous explique pourquoi elle a décidé de faire une grève du sexe illimitée. Elle retrace l’ensemble des faits et des évènements qui l’ont poussée à un tel extrémisme. Elle entre dans la sexualité des couples pour en extraire les inégalités flagrantes.
Ce texte se révèle très efficace parce qu’il n’est pas unilatéral. L’autrice se remet elle aussi en cause, en n’occultant pas sa subjectivité. Elle donne son avis avec son expérience personnelle. Elle blâme aussi les femmes qui ont accepté depuis longtemps, sans broncher, toutes les injustices, au point que celles-ci sont entrées dans les mœurs.
L’autrice profite de son récit pour nous ouvrir en grand les portes de son intimité. Dès lors, on découvre tous les obstacles qu’elle a rencontré dans ses échanges mentaux et charnels avec les hommes. Elle a un passé dans les films pornographiques et les gens la ramènent toujours à cette partie de sa vie, pourtant très courte. Avec son statut de femme et d’ancienne actrice, elle doit être encore plus compétente afin d’être prise au sérieux.
Je conseille principalement aux hommes de lire ce livre. Vous apprendrez des choses et après ça, vous changerez peut-être de comportement. Mais les femmes y trouveront aussi des pistes de réflexion sur leur propre conduite. Dans tous les cas, que l’on soit d’accord ou non avec elle sur tous les points abordés, Ovidie a le mérite de mettre les pieds dans le plat et de chambouler les convenances ! A méditer !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/07/31/865-ovidie-la-chair-est-triste-helas/
Rien de tel qu’une Ovidie en colère pour inaugurer la collection “Fauteuse de trouble” des éditions Julliard. En colère contre les hommes. Les hommes qui baisent mal. Elle pense “à tout ce temps perdu, à toutes ces heures cumulées de baise minable, à toute cette énergie gâchée.” En colère contre les femmes, aussi. Celles qui se jalousent les unes les autres. En colère contre elle-même, un peu. “Il me reste un fond d’hétéro-romantisme qui me pourrit l’existence.” Elle crache sur “cette vie entière tournée intégralement vers le désir des hommes et l’attente d’une validation par leur regard.”
Alors elle a décidé de faire grève. Une grève du sexe, entamée il y a quatre ans. Dans ce petit livre, “discours de colère et de désespoir, où l’affect amorce la réflexion”, elle documente cette marginalité, cette anomalie, cette expérience.
Elle y va fort. Ça commence par des petits détails. L’insulte “mal baisée” qui range à tort la honte du côté des femmes par exemple. Et ça continue avec des grandes théories, comme celle du syndrome de Stockholm partagé par toutes ces femmes “reliées par un traumatisme commun, une violence ancestrale subie de génération en génération.” Elle anticipe et envoie paître les contre-arguments. “Et qu’on ne me dise pas que je n’ai pas trouvé le bon. La barbe !” Elle est à deux doigts de tous les envoyer s’enculer entre eux.
Malgré son allure jusqu’au-boutiste, il n’y a rien de définitif dans ce texte. Grève de la séduction, désintoxication hétérosexuelle, retour à la bite, déconstruction des fantasmes… Ovidie propose des options. Son écriture extrêmement libre, à base de langage familier, de maximes latines et de termes techniques, n’est finalement qu’un cri : celui de la liberté. Ad nauseam.
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