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Sitam, jeune homme fou de jazz et de littérature, tombe amoureux de la môme Capu. Elle a un toit temporaire, prêté par un ami d'ami. Lui est fauché comme les blés. Ils vivent quelques premiers jours merveilleux mais un soir, sirènes, explosions, coups de feu, policiers et militaires envahissent la capitale.
La ville devient terrifiante...
Bouleversés, Sitam et Capu décident de déguerpir et montent in extremis dans le dernier train de nuit en partance. Direction la zone - « la grisâtre », le pays natal de Sitam. C'est le début de leur odyssée.
Ensemble ils vont traverser la banlieue, l'Europe et la précarité...
Nerveux, incisif, musical, K.O. est un incroyable voyage au bout de la nuit. Ce premier roman, né d'un sentiment d'urgence radical, traite de thèmes tels que la poésie, la maladie, la mort, l'amitié et l'errance.
Il s'y côtoie garçons de café, musiciens sans abris et imprimeurs oulipiens. Splendide et fantastique, enfin, y règne le chaos.
Le narrateur : écrivain et passionné de musique, écoeuré par la ville et la violence qui y règne. Il fait un bout de chemin avec son amie Capu et retrouve un ami d'enfance mais un drame les oblige à s'enfuir vers l'étranger pour éviter des ennuis avec la police. On apprend tout par la bouche du narrateur qui raconte ses aventures à un clochard, Archibald, auprès de qui il s'est finalement réfugié dans une cabane, et seul. Pourquoi ce repli et pourquoi seul ? C'est ce que vous comprendrez en tournant les pages. le roman est trop court pour que l'auteur s'intéresse aux différents personnages qui gravitent autour de notre narrateur, à part pour Archibald.
Une écriture moderne, des phrases courtes qui parfois s'envolent pour cracher le venin des détraqués.
Sur un fond de Jazz, j’entends le phrasé et la toux d’Archibald SDF. Puis je découvre Sitam.
La langue est rugueuse pas par manque de fluidité mais parce qu’elle a des aspérités, et subitement j’ai l’impression d’être montée dans un train sans destination voulue de ma part et de découvrir l’urbain en regardant les murs de bétons graffités, tantôt noirs et gris, tantôt colorés comme un feu d’artifice et que le tout me raconte la vie de Sitam et de sa môme Capu. Une fuite en avant pour échapper à un monde dans lequel ils ne se sentent pas vivants.
Un temps où les attentats mettent les villes en état de siège sans pour autant que la guerre soit déclarée. Un monde qui ne tourne pas rond, qui déstabilise, qui ne donne pas envie de se projeter, de s’investir.
« J’ai disparu de l’histoire. Evaporé. Je me suis tiré pour de bon. Je n’avais pas tellement le choix. »
« Nous étions deux, heureux comme on peut l’être quand on cavale dans la rencontre. »
Les mots deviennent des graffs de Street Art, il y a une véritable création derrière ce langage comme des uppercuts, un pugilat avec les mots en guise de poings.
Fuir les horreurs des rues et de ces médias qui passent les images en boucle. Un choc de flux et reflux jusqu’à la nausée. Une société dont ne veut pas Sitam.
Ces murs de bétons graffités qui défilent avec des images fortes à peine imprimées laissent la place aux détails plus subtiles donnant un nouvel éclairage à cette histoire.
Il y a « urgence ».
« Qu’est-ce que c’est beau l’horizon quand il bave ses couleurs jusqu’au délire. On commettait comme une indiscrétion à ce moment précis. »
Puis Sitam va « se prendre un mur » une maladie dégénérative sortie de nulle part.
« C’est une saloperie la maladie, la vraie, elle vous organise un gueuleton surprise avec la mort. Ça y est, j’y étais, les deux pieds dedans. En pleine vingtaine ! »
Que faire, que dire ?
Pour lui l’issue est de ne rien dire. « Je crois bien que je vais même disparaître. »
Sitam comme Hector Mathis est un jeune gars aux semelles de vent « La littérature me jetait son âme dans les feuilles mortes. Alors je me suis servi. »
L’écriture est belle dans sa fièvre, les mots sont jetés comme le sort et pourtant c’est un livre maîtrisé par un auteur qui aime les mots et cela se ressent.
Un premier roman très prometteur, inspiré et libre.
Une très belle découverte qui m’a embarquée, m’a chavirée…
Ce livre m’a cueillie.
©Chl-Litteratum Amor 25 juillet 2020.
« K.O. » n’a pas été une lecture pour moi… Hector Mathis sait manier avec brio les mots, tel un slameur. Ses mots percutent les pages, se lisent comme ils sont écrits! La plume de l’auteur est impressionnante et vive peut-être trop vive justement… J’aime les romans aux phrases qui tapent mais dans « K.O. », je n’ai malheureusement pas apprécié à sa juste valeur ce style si particulier… Cela est peut-être dû à l’histoire en elle-même… Hector Mathis nous livre une histoire assez triste, sans trop d’espoir avec son personnage Sitam (anagramme de Mathis) et sa folle quête de fuir la « guerre » (les attentats terroristes), quête louable de nos jours mais celle-ci n’est pas emplie d’espoir comme nous pourrions le croire, non… Cette quête est emplie de désespoir, trop de désespoir pour un jeune homme d’une vingtaine d’années… Le personnage multiplie les rencontres mais Sitam fait en sorte de les gâcher alors qu’elles lui apportent du bien: la môme Capu qu’il abandonne sans un mot comme son ami Benji, Lariol qui doit l’aider pour la publication de son roman… Ces personnages sont là pour l’aider mais lui, préfère les abandonner… Sitam rencontre la maladie et l’auteur plonge son lecteur dans un hôpital à la Kafka (un des passages dont j’ai apprécié le style aimant l’univers de Kafka!)… Pour moi, ce roman est beaucoup trop désespéré pour pouvoir l’aimer… Malheureusement, il ne me restera pas grand chose de « K.O. » de Hector Mathis mais cela reste mon avis car j’ai lu des chroniques mettant en avant ce premier roman comme un roman réussit donc je vous laisse vous faire votre propre avis!
Il s'agit d'un monologue de Sitam (protagoniste principal) qui vit a travers Paris une vie de bohème entre ses amitiés et son amour Capu .Fuyant la capitale après les attentats de 2015 il fuit vers Amsterdam où une autre guerre encore plus cruelle l'attends . Et tout au long du récit on flâne à travers un mal être perceptible et troublant et une vie de bohème consentie au début puis subie par la suite Sitam nous avertit il veut vraiment "se noyer dans les mots" et les maux le rattrapent;
C'est un match aux phrases courtes où l’écriture coupante ricoche sur les aspérités contextuelles de la maladie. On est happé par la noirceur des propos et on sort inévitablement de sa zone de confort . Pourtant je n'ai pas su apprécier ce texte à sa juste mesure en n'arrivant pas à m'y plonger véritablement en décrochant parfois de l'histoire.J'ai vraiment eu par moment cette sensation qu'il ne manquait pas grand chose pour qu'on arrive à une récit remarquable puisque le style indéniable arrive a nous balader a travers le mal être de Sitam consécutive à l'annonce du diagnostic
Un roman qui se lit très vite et qui a l’originalité d'avoir un format parfait .
Sitam fuit la violence de Paris et cette mort qui rode en permanence autour de lui. Il veut vivre. Alors dans l’urgence il quitte la grande ville direction Amsterdam avec Capu, son amoureuse, sous le bras. Des jours heureux s’offrent à eux mais rapidement le feu, les armes, la guerre les rattrapent.
Les premiers mots sont posés, m’amenant à imaginer Grand Corps Malade slamer ce texte, là, au détour de ma rue, seul. Hector Mathis joue avec les mots, rythme son phrasé pour nous mettre K.O. Ce texte, porté par la musique, est une véritable réussite. J’ai été hypnotisée par cette voix, ce style et cette urgence d’écrire en phrases courtes. K.O. est un roman lumineux qui ne laisse pas indifférent. Il émerveille et donne une place de choix à la musique dans nos vies, nous donnant l’élan pour avancer encore et toujours. Croyez-moi K.O. va vous surprendre et vous en redemanderez !
Je vous invite à visionner une vidéo publiée par la librairie Mollat (ici). Hector Mathis y présente son roman.
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2018/11/21/36882908.html
Sitam, jeune homme fou de jazz et de littérature, tombe amoureux de la môme Capu. Elle a un toit temporaire, prêté par un ami d’ami. Lui est fauché comme les blés. Ils vivent quelques premiers jours merveilleux mais un soir, sirènes, explosions, coups de feu, policiers et militaires envahissent la capitale. La ville devient terrifiante...
Bouleversés, Sitam et Capu décident de déguerpir et montent in extremis dans le dernier train de nuit en partance. Direction la zone - « la grisâtre », le pays natal de Sitam. C’est le début de leur odyssée. Ensemble ils vont traverser la banlieue, l’Europe et la précarité.
Je n'ai pas adhéré à l'écriture de cet auteur car trop précipitée, saccadée, perturbée.. Je n'ai pas été emballée par l'intrigue, ni ressenti d'empathie pour Sitam et son histoire...Une petite déception....
Un soir, dans la cabane du garde-chasse en bordure d’un château, au son d’un saxo joué ou imaginé par le vieux Archibald, qui tousse et écoute, écoute et tousse, le lecteur emboite le pas de Sitam. Le narrateur est un jeune homme amateur de jazz, poète à ses heures – un double romancé de l’auteur peut-être ? – tout comme Sitam pourrait être un double imparfait et inversé de Mathis ?
Avant cette cabane et cette rencontre, il y a eu à Paris un logement prêté, une vie de bohème. Sitam et sa môme Capu, fauchés comme les blés, s’aiment en musique en savourant chaque seconde. Puis survient le chaos, les coups de feu, les attentats, les bombes et la ville qui bientôt pourrait se refermer sur eux. Ils partent, vite, loin, vers Grisaille, l’ancienne ville de Sitam…
Cette fuite sonne le début de leur longue marche à travers la campagne vers la zone, la banlieue, puis l’autre ville. Rejoints par Benji, amoureux fou d’une aubergiste folle, la vie passe loin du vacarme. Jusqu’au jour où… Là ce sera non pas seulement la banlieue, mais Amsterdam, une autre ville, une autre langue, un autre pays.
Au même moment, Sitam ressent d’étranges douleurs. Examens, hôpital, personnel soignant débordé, la maladie est là, sournoise, qui va le détruire peu à peu. Une fois de plus, il quitte tout.
Dans le rythme et le style du personnage principal, il y a un soupçon de la course effrénée du voyageur au bout de la nuit… Dans cette fuite, dans la maladie, la folie, la pauvreté, mais aussi la solidarité des va-nu-pieds, l’amitié, la poésie parfois. Pourtant Il m’a manqué quelque chose, un je ne sais qui qui m’aurait rendu attachants les différents personnages.
Dans ce texte il y a pourtant la musicalité des mots, l’écriture et la poésie, c’est rythmé et ça balance parfois comme la vie, bercé par l’éphémère et le provisoire...
Ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/09/14/k-o-hector-mathis/
Un récit qui se mérite c’est le moins que l’on puisse dire en ce qui me concerne. Terriblement long jusqu'à une centaine de pages et puis finalement je me suis laissée embarquer par le style un peu déroutant.
Sitam et Capu tentent de s’échapper de la violence du monde (symbolisée par les attentats) en quittant Paris en quittant la France mais ils sont chaque rattrapés par le bruit et le grondement.
Petit à petit ils s’enfoncent dans la marginalité et l’isolement, Sitam quitte Capu.
Le processus de création littéraire est également abordé mais toujours avec douleur.
Un roman ardu et qui ne fera pas l’unanimité mais intéressant dans la forme.
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